VIOLENCE BASÉE SUR LE GENRE : 68 % DES VICTIMES NE FONT PAS RECOURS À LA JUSTICE
Quelque 68% des victimes de violence basée sur le genre (VBG) au Sénégal ne font pas recours à la justice ou ne dénoncent pas les exactions commises contre elles, a relevé la coordonnatrice du programme ONUFEMME-Sénégal, Dieynaba Wane Ndiaye.
‘’Il y a également que pour la pratique de l’excision et des mutilations génitales, quelques régions sortent du lot’’, a-t-elle notamment dit à la fin d’un atelier de partage des données de l’Enquête démographique et de santé-2017 (EDS-2017) sur le pouvoir d’action des femmes et les VBG.
Cette rencontre organisée en collaboration avec le ministère de la Femme, de la Famille et du Genre entre dans le cadre de l’agenda des ‘’16 jours d’activisme pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles’’.
D’après la coordinatrice du programme ONUFEMME-Sénégal, progressivement, la pratique de l’excision et des mutilations génitales est de moins de 5% dans le nord du Sénégal, mais dépasse 10% dans le sud.
‘’Nous savons tout de même qu’au nord, il y a un hub de plus de 61% et cela démontre que nous avons une cartographie de ce phénomène qui va nous permettre de développer des programmes d’actions pour voir quelles sont les actions à mener."
Elle a fait savoir que l’étude a révélé que toutes ces sortes de violences relèvent de violences domestiques, de violences en milieu professionnel et de violences en milieu de formation.
‘’Les résultats que nous venons de partager vont nous permettre ensemble de développer des stratégies permettant d’éradiquer ce phénomène dans les toutes prochaines années’’, a dit Mme Ndiaye, précisant que cela passe par le renforcement de la sensibilisation, de l’information et de la formation.
Elle s’est dite satisfaite du déroulement de cet atelier de restitution de l’EDS-2017 qui, pour la première fois, a intégré les questions de VBG et d’autonomisation de la femme dans ses activités.
‘’Cette restitution nous montre qu’il y a encore beaucoup à faire sur les questions de violence, mais aussi nous gratifie de statistiques fiables pour les différentes régions du Sénégal’’, a dit Dieynaba Wane Ndiaye.