LE MAROC OUVRE LA BAL
La saison 5 de la Basketball Africa League (BAL) va démarrer au Maroc. Elle se jouera aussi à Dakar, Kigali et Pretoria qui va accueillir les finales au mois de juin. La révélation a été faite par le président Amadou Gallo Fall lors d’une vidéo conférence
La saison 5 de la Basketball Africa League (BAL) va démarrer au Maroc. Elle se jouera aussi à Dakar, Kigali et Pretoria qui va accueillir les finales au mois de juin. La révélation a été faite par le président Amadou Gallo Fall lors d’une vidéo conférence.
«Le Maroc a toujours été une priorité pour nous. Nous avions eu une participation de l’AS Salé durant les deux premières éditions de la BAL. En 2020, nous avions prévu de jouer au Maroc mais le Covid19 a changé nos plans et nous a contraint à repousser l’échéance. C’est un grand pays avec une forte culture du sport. Évidemment, il y a les infrastructures sportives et une ligue de basket connue. Le FUS de Rabat a pris part à la Saison 4 et va enchaîner une 2e participation de suite en 2025. (Ndlr : Le club marocain s’était arrêté en quart de finale pour sa 1ère participation). L’objectif est d’étendre le rayon et de voir plus de pays prendre part à nos compétitions. En plus, le Maroc est facile d’accès et il a une compagnie aérienne qui dessert presque partout. Donc, il y aura moins de difficultés pour faire déplacer les équipes. On compte sur le soutien des pouvoirs publics et privés marocains.
En tout cas, nous sommes très enthousiastes de se produire à Rabat pour la première fois en saison régulière. (Ndlr : Rabat avait accueilli les Combines de la BAL en janvier 2024). Le retour est positif pour cette compétition. Ce momentum est créé par l’incroyable activité en dehors et sur le terrain ».
UNE PAUSE PUIS UN RETOUR EN ÉGYPTE
« C’est un bilan globalement positif. Nous avons réussi à avoir des compétitions qui se sont déroulées sans aucune interruption au Hassan Moustafa Indoor Sports Complex. C’est une infrastructure moderne qui offre toutes les commodités sur le plan organisationnel. Nous avons juste voulu faire une pause et voir un autre marché. C’est clair qu’on reviendra en Égypte dans le futur. La NBA a ouvert un bureau en Égypte au Caire en 2023. Et le vice-président de la fédération Mohamed Abdel-Motaleb Soliman a été nommé directeur de NBA Égypte ».
TRES BONNE EXPÉRIENCE A PRETORIA
« Nous avons eu une très bonne expérience à Pretoria lors de la Conférence Kalahari en mars dernier. La SunBet Arena est une belle infrastructure. Il y avait une forte ambiance avec un public chaleureux qui venait à chaque match. Nous connaissons l’Afrique du Sud. Beaucoup de nos initiatives ont débuté dans ce pays. Je peux citer les trois matchs de NBA Africa Game à guichets fermés, sans oublier le Basketball Without Borders. Le siège de la NBA Africa se trouve en Afrique du Sud où il y a un engouement pour le basketball. C’est une grand pays sur le plan économique. Nous pourrons compter sur les ressources et une infrastructure que nous maitrisons déjà ».
COUVRIR TOUT LE CONTINENT
« L’objectif est de couvrir tout le continent du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest. Nous sommes sur le Sud avec l’organisation des Finales 2025 à Pretoria. L’Angola est un grand pays et on ne se le cache pas. Nous étions là-bas dans le cadre de nos initiatives d’engagement sur le continent. Deputy Commissioner et Directeur exploitation de la NBA, mark Tatum était au Kenya au mois d’octobre. Nous avons ouvert un bureau à Nairobi et nous avons rencontré le président de la République William Ruto. J’étais en Angola la semaine dernière avec Clare Akamanzi (présidente de la NBA Africa) pour rencontrer le président João Lourenço. C’était pour nous de rendre hommage à ce grand pays qui a dominé le basketball masculin africain avec 11 titres. En plus, il y a Petro de Luanda qui est le champion BAL 2024. C’est la première équipe de l’Afrique subsaharienne a gagné ce titre. Petro a même pris part à la FIBA Intercontinental Cup à Singapour. Ils ont manifesté le désir d’organiser dans le futur et c’est un pays où nous aurions aimé aller. Pour le moment, aucune décision n’a été finalisée ».
RETOUR à KIGALI EN 2026
« En 2026, nous devons retourner à Kigali pour les Finales. Maintenant, c’est une opportunité de voir où organiser. Je pense qu’il y a de l’intérêt des pays mais il faudra qu’ils remplissent certaines conditions. Nous sommes ouverts à toutes les possibilités et opportunités ». DAKAR EN 2027 ? « Il n’y a pas de blocage pour l’organisation des Finales à Dakar. D’abord, il faut que l’opportunité existe et ça pourrait être le cas en 2027. Tout dépendra des conditions et des différentes volontés. Nous ne sommes pas figés dans notre approche. L’essentiel, c’est d’avoir les éléments fondamentaux, c’est-à-dire avoir les bonnes infrastructures, de l’engouement et le soutien des pouvoirs publics et privés. Dakar est pour nous une référence au regard de l’engagement du public et de la qualité de Dakar Arena. Mais ça peine en termes de soutien parce qu’au bout du compte nous devons traduire l’engouement et la volonté populaire ça doit se manifester dans les relations qu’on devait établir avec les compagnies privées. Il y a de gros annonceurs et nous offrons un produit attrayant qui parle à la jeunesse et une large couche de la population. Nous continuons le travail entamé. Sur le plan sportif, nous sommes satisfaits de ce que nous voyons à Dakar, mais il y a d’autres critères et il faut surtout pérenniser ces efforts. Nous tapons à toutes les portes et nous espérons que le déclic arrivera sur le plan du sponsoring et du soutien de l’État. C’est un évènement qui attire du monde, fait marcher l’économie et le tourisme. Directement, nous investissons sur le produit et nous croyons que le soutien viendra ».
FAIRE DE CETTE LIGUE UNE LOCOMOTIVE ÉCONOMIQUE
« Je suis très entouré. Nous avons de grosses ambitions et le chantier est difficile, mais nous avons une équipe très capable et motivée. Je ne suis pas le seul à tout faire. Nous voulons faire de cette ligue une locomotive économique qui va générer des emplois, inspirer les communautés surtout les jeunes, activer différentes industries autour du basketball. Je suis motivé par les indices que nous voyons en quatre ans. A l’aube de notre cinquième saison, nous sommes plus motivés que jamais. Mais c’est très tôt de dire que je suis satisfait, nous visons haut. Nous sommes reconnaissants et appréciatifs du soutien des médias, du public, des équipes et es joueurs qui participent à créer ce produit que nous voulons montrer comme une vitrine et un exemple pour le monde entier ».