L'ÉGYPTE EN SUBSTITUTION POUR L'ORGANISATION DE LA CAN DES MOINS DE 20 ANS
Encore l’Egypte ! Organisateur de la coupe d’Afrique des nations U-20 en 2023, remportée par le Sénégal, le pays des Pharaons a été désigné pour abriter cette même compétition prévue du 27 avril au 18 mai 2025

Encore l’Egypte ! Organisateur de la coupe d’Afrique des nations U-20 en 2023, remportée par le Sénégal, le pays des Pharaons a été désigné pour abriter cette même compétition prévue du 27 avril au 18 mai 2025. Ce, suite au désistement spectaculaire de la Côte d’Ivoire annoncé ce mardi. Un retrait qui n’est pas sans conséquences.
La fumée blanche est encore sortie du pays de pyramides. Après le désistement spectaculaire de la Côte d’Ivoire d’abriter la coupe d’Afrique des nations U-20, ce mardi 25 mars, la Confédération africaine de football (CAF) n’a pas perdu beaucoup de temps. Elle a désigné hier, jeudi 27 mars 2025, l’Égypte comme pays hôte de la compétition dont le Sénégal est détenteur du trophée.
« La Confédération Africaine de Football (CAF) a attribué à l'Association Égyptienne de Football (EFA) et au gouvernement égyptien les droits d’organisation de la Coupe d'Afrique des Nations U20 CAF 2025 », lit-on dans un communiqué de presse publié sur le site de l’instance suprême du football africain.
Et d’expliquer : « Cela fait suite à la décision de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) et du gouvernement de Côte d'Ivoire de se retirer de l’organisation du tournoi, en raison de circonstances imprévues ».
La CAF a même tenu a rappeler que « L'Association Égyptienne de Football et le gouvernement égyptien avaient précédemment soumis une candidature pour accueillir la Coupe d'Afrique des Nations U20 CAF 2025 ».
Le match d'ouverture de la Coupe d'Afrique des Nations U20 CAF 2025 se jouera le dimanche 27 avril 2025 et la finale le 18 mai 2025.
UNE CAN JUGÉE EXORBITANTE EN CÔTE D’IVOIRE
La Fédération Ivoirienne de Football a adressé un communiqué à la Confédération Africaine de Football (CAF), en annonçant qu’elle n’organiserait finalement pas la CAN U20 prévue du 26 avril au 18 mai prochain : « Par courrier officiel, le Gouvernement a notifié à la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) le désistement de la Côte d’Ivoire en tant que pays hôte de la Coupe d’Afrique des Nations U20. Conformément aux instructions du Président de la FIF, le Directeur Exécutif a transmis cette information au Secrétaire Général de la Confédération Africaine de Football (CAF) ce mardi 25 mars 2025. »
Selon des sources dignes de foi, le président de la République, Alassane Dramane Ouattara (ADO) a refusé de mettre 5 milliards sur la table pour organiser cette CAN. «Nos autorités ont jugé la CAN U-20 trop exorbitante. On ne peut pas disposer d’autant d’infrastructures ultra-modernes, dépenser presque 500 milliards pour une CAN senior et se permettre de mettre 5 milliards encore pour une CAN U-20. Je pense que les gens ont fait preuve de gourmandise », confie un membre du Cocan 2023.
Mais au-delà de la vérité officielle, d’autres soutiennent qu’Abidjan n’aurait pas apprécié la « trahison » de Patrice Motsepe qui aurait promis au Chef de l’État ivoirien de faire élire le président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), Idrissa Diallo, au Conseil de la Fifa. Une sorte de récompense pour la bonne organisation de la CAN 2023 mais aussi et surtout d’avoir accepté d’etre l’hôte de la CAN U-20.
Une promesse que le président de la CAF n’a pas pu tenir. Comme il n’avait pas tenir la promesse de faire organiser la CAN 2025 en Algérie en guise de récompenses aux autorités algériennes d’avoir pu organiser avec brio le CHAN et la CAN -17.
Reste maintenant à savoir si la CAF va appliquer son règlement en sanctionnant la Côte d’Ivoire. Comme elle l’avait contre le Maroc qui avait renoncé d’abriter la CAN 2015 en raison de la maladie Ébola. Le football africain avait failli mourir de sa belle mort si Issa Hayatou n’avait pas pu trouver une solution de rechange avec le président Teodoro Obiang Nguema de la Guinee Équatoriale.
LE MAROC SAUVÉ PAR LE TAS
La Confédération africaine de football (CAF), réunie au Caire le 11 novembre 2014, a annoncé que le Maroc refusait officiellement d’accueillir la Coupe d’Afrique des Nations, en janvier 2015. Le Maroc avait refusé d'organiser l'édition 2015 de la compétition aux dates prévues (17 janvier-8 février 2025), réclamant en vain son report du fait de l'épidémie d'Ébola en Afrique de l'Ouest. La CAF avait exclu le Maroc de l'édition 2015, trouvé un pays-organisateur de substitution en quatrième vitesse (la Guinée équatoriale) et avait ensuite suspendu le royaume chérifien pour les éditions 2017 et 2019.
Mais le TAS a considéré que "l’exclusion de l’équipe A du Maroc des deux prochaines éditions de la CAN n’était pas expressément prévue par les règlements en vigueur au moment du retrait de l’organisation de la CAN 2015 et en tous les cas, au vu des circonstances de l’affaire, n'était pas proportionnée à la faute de la FRMF (Fédération marocaine)". De ce fait, "la suspension de l’équipe nationale A de la Fédération Royale Marocaine de Football de toute participation aux deux prochaines éditions de la Coupe d’Afrique des Nations, en 2017 et 2019, est annulée", écrit ainsi la juridiction suprême du sport. .
SANCTIONS FINANCIÈRES PARTIELLEMENT ANNULÉES
Le Maroc avait également été sanctionné financièrement par la CAF. En premier lieu, la Confédération africaine de football avait infligé au Maroc une amende de 1 million de dollars (plus de 500 millions F CFA). Le TAS estime qu'il faut la ramener à 50.000 dollars (45.976 euros environs), ce qui correspond au montant maximum prévu par le règlement de la CAF en vigueur au moment des faits.
La CAF réclamait en outre, cette fois au titre des dommages et intérêts, une somme de 8,75 millions de dollars (8,05 millions d'euros). Sur ce point la décision du TAS est à double détente. "Sur le fond", le TAS "a estimé qu’aucune disposition réglementaire ne permettait à la CAF d'obliger unilatéralement la FRMF à verser une indemnité pour dommage". Mais le TAS "n’a toutefois pas écarté le droit de la CAF à obtenir la réparation d’un dommage éventuel, notamment par la mise en œuvre de la procédure d’arbitrage prévue spécialement dans le contrat d’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations". Cette partie du litige n’est donc probablement pas terminée, car le contrat d’organisation de la CAN-2015 prévoyait une autre voie de droit (une autre juridiction) qui peut encore être exploitée.
Ce qui pourrait jouer contre le Maroc dans ce dernier volet ? "Sur le fond, la FRMF ne pouvait pas se prévaloir d’un cas de force majeure dans la mesure où l’épidémie Ébola ne rendait pas impossible l’organisation de la CAN au Maroc", souligne le TAS.
Mais la Côte d’Ivoire n’est le Maroc. Surtout pas ce Maroc sous Fouzi Lekjaa. Affaire à suivre !