«NOUS ALLONS VERS UN MATCH QUI SERA DISPUTE»
Face à la presse hier, jeudi 18 janvier, au stade Charles Konan Banni de Yamoussoukro, le coach de l’équipe du Sénégal, Aliou Cissé rassure.
Pour son deuxième match de la Coupe d’Afrique des nations de football, Côte d’Ivoire 2023, le Sénégal affronte ce vendredi 19 janvier à 17h le Cameroun. Face à la presse hier, jeudi 18 janvier, au stade Charles Konan Banni de Yamoussoukro, le coach de l’équipe du Sénégal, Aliou Cissé rassure. Tout de même, il reconnait que le Cameroun reste une grande équipe. Morceaux choisis.
ETAT D’ESPRIT DES JOUEURS
C’était important de rentrer dans une compétition comme ça avec une victoire. Ça donne un sens à notre métier. Ça encourage nos joueurs et nous aussi pour ce deuxième match. On est prêts. Nous savons que c’est le Cameroun, c’est un autre match. Une équipe qui n’a pas les mêmes caractéristiques que le Gambie mais j’ai envie de dire qu’on l’a bien préparé.
L’ADVERSAIRE
Je crois que le Cameroun n’est plus à présenter. C’est un grand d’Afrique. Aujourd’hui, il a gagné plusieurs coupes d’Afrique. Il a participé plusieurs fois à une Coupe du monde. En son sein, se trouvent aussi des grosses individualités, de très bons joueurs. C’est vrai qu’on les avait battus au mois de septembre en match amical mais je sais que le contexte n’est pas le même. Nous avons en face de nous une équipe très motivée, qui a envie de redorer son blason par rapport à sa première sortie. C’est pour cela, je vous dis que ça sera un autre contexte. Mais on est bien préparés. Nous allons vers un match très important pour nous, un match qui sera disputé car sur le terrain, il y aura de très grands joueurs. On connait le Cameroun. On a énormément de respect pour le Cameroun. Maintenant, les générations se suivent et ne se ressemblent pas. En 1992, c’est une autre génération. Demain (ce soir, Ndlr), on verra. Pas besoin de beaucoup parler. Le match n’est pas loin. 24h, c’est bientôt. On verra bien. L’INFIRMERIE On fera le point cet-après-midi. On a Youssouf Sabaly qui a repris la course. C’est une bonne nouvelle. Idrissa (Gana) est là. Nampalys (Mendy) est là. (Fodé) Balo Touré a repris les entrainements. Pape Matar Sarr aussi. L’infirmerie est en train de se vider petit à petit. Moussa Niakhaté aussi. Nous ferons le point aujourd’hui (hier, Ndlr) avec Abdallah Sima aussi qui a une petite gêne. On fera le point tout à l’heure avec le médecin pour savoir s’ils seront acquis ou pas.
EFFICACITÉ DU GROUPE
On a constitué un groupe où chacun est assez compétitif de 27 joueurs. Je suis conscient aujourd’hui que dans ce groupe-là, tout le monde peut jouer. C’est une aubaine pour un entraineur d’avoir à sa disposition autant de qualités. Ce sont 11 joueurs qui sont sur le terrain, d’autres rentreront. C’est l’état d’équipe de ce groupe-là comme vous l’avez vu lors de la première rencontre. Ceux qui ont commencé, d’autres sont rentrés pour terminer le travail. C’est cette solidarité que je veux dans cette équipe-là en réalité. On a marqué trois buts. Demain (hier), on gagne et on prend trois points. Maintenant, on se procure aussi des occasions. Chaque équipe aimerait marquer beaucoup plus de buts. Je le dis, je le répète, notre équipe ne manque pas d’efficacité. Maintenant, individuellement peut-être, on a des attaquants qui étaient prolifiques, il y a quelques temps, mais aujourd’hui ne le sont pas. Mais l’équipe dans son ensemble marque des buts. Je l’ai dit lors des dernières éliminatoires de la Can ici en Côte d’Ivoire. En 6 matchs, le Sénégal a marqué 17 ou 18 buts. Maintenant, par rapport au ratio d’occasions qu’on se crée, on a envie que notre équipe et nos attaquants marquent plus pour qu’ils aient cette confiance-là de buteurs mais l’équipe ne manque d’efficacité.
EXPÉRIENCE DU SÉNÉGAL
Il ne faut pas non plus s’enflammer. Ça reste un match amical au mois de septembre plein d’enseignements. Aujourd’hui, le football sénégalais est en pleine émergence dans toutes les catégories, y compris l’équipe A du Sénégal. Le Cameroun reste le Cameroun. C’est une bête de compétitions. On le sait. Les camerounais sont capables de se relever tout le temps. Avec le temps, on a vu relever des défis. Le Sénégal a grandi, a gagné beaucoup d’expérience, de compétitions en compétitions, de sorties en sorties. Nous avons acquis beaucoup de vécu, d’expérience. Ces compétitions, ces genres de match, nous avons toujours eu la possibilité de bien les préparer. On l’a bien préparé. Le match contre la Gambie, on a fait beaucoup de bonnes choses et de choses qui ne sont pas bien faites. Donc à travers le match de demain, j’espère que toutes ces rectifications qu’on a faites durant les entrainements, ça propulsera l’équipe à aller dans cette dynamique et surtout continuer à gagner.
PRÉPARATION
En tout, une compétition se prépare sur plusieurs aspects et un match aussi se prépare sur tous les aspects. J’ai envie de dire énumérer deux aspects qui sont aujourd’hui tactiques. C’est aussi l’aspect athlétique, c’est le deuxième match où les organismes, durant le premier match, ont été vraiment mis à rude épreuve. Il y a aussi le côté mental. Le deuxième, c’est toujours important. Quand vous perdez le premier match, vous avez le couteau sur la gorge. Soit vous gagnez le premier match et le deuxième devient aussi important car il devient un match de qualification directe. Nous sommes dans cette situation-là. Nous sommes ensemble depuis des années. Ces situations, ces gros rendez-vous, le Sénégal maintenant a l’habitude de les aborder. Nous aborderons ce match avec beaucoup de sérénité, d’humilité que le continent africain nous connait mais avec de détermination et l’envie de continuer notre chemin.
DEUX GRANDES ÉQUIPES
Nous sommes conscients que Cameroun Sénégal, ça n’a jamais été des parties de plaisir. Ce sont deux grosses équipes, deux grands d’Afrique qui ont toujours fourni au continent africain de grands joueurs, de gros résultats, de grosses satisfactions. Aujourd’hui, le football nous réunit pour 90mn. On n’a pas cet esprit de revanche. Le Cameroun nous a battus en 2002 au Mali et on est allés gagner la CAN au continent.
FOOTBALL AFRICAIN
C’est une première journée. Il ne faut pas non plus faire des enseignements très rapidement. Ça fait des années que je le dis, vous les journalistes sénégalais, vous avez l’habitude de m’entendre dire qu’il n’y a plus de petites équipes sur le continent africain. Et ce début de compétition est en train de le prouver. Les soi-disant grosses équipes, vous n’êtes pas prêts, vous ne préparez pas vos matchs. C’est sûr et certain, vous risquez d’avoir de gros problèmes. Mais je le dis, c’est le football africain qui y gagne. Partout sur le continent, on voit des entraineurs progresser, des fédérations être de plus en plus organisées. Notre football est en train de se développer dans les infrastructures la formation des cadres.
CONSCIENCE DE L’ÉQUIPE
On a déjà asse de boulot pour rectifier et travailler notre équipe, notre mental, notre physique que de parler de l’adversaire. L’adversaire aujourd’hui n’est plus à représenter. On connait la fierté camerounaise. On sait que le Cameroun n’abandonne jamais, n’abdique jamais mais ce qui nous intéresse, c’est nous. Ce que nous voulons faire pour le match de demain. Ce que nous allons faire, dans quel état d’esprit nous sommes. Dans l’ensemble, nous sommes conscients et aussi confiants.
L’ENTRAÎNEUR DU CAMEROUN
Song est une bête de compétiteur. Il a tout gagné en tant que joueurs sur le continent africain mais c’est un entraineur aussi qui est en train de progresser, qui est à la tête d’une grande nation de football comme moi. Maintenant, il y a beaucoup d’exigences, d’attentes quand vous êtes joueur de football du Cameroun entraîneur du Cameroun.