«LA FONCTION ETATIQUE NE S’ACCOMMODE PAS DE L’ACCUMULATION DE BIENS PUBLICS»
ALIOU SOW ANCIEN MINISTRE

La liste des candidats à la présidentielle de 2017 continue de s’allonger. Après l’investiture du maire de Dakar par le Mouvement And Dollel Khalifa Sall, hier c’était au tour d’Aliou Sow de voir sa candidature proposée par les étudiants de l’école inter-Etat des sciences et médecines vétérinaires. De tous les candidats, Aliou Sow se définit comme le meilleur.
Aliou Sow et le Mpd Liguey mènent un travail souterrain en direction de la prochaine élection présidentielle. L’ancien ministre de la Décentralisation vient d’êtreinvesti candidat à l’élection présidentielle de 2017 par ses camarades à l’occasion des journées de rentrée des étudiants de l’école
inter-Etat des sciences et médecines vétérinaires.
Aliou Sow décline d’emblée ses ambitions. Il affirme que de tous les candidats pour 2017, il est le meilleur pour le Sénégal. «Je ne suis pas le fils de … Je ne suis pas le petit-fils de …», soutient l’ancien ministre de la Jeunesse qui dit s’être battu seul pour arriver là où il est. «J’ai cru à ce pays-là, j’ai cru à un rêve qui peut se réaliser par la grâce de Dieu et l’adoubement des populations. J’ai cru très tôt à la jeunesse que l’on ne doit pas instrumentaliser, mais sensibiliser pour qu’elle puisse être ce bouclier de la démocratie et conduire les changements nécessaires dans ce pays-là». Aliou Sow qui ne veut pas être mis dans le même sac que tous les hommes politiques déclare : «La fonction étatique ne s’accommode pas de l’accumulation de biens publics ou d’argent. Mais de la recherche d’une place dans l’histoire, par des réformes et un comportement.
Et sur ce plan-là, on peut me comparer aux autres. Je ne suis pas le fils de… Je ne suis pas le petit fis de. (…) La vocation d’un parti politique, c’est de conquérir le plus démocratiquement le pouvoir ». Affichant ses ambitions, l’ancien patron de l’Ujtl affirme: «Après avoir été presque dix ans ministre dans les secteurs les plus stratégiques, deux fois député, maire chez moi, professeur d’université qui n’a aucun complexe à nourrir devant aucun homme politique du point de vue du parcours académique, politique, étatique, mon ambition naturelle et normale c’est de servir ce pays au plus haut niveau par la voie démocratique, tant que le jeu démocratique est respecté. Le jour où le jeu démocratique sera violé et qu’on nous opposera des partis dictatoriaux, nous ferons aussi recours à toutes les méthodes, y compris celles qui existaient dans une autre vie, pour préserver les droits de conquérir le pouvoir politique suprême».
«LES HOMMES POLITIQUES DOIVENT ARRÊTER DE FAIRE RECOURS A L’ARBITRAGE DES PUISSANCES ETRANGERES…»
A propos de la sortie de l’ambassadeur de France Jean Felix Paganon, il estime que l’ère de la colonisation n’est toujours pas terminée pour certains. «Les hommes politiques doivent arrêter de faire recours à l’arbitrage des puissances étrangères sur des questions nationales, qu’on peut régler à l’interne», a indiqué Aliou Sow avant d’ajouter : « quand on a en face un Gouvernement qui cherche à manipuler l’opinion et à promouvoir la politique du diviser pour mieux régner, cela nécessite quand même des prises d’initiatives».
Sur la crise du supérieur consécutive aux réformes sur la loi cadre, Aliou Sow et son équipe préconisent comme solution que l’Etat revienne sur cette loi. « La solution que nous préconisons, c’est de reprendre cette loi avec la possibilité de préparer des amendements qui vont prendre en compte les préoccupations du Saes pour se conformer à l’orthodoxie, à la qualité et couper cette main politique que l’on veut introduire dans le système de l’enseignement supérieur. (…)
Toutes les lois votées et promulguées peuvent faire l’objet de révision ou amendements pour se conformer à des réclamations, des préoccupations formulées de façon patriotiques par les corps concernés. Si le Gouvernement persiste dans le bras de fer, en pensant faire usage de chantages, de menaces aussi rétrogrades que le blocage des salaires d’enseignants du supérieur (forfaiture signée par des collègues du supérieur qui ont été nommés et qui seront bientôt virés), nous ferons le tour du Sénégal avec les syndicalistes. Cette loi, c’est créer la zizanie, la confusion et la haine mutuelle généralisée dans l’espace universitaire. Que les étudiants, les parents et les enseignants fassent corps ensemble contre ces pratiques dictatoriales rampantes, accompagnées de manipulations», a conclu Aliou Sow.