«EN MATIERE D’ENERGIES RENOUVELABLES, LE SENEGAL EST A L’AVANT-GARDE»
IBRAHIMA NDOYE, COORDONNATEUR DU SIERA

Coordonnateur du Salon international des énergies renouvelables et de l’environnement en Afrique (Siera), Ibrahima Ndoye affirme que le Sénégal, qui se fixe comme objectif «d’atteindre un taux de pénétration des sources d’énergies renouvelables et des biocarburants d’au-moins 15% dans la consommation intérieure d’énergie d’ici à 2020», est à l’avant-garde sur le continent en la matière.
Dans le cadre de leur plan d’activités, les organisateurs du Salon international des énergies renouvelables et de l’environnement en Afrique (Siera) se sont retrouvés, hier, autour d’un colloque pour échanger sur les différentes filières du secteur des énergies renouvelables et du sous secteur de l’environnement. Cette rencontre qui regroupe les professionnels, les chercheurs, les autorités publiques, les représentants d’organismes internationaux et les bailleurs de fonds, vise à promouvoir, vulgariser et développer les énergies renouvelables en Afrique. Aussi, voir comment accroître les moyens d’exploitation et d’utilisation du potentiel du continent, tout en préservant l’environnement.
Selon Ibrahima Ndoye, coordonnateur du Siera, «au Sénégal, beaucoup d’études qui ont été effectuées dans ce domaine révèlent qu’en matière d’énergies renouvelables, notre pays fait partie des pionniers et se trouve à l’avant-garde. Le seul problème qui ralentit un peu la bonne marche de ce secteur se trouve au niveau de l’application des lois. Mais je pense qu’avec le Pse, qui réserve une grande partie au mix énergétique, les énergies renouvelables ont de beaux jours dans l’avenir». Raison pour laquelle, dit-il, «il est maintenant temps de passer à l’action et de mettre en valeur la pratique des potentialités énergétiques de l’Afrique».
Pour sa part, Hamadou Sy, directeur de cabinet du ministre de l’Energie et du Développement des énergies renouvelables, estime que «le sous-secteur des énergies renouvelables représente un enjeu considérable, relativement à l’atteinte des objectifs d’amélioration de l’indépendance et de la sécurité énergétique au Sénégal, mais également à l’échelle continentale. C’est ce qu’il faut comprendre dans l’option prise par le gouvernement sénégalais de développer les énergies renouvelables. Et l’impérieuse nécessité de sécuriser l’approvisionnement énergétique et de réduire la dépendance aux importations de combustibles fossiles».
Il précise aussi que «la vocation du ministère de l’Energie et du Développement des Energies renouvelables du Sénégal est d’apporter des solutions durables et accessibles pour non seulement assurer un ravitaillement énergétique satisfaisant, mais aussi et surtout pour créer les conditions d’un développement harmonieux des énergies renouvelables au Sénégal. Cependant, ce développement qui se doit d’être parfaitement maîtrisé est un impératif pour concilier nos objectifs de lutte contre le changement climatique et nos objectifs de sécurité d’approvisionnement en énergie».
Un objectif de 15% de sources d’énergies renouvelables en 2020
«Et cette démarche lancée par le Siera nous permettra de répondre à ce double besoin de nos populations qui, si elles veulent effectivement jouir d’une fourniture constante en énergie, ont également de plus en plus conscience de l’importance, pour elles, que la problématique du changement climatique soit correctement prise en charge», ajoute t-il.
«La transition énergétique est un facteur de dynamisme pour notre économie, pour sa compétitivité et pour sa croissance. C’est surtout que nous en sommes tous conscients, un levier pour la préservation de notre environnement et de notre planète. Elle doit être une des priorités de l’Afrique. Car, ne nous trompons pas, l’environnement est l’affaire de tous», souligne M. Sy, selon qui, «la transition énergétique s’articulera essentiellement par la diversification des sources de production d’électricité en vue de baisser les coûts en faisant recours, notamment au charbon, au gaz naturel et aux énergies renouvelables».
En effet, l’objectif affiché du Sénégal c’est «d’atteindre un taux de pénétration des sources d’énergies renouvelables et des biocarburants d’au moins 15% dans la consommation intérieure d’énergie d’ici 2020». Et face à ce défi, le ministère de l’Energie s’engage également, pour donner à ce sous secteur un nouvel élan, en concordance avec la quête de sécurité énergétique, une dynamique qui s’inscrit dans la durée et qui est à la hauteur des ambitions du développement durable.