«IL FAUT UNE MOBILISATION DE TONNERRE POUR LA LIBÉRATION DES LIBÉRAUX EN PRISON»
AIDA MBODJ, MEMBRE DU PARTI DÉMOCRATIQUE SÉNÉGALAIS

La présidente du conseil départemental de Bambey, député à l’Assemblée nationale, Aïda Mbodj est contre l’organisation des primaires du Parti démocratique Sénégalais (Pds), le 20 mars prochain. Elle a d’ailleurs adressé une correspondance à Me Abdoulaye Wade pour lui faire part de sa position
Face aux journalistes hier, Aïda Mbodj a exprimé sa désapprobation par rapport à l’appel à candidature pour la candidature du Parti démocratique Sénégalais (Pds), que leur secrétaire général, Me Abdoulaye Wade, a décidé d’organiser le 20 mars 2015.
La présidente du conseil départemental de Bambey apprécie cette initiative qui traduit selon elle, la volonté de renforcer la démocratie interne et de promouvoir un mode de dévolution transparente de leur formation politique.
Mais, Aïda Mbodj proteste en relevant que cette initiative n’a pas fait l’objet de larges discussions au sein du parti, de manière à garantir les conditions d’une dévolution libre et sereine des responsabilités.
«Ma conviction est que la décision prise par le comite directeur, alors que j’étais en tournée dans le sud du pays pour élargir les bases de notre parti, est inopportune et insidieuse», dit elle.
La dame de fer de Bambey qui dit être une éternelle incomprise au sein du Pds répond à ceux qui veulent l’investir en tant que candidat à la présidentielle de 2017 en ces termes : «pour le moment ma priorité est de soutenir nos prisonniers politiques, et de faire en sorte que les sénégalais ré- pondent à la manifestation du 23 mars».
Elle précise avoir une audience avec l’ancien président Abdoulaye Wade, suite à sa correspondance du 11 mars passé. Elle a quand même tenu à rassurer. «Je suis contre l’éclatement du Pds, je suis dans le parti et j’y reste », dit-elle.
Le Pds est dans un contexte particulièrement difficile avec plusieurs de ses responsables en prison et d’autres sous la menace de poursuites, fait remarquer l’ancienne ministre de la Femme.
Dans de pareilles circonstances, Aïda Mbodj voudrait que, «la préoccupation majeure soit la solidarité pour faire libérer ces derniers».
C’est d’ailleurs tout le sens «du rassemblement que le Pds doit organiser le 23 mars, jour du verdict de la Crei (Cour de répression de l’enrichissement illicite), qui vise à soutenir Karim Wade».
Plus que déterminée à engager le combat autrement, «il faut une grande mobilisation de tonnerre pour la libération des libéraux en prison.
Ces gens du pouvoir ne manque pas de respect à nos compagnons emprisonnés, mais aux responsables de ce grand parti, le Pds.» Selon elle, le parti doit privilégier la dynamique unitaire et éviter tout ce qui peut jouer les brandons de discorde et favoriser l’affirmation d’ambitions personnelles, qu’elle juge prématurée.
Pour toutes ces raisons, le député à l’Assemblée nationale décide de ne pas tenir ce 26 mars, l’anniversaire du mouvement, Alliance nationale pour la démocratie du Sénégal/Saxal Sénégal, qu’elle anime dans le parti.
Même si elle reste persuadée que son profil est très convainquant et qu’elle peut hisser le Pds sur des rampes de la victoire, eu égard à sa stature de femme politique et son profond attachement aux valeurs du «Sopi».
Elle hausse le ton pour dire « l’appel à cette candidature ne me concerne pas. Je ne soutiens personne et je suis contre l’éclatement du Pds». Elle en appelle au sens élevé Me Abdoulaye Wade et à son esprit de rassembleur pour un renvoi de ces primaires jusqu’à des lendemains meilleurs.