ANAMBÉ, UN BASSIN CLÉ DANS L’ATTEINTE DE L’AUTOSUFFISANCE EN RIZ EN 2017
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Ce fut une journée marathon pour le chef de l’Etat Macky Sall qui s’est rendu, hier, au fond du Fouladou. Il a visité, tour à tour, le barrage de Niandouba, avant de se rendre sur les périmètres aménagés de l’Anambé et dans les magasins de stockage de riz. Une manière, pour lui, de se rendre compte de la disponibilité de l’eau et des machines servant à faire d’importants rendements.
L’image est saisissante. Elle s’apparente même à un coup de signal pour un départ vers l’autosuffisance en riz en 2017. Le chef de l’Etat Macky Sall monte à bord d’une des quatre moissonneuses batteuses, flambant neuf, exposées à bord d’un magasin de stockage.
Nous sommes à Soutouré, un village du bassin de l’Anambé, dans le département de Vélingara. La machine vrombit avant de tourner sur place. A côté, des villageois médusés applaudissent face à ce geste du président. Macky Sall descend du véhicule. Il lève les bras et sourit.
Dans sa tournée économique au Sud du pays, Macky Sall s’est rendu, hier, dans le bassin de l’Anambé pour, ditil «constater, de visu, les réalisations faites » par le gouvernement pour l’atteinte de l’autosuffisance en 2017.
A cet effet, la mécanisation entre dans ce programme pour fouetter la productivité des exploitants agricoles. « Je suis en train de visiter non seulement la mécanisation, parce qu’il faut augmenter la productivité dans ces zones de culture, mais aussi les rendements », soutient le chef de l’Etat qui aura visité les périmètres aménagés, dans le secteur 3 de l’Anambé.
Là-bas, sur de vastes étendus de terre, les pelles mécaniques et autres tracteurs remuent le sol, pour créer de nouvelles surfaces à emblaver. Selon le directeur général de la Société de développement agricole et industriel (Sodagri), Moussa Baldé, ce sont 3.180 hectares qui seront utilisés entre la mimai et le mois de juillet. Mais l’objectif est d’emblaver 5.000 nouveaux hectares. Ce qui équivaut à la capacité de 50.000 tonnes de paddy dans la seule zone de l’Anambé.
« Nous voulons que des zones pluviales qui sont dans des isoètes supérieurs à 800 mm, puissent assurer non seulement leur autosuffisance, mais doivent contribuer, à près de 40 %, aux besoins de notre autosuffisance alimentaire », a indiqué le chef de l’Etat.
Macky Sall pense même à étendre les compétences de la Sodagri de Kédougou à Oussouye en passant par Tambacounda. « Si l’on réalise cela, soutient-il, l’ensemble du territoire sera maillé et nous aurons un encadrement adéquat, des investissements rationalisés et des résultats certains au bout de la chaîne ».
Seulement, Macky Sall est conscient du fait que cet objectif sera rendu facile par une mise à disponibilité de l’eau partout dans les vallées du Fouladou. C’est pourquoi, il a effectué une visite au barrage de Niandouba, situé sur le fleuve Kayanga, à 20 km de sa confluence avec la rizière de l’Anambé. Une nouvelle digue de 1.245mdelongsur6mdelargeaété construite, avec une capacité de retenue de 85 millions m3.
Mis en service depuis 1997, ce barrage a été construit grâce au Fonds saoudien de développement (Fsd), avec un apport du gouvernement du Sénégal à hauteur de 4,2 milliards FCfa. Cette visite valait la peine d’être faite par le président Sall. Car, en plus du programme d’autosuffisance en riz, il s’est rendu compte de l’Etat de la route sur la Rn6.
Actuellement, une grande partie de cette route stratégique qui entre dans le programme du Mca est en travaux. De Kolda à Mampatim en arrivant à Diaobé, les engins sont sur la route. Et le chef de l’Etat, en dépit de la poussière et de la chaleur, s’est rendu d’un lieu à un autre pour regarder, discuter, noter et donner des instructions.
Cette visite dans la zone de l’Anambé constitue, en effet, la dernière phase de la tournée économique dans le sud du pays. « Je suis très satisfait de ce qui se fait dans la région naturelle de Casamance », a-t-il dit.