Appel au dialogue et à la concertation
11EME CONGRES DU SAES
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Le 11ème congrès du Syndicat autonome de l'Enseignement supérieur (Saes) qui a démarré hier, vendredi 21 juin, sous la présidence du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane, a été marqué par l'appel au dialogue et à des concertations entre syndicats d'enseignants et gouvernement pour un espace scolaire pacifié.
Le 11ème congrès du Syndicat Autonome de l'Enseignement Supérieur (SAES) s’est ouvert hier, vendredi 21 juin, dans la salle de conférence de l’Ucad 2 autour du thème : «Rôles et places des universités et syndicats dans les refondations ou consolidations citoyennes, politiques, économiques, sociales, scientifiques et culturelles ».
A cette occasion, le Saes et le gouvernement se sont dits prêts à jouer pleinement la carte de l’apaisement de l’espace scolaire. «Nous devons relever les défis auxquels nous sommes confrontés dans le cadre d’un dialogue sincère, franc et responsable entre le gouvernement et les syndicats, afin d’instaurer la paix dans notre espace universitaire», a dit le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, Mary Teuw Niane.
L’ancien Recteur de l’université Gaston Berger de Saint louis qui présidait la cérémonie, a fait savoir qu' «il ne doit pas avoir un jeu de yoyo encore moins de cache-cache ou de suspicions comme ce fut le cas jadis entre gouvernement et le Saes. Il faut se dire la vérité et rien que la vérité. L’ère des grèves longues et répétitives doit être dépassée ».
Le Secrétaire général du Saes a pour sa part lancé « un appel au dialogue et la concertation pour trouver une solution heureuse à la crise qui secoue actuellement les autres corps d’enseignement ». Selon lui, «il faut nécessairement que les cœurs soient apaisés de part et d’autre dans un élan et un esprit citoyen. Car, il s’agit tout simplement de notre pays. C’est un cri du cœur ainsi lancé qui espère atteindre une oreille attentive ».
Ce qui fait d’ailleurs dire au recteur de l’université de Dakar, Saliou Ndiaye, que « l’espoir que nous plaçons dans ce congrès est de vous inviter à être au service de la communauté. De ne plus être une citadelle mais de répondre aux aspirations de la société ».
Revenant sur l’importance de ce congrès qui dégagera certainement des solutions adaptées aux défis actuels, M. Ndiaye se dit être « optimiste sur l’avenir de l’enseignement supérieur au Sénégal ». A ce titre, il n’a pas manqué de citer en exemple le partenariat entre l’Ecole polytechnique de Thiès et les entreprises nationales, tout en invitant ces dernières « à croire aux potentiels des universités et aux futurs produits qui leur sont destinés».
En attendant le conseil présidentiel
«Nous allons réfléchir et verser ses réflexions dans le panier du conseil présidentiel sur l’enseignement supérieur qui va se tenir incessamment », a précisé le secrétaire général du Saes, Seydi Ababacar Ndiaye. Et de poursuivre : «nous attendons avec impatience la tenue du conseil présidentiel sur l’enseignement supérieur parce que c’est là que le président élu va dire son programme, le Yoonu yokkute avec lequel il a fait la campagne ».
Selon lui, «c’est à partir de ce moment que nous saurons si le protocole signé le 21 mars entre le SAES et le gouvernement va être appliqué où nous allons voir comment on va l’harmoniser par rapport aux nouvelles orientations issues de ses concertations ».
Le SG du Saes a par ailleurs exigé l’amélioration de la pension de retraite, la prise en charge sanitaire qu’il considère un droit et non pas une revendication. Sans oublier, la nouvelle carte universitaire qui tarde à prendre forme pour absorber le flux soutenu des nouveaux bacheliers.
Admettant que l’enseignement supérieur a souffert ces dernières décennies, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a annoncé que l’année 213 sera une année de transition avec le début des contrats de performances. Il a aussi indiqué que « tous les chantiers sociaux pédagogiques en cours dans les cinq universités publiques du Sénégal, y compris la deuxième cité des enseignants à Dakar, seront achevés d’ici octobre 2013, sauf les deux bâtiments d’hébergement de Ziguinchor dont le contrat avec l’entreprise de construction est en cours de résiliation dont le contrat avec l’entreprise de construction est en cours de résiliation ».
A l'issue des trois jours de débats (21, 22 et 23 juin 2013), les congressistes procéderont à l’élection des membres du nouveau bureau national.