CHEIKH TALL SOW REPASSE DEVANT LA COUR D’APPEL LE 10 JUIN PROCHAIN
DETOURNEMENT DE DENIERS PUBLICS

Jugé en première instance et condamné à deux ans de prison pour détournement de deniers publics, l’informaticien Cheikh Tall Sow repassera devant la Cour d’appel, le 10 juin prochain. Ayant sur son dos l’Etat du Sénégal, le sieur Sow avait pris la fuite après sa condamnation, sanctionné par un mandat d’arrêt.
L’affaire qui oppose l'Etat du Sénégal et l’informaticien Cheikh Tall Sow a été appelée hier à la Cour d’appel de Dakar. L’ex-employé de Seniran-Auto avait, en effet, été condamné en première instance à une peine de deux ans de prison ferme pour escroquerie, détournement de derniers public faux et usage de faux. Un mandat d’arrêt lui avait aussi été décerné, puisqu’il avait comparu libre. Seulement juste après ce jugement M. Sow a pris la poudre d’escampette. Mais paradoxalement, c’est lui qui a interjeté appel devant la juridiction de second degré.
Pour ce qui est des faits. Cheikh Tall Sow était, en effet, informaticien à la société Seniran-Auto. Il est parvenu par des manoeuvres à se faire recruter sur la base de faux diplômes. Il a par la suite confectionné plusieurs cachets portant l’entête du ministère de l'Intérieur et du parc automobile de la présidence de la République.
Mieux, il apposait la fausse signature du Directeur général sur des correspondances qu'il adressait à plusieurs autorités du pays. Parmi lesquelles figurent les autorités douanières auprès de qui, il obtenait une exonération sur les taxes fiscales et douanières.
Le détournement de deniers publics porte sur plusieurs milliards de francs. D’ailleurs, l'agent judiciaire de l'Etat avait même indiqué que le mis en cause avait usé de la même stratégie pour adresser une correspondance, au nom du président Abdou Diouf, pour obtenir des privilèges auprès du Secrétaire général des Nations unies, Koffi Annan. Une déclaration que L’Aje a réitérée, hier, devant la Cour d’appel de Dakar.