EN COULISSES : ENQUETE DE CE JEUDI

MASSALY MAINTENU EN PRISON : Le parquet général se « désavoue »
C’ est encore la désillusion pour Mouhamadou Lamine Massaly. Pour la deuxième fois, il a vu sa liberté provisoire “annulée” par le parquet. Le scénario du 3 mars dernier s’est reproduit à la Cour d’appel. Alors que la Cour d’appel de Dakar a confirmé mardi, la décision du premier juge de lui accorder une liberté provisoire, le parquet général s’est pourvu en cassation. Or, comme à l’audience de flagrant délit, le parquet général ne s’était pas opposé à la requête des avocats du leader politique. Le substitut général El Hadj Habib Samba Laobé Aw avait laissé entendre que la décision des juges du flagrants était “juste” et les arguments “pertinents”. A la surprise générale, le parquet général a changé de position. Ainsi l’on est même tenté de se demander si réellement l’indivisibilité tant vantée par les parquetiers est effective ? Quoi qu’il en soit, Massaly en prison depuis le 27 février et devant être jugé en flagrant délit, est encore parti pour durer en prison si l’on sait que la Cour suprême a un délai de trois mois pour se pencher sur le pourvoi du parquet général. C’est une fois que la juridiction supérieure aura tranché que Massaly sera jugé par le tribunal des flagrants délits pour les faits de diffamation sur la gendarmerie et violences et voies de faits. Le Wadiste a été arrêté suite à des propos tenus au sortir de la cave. Quelques jours auparavant, il avait été arrêté suite à une plainte déposée contre lui par la présidente du Conseil économique social et environnemental qui l’accuse d’injures publiques et de diffamation. Une affaire qui revient à la barre du tribunal correctionnel de Dakar le 27 avril prochain
AÏSSATOU GUEYE DIAGNE
Les héritiers de Khalifa Mouhamed Diop, Grand Serigne de Dakar sous Senghor, sont très remontés contre Me Aïssatou Guèye Diagne. Las de courir derrière la célèbre notaire, ils ont adressé une lettre ouverte au Chef de l’Etat, au ministre de la Justice et au Président de la Chambre des notaires, Me Pape Sambaré Diop. Dans leur missive, les héritiers disent en avoir assez de courir derrière la notaire aux multiples condamnations pour des affaires foncières. D’après eux, Me Aïssatou Guèye Diagne reste leur devoir, depuis 7 ans, les 2/3 du montant issus de la vente de la maison de leur grand-père survenue en 2007. Et ce, malgré une décision de justice la condamnant en 2011, à une peine d'emprisonnement de 6 mois ferme et au paiement des dommages et intérêts d’un montant de 130 000 000 F CFA.
AÏSSATOU GUEYE DIAGNE (SUITE)
La décision était assortie de la contrainte par corps au maximum mais jusqu’à présent, les héritiers peinent à recouvrer leur dû. Face à la situation, ils en appellent à la fin de l’impunité d’autant plus que, soulignent-ils dans leur correspondance : “Elle (la notaire) vit dans l'opulence quand nous autres victimes dépensons nos maigres ressources en actions en justice contre elle.” Pour les héritiers, “il faut que cela cesse et que justice soit faite, que la pratique du “masla” qui règne dans notre pays cesse.
JEAN FRANÇOIS MAUREL
L’ancien directeur des Archives du Sénégal de 1958 à 1977 est décédé. Jean François Maurel s’est éteint le 17 mars dernier à Carcassonne. L’archiviste paléographe, placé entre 1958 et 1976 à la tête des archives de l’Afrique Occidentale française, avait réussi, en 1959, à convaincre les autorités françaises de ne pas les rapatrier en France, rapporte le site internet de l’académie d’outre-mer. Ainsi, le fonds de l’Afrique occidentale française (AOF) constitue une exception, que l’on se plait aujourd’hui au Sénégal à ranger parmi “les exceptions sénégalaises”. Contrairement aux archives de l’Indochine, de Madagascar, de l’Afrique Équatoriale française (AEF), ou de l’Algérie qui, au nom du principe de souveraineté, se retrouvent aujourd’hui au Centre des archives d’outre-mer à Aix-en-Provence, celles de l’A.O.F. sont restées à Dakar et sont microfilmées depuis 1961. Conservateur en chef de ce centre vers 1979, Jean-François Maurel est élu correspondant de l'Académie des sciences d'outremer le 6 décembre 2002.
RTA-S/PENCOO REEW
En réunion hebdomadaire, le rassemblement des travailleurs africains- Sénégal / Péncoo Réew (RTAS/ Pencoo Réew) a salué hier l’engagement du gouvernement de poursuivre la traque des biens mal acquis. Son secrétariat politique a félicité les magistrats de la Crei pour avoir poursuivi jusqu’au bout le procès de “Karim Wade et ses complices”. Pour le RTA-S/Pécoo Réew, le verdict prononcé récemment contre le fils de l’ex président Wade et Cie est un signal fort envoyé à toutes les personnes qui seront tentées de s’enrichir illicitement des deniers publics. Ils ont encouragé ainsi le gouvernement à poursuivre la “traque de tous les délinquants financiers”. Par ailleurs, ils ont salué l’action des autorités dans la mise en oeuvre de sa politique sociale envers le monde rural. Dans cette perspective, le secrétariat a soutenu et encouragé la politique d’autosuffisance en riz à l’horizon 2017.
POLIOMYELITE
Des journées nationales de vaccination contre la poliomyélite sont prévues du 10 au 12 avril prochain. Ces journées synchronisées avec 13 pays de l’Afrique permettent de mieux lutter contre le poliovirus dans le continent. Cette campagne, selon le Docteur Ousseynou Sall, concerne les enfants âgés de 0 à 5 ans. “Nous voulons vacciner 95% des enfants ciblés quel que soit leur statut vaccinal. Donc nous estimons à 3 millions le nombre d’enfants à vacciner. Depuis 2010, le Sénégal n’a pas eu de cas. Nous voulons continuer sur cette lancée pour éradiquer la poliomyélite”, a dit Dr Badiane. La stratégie de cette campagne est de faire du porte à porte afin de vacciner tous ces enfants ciblés. Pour y arriver, les acteurs comptent sur l’appui de la population plus précisément les parents. “Il y a 2 à 3% de refus au Sénégal. C’est pourquoi nous comptons renforcer la communication pour que les parents comprennent qu’un enfant qui n’est pas vacciné court beaucoup de risques et expose même son entourage”, a soutenu pour sa part Docteur Aloyse Waly Diouf.
MANDELA-TOURISME
C’est une information de l’Agence France Presse. Une nouvelle application pour smartphone a été lancée mercredi en Afrique du Sud pour encourager les touristes à emprunter les pas de Nelson Mandela, vingt-cinq ans après sa sortie de prison. L'application permet de planifier les visites des sites majeurs associés au héros de la lutte antiapartheid, dont l'île de Robben Island (au large du Cap), où il a passé dix-huit des vingt-sept années passées dans les geôles du régime raciste de l'apartheid, et Qunu (sud), où il a passé les plus belles années de son enfance et où il a été enterré. Développée par l'office sudafricain du tourisme et la Fondation Mandela, elle offre des commentaires écrits et audio, des photos et des informations...