EN COULISSES : ENQUETE DE CE JEUDI

EUMEU SÈNE : “Même avec un milliard, je ne compte pas lutter avec Yékini”
L e “mercato” tout en “ngemb” que certains désirent dans l’arène est parti pour réserver toutes les surprises. Sans doute pas dans le sens émis par la presse locale qui estime que les conditions sont réunies pour que le choc Eumeu Sène/Yékini ait lieu, avec comme organisateur de ce duel, le promoteur de lutte Gaston Mbengue, qui aurait, écrit-on, avancé de l’argent à Eumeu Sène. Mais le chef de file de Tay Shinger ne l’entend sans doute pas de cette oreille. Il a confié à EnQuête : “Même avec un cachet d’un milliard de francs Cfa, je ne compte pas lutter avec Yékini.” Pour Eumeu Sène en exclusivité dans les colonnes de votre quotidien préféré, “toutes les projections de combats qui sont faites depuis quelques jours ne regardent que ceux qui les font”, car lui, “n’a nulle part manifesté le désir de lutter avec Yakhya Diop dit “Yékini”. Le tombeur de Balla Gaye 2 est formel : “Tout ce qu’on dit, qu’on distille pour me mettre la pression est totalement inutile.” Et de poursuivre : “Personne ne peut me pousser à m’engager dans une voie que je ne désire pas.” “Aucun promoteur ne peut faire en sorte que je lutte avec Yékini, ni aujourd’hui, ni demain”, insiste-t-il. Et de dire avec un brin d’ironie que “les gens se reposent donc”. Pour lui, son plan de carrière n’intègre pas Yékini, car “lamb boole wugnu” (traduction approximative : “ce n’est pas un choc que l’arène impose”). Quel est le moral d’Eumeu Sène, après sa victoire sur le “champion” de Guédiawaye, Balla Gaye 2 ? “Je m’entraîne tous les jours. C’est mon travail. Tout homme normal qui se réveille se rend au travail. Moi aussi, quand je me réveille, je vais à l’entraînement”, dit-il. Eumeu Sène est aussi largement revenu sur son dernier séjour en Gambie où il a été l’hôte de Yaya Jammeh. “Je remercie le Président Jammeh. Il m’a bien accueilli. On était 35 personnes, il nous a logés dans un hôtel de luxe. Et il a ensuite formulé des prières pour moi”, at- il dit
LUC NICOLAÏ
L’affaire de la drogue de Saly impliquant le promoteur de lutte Cheikh Luc Nicolaï n’a pas pu être jugée, hier. La Cour d’appel de Dakar a renvoyé le procès sur la demande de la défense. Les avocats du promoteur ont argué que leur client est malade. La Cour les a suivis, malgré le désir du conseil du douanier Abdou Khadir Kébé de vouloir faire retenir l’affaire. Me Sandimbe Diop dont le client était le seul présent voulait que le dossier soit plaidé, puisqu’il s’agissait d’un renvoi ferme. Finalement, c’est la date du 10 juin qui a été retenue pour juger l’affaire en audience spéciale. “Il n’y aura pas de renvoi. Le parquet général n’enrôlera aucun autre dossier et qu’on ne nous oppose pas de nouvelles constitutions”, a lancé le substitut général aux avocats. La présidente d’emboucher la même trompette pour préciser que c’est un renvoi ferme et que même si Luc Nicolaï est malade, l’affaire sera jugée.
LUC NICOLAÏ (BIS)
Le patron de Luc and Co ainsi que le douanier Kébé et Djibrine Diop, employé à l’hôtel Lamantin Beach, avaient été condamnés par le tribunal correctionnel de Dakar. Reconnu coupable d’association de malfaiteurs, de détention de drogue et de complicité de tentative d'extorsion de fonds, Luc Nicolaï avait écopé de 5 ans dont 2 ans ferme, ainsi qu’une amende ferme de 6 millions de francs CFA, en première instance. Reconnu également coupable d’association de malfaiteurs Abdou Khadir Kébé avait été condamné à la même peine que le promoteur pour tentative d’extorsion de fonds et d’atteinte à l’administration de la justice. Le douanier avait écopé d’une amende de 100 000 francs CFA. Quant à Djibrine Diop, il avait pris 1 an et 6 mois ferme avec une amende de 6 millions de francs CFA. Seul ce dernier a déjà purgé sa peine, car Kébé bénéficie d’une liberté provisoire alors que Luc Nicolaï jouit d’une liberté conditionnelle. Les prévenus avaient été arrêtés, suite à la découverte de drogue dans le bureau de Bertrand Touly, président directeur général de l’hôtel Lamantin Beach.
MAIRIE DE GUÉDIAWAYE
Licenciés il y a de cela quelques mois, par le nouveau maire Aliou Sall, des volontaires de la ville de Guédiawaye ont décidé de traduire en justice le frère cadet du président de la République au tribunal du travail de Dakar. Et selon nos informations, plusieurs parmi eux parmi les 45 volontaires ont porté plainte contre l'édile de la ville de Guédiawaye pour licenciement abusif. L'audience est prévue, sauf changement de dernière minute, aujourd'hui, au tribunal du travail de Dakar. Les plaignants se disent prêts en à découdre avec M. Sall. Selon eux, il est hors de question qu'ils partent au chômage alors qu'ils ont en charge des familles. Pour rappel, les volontaires de la ville de Guédiawaye ont été créés par le prédécesseur d'Aliou Sall, Cheikh Sarr et ils avaient pour mission entre autres de sécuriser certains lieux et édifices publics. Au départ, ils étaient environ au nombre de 80…
NAUFRAGE
Mieux vaut tard que jamais... Le naufrage d’un chalutier aux larges des côtes italiennes et qui a fait plus de 800 victimes a ému le président de la République Macky Sall. Hier en conseil des ministres, Macky Sall a exprimé sa vive préoccupation suite à cette énième catastrophe, résultat de l’émigration clandestine. Suffisant pour que le chef de l’Etat qui effectue une visite ce 24 avril en Turquie pour prendre part à la commémoration du 100ème anniversaire de la bataille des Dardanelles, lance un vibrant appel à une mobilisation générale, à l’échelle africaine et internationale. Ceci, afin de prévenir ces drames et mettre fin à la tragédie humaine de l’émigration clandestine.
FÊTE DU TRAVAIL
Le président de la République tient, on dirait bien, à ce que le dialogue soit toujours maintenu avec les syndicalistes. Lui font-ils peur ? On ne saurait répondre par l’affirmative, mais toujours est-il qu’hier en conseil des ministres, il a évoqué la célébration de la fête du Travail, le 1er mai 2015, en rappelant au Gouvernement ses directives relatives au maintien d’une concertation permanente avec les syndicats de travailleurs. Dès lors, il a demandé au Premier ministre de veiller à la bonne mise en oeuvre du “Pacte pour la Stabilité sociale et l'émergence économique”, signé par le Gouvernement et les partenaires sociaux. Il leur demande également de rendre compte de l’état de prise en charge des cahiers de doléances des centrales syndicales et du niveau d’exécution des engagements pris par son gouvernement. A bon entendeur…
BILAN
Macky Sall court véritablement derrière un bilan pour se faire réélire en 2017. En fait, hier en conseil des ministres, le chef de l’Etat, en abordant l’intensification des réformes budgétaires et financières, a insisté sur l’urgence et la nécessité de promouvoir “la culture du résultat dans la gestion de l’Etat”. Ceci, pour mettre la performance au centre des politiques publiques. C’est d’ailleurs dans cette optique qu’il a demandé au Gouvernement d’intensifier la mise en oeuvre des réformes budgétaires et financières entreprises dans le cadre de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), à travers la consolidation de la programmation pluriannuelle des dépenses publiques et le renforcement du dialogue de gestion entre le Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan et les autres départements ministériels, en mettant surtout l’accent sur la maîtrise de la commande publique.
NOMINATIONS
Des mesures individuelles décidées hier en conseil des ministres. Vincent BADJI, Conseiller des Affaires étrangères principal, est nommé ambassadeur au Cameroun, en remplacement d’Alioune Ndao Fall. Pendant ce temps, Gabriel Luciano Preira, Inspecteur de l’Education populaire, de la Jeunesse et des Sports principal, est nommé Secrétaire général du Ministère de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne. Mamadou DIENG, Inspecteur de l’Education populaire, de la Jeunesse et des Sports principal de classe exceptionnelle, est lui nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne, en remplacement de Monsieur Saliou SOW. Sur la même lancée, Docteur Paul SENE, Médecin, est nommé Président du Conseil d’administration de l’Office des Forages Ruraux (OFOR).