FALAYE BALDE FEDERE L’ARENE DANS SON ENSEMBLE
INHUMÉ HIER EN DÉBUT D’APRÈS-MIDI À PIKINE
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Décédé dans la nuit du mardi au mercredi, c’est hier que Falaye Baldé a été enterré dans son fief de Pikine. Et, à l’occasion, c’est un monde fou incluant toutes les composantes de l’arène qui l’a accompagné jusqu’à sa dernière demeure.
Si son collègue Pape Kane repose désormais à Touba, feu Falaye Baldé a été inhumé hier dans son fief de Pikine. Mais, fédérateur de son vivant, le champion de Gabou l’a encore été, même mort. En effet, c’est l’arène dans son ensemble, avec toutes ses composantes, qui s’est déplacée sous un chaud soleil pour disputer, à sa place, son tout dernier combat.
Hospitalisé pendant quinze jours à l’hôpital Principal, Falaye Baldé est pourtant rentré à la maison avant de rechuter et de retourner à l’hôpital où il a rendu l’âme dans la nuit du mardi au mercredi. Hier, après la prière de 14 heures suivie de celle mortuaire, la dépouille mortelle a été acheminée au cimetière municipal de la ville de Pikine. Mais, à la mosquée, on a eu trop de mal à disposer les nombreuses personnes surexcitées et à trouver une place pour le corps.
Dans les rues de Pikine, en route vers le cimetière, le corbillard roulait à peine et était escorté par des jeunes en furie qui veillaient sur feu leur père. Et les familles sortaient par groupes pour dire un dernier bonjour au grand champion. Le CNG, les anciens lutteurs, ceux en activité, les managers, les promoteurs, les coachs, les écuries, les consultants des télés, tous étaient là.
Balla dans la nuit, Eumeu aux cimetières, Modou Lô attendu
Les lutteurs ont effectué le déplacement très massivement mais ceux de Pikine ont remporté la palme. De Boy Niang 2 à Baboye en passant par Boy Sèye, Thièck, Jordan, Aliou Mané, Papis Général, Cartouche, Yawou Dial, An 2000, Abdou Diouf... ils étaient tous présents. Quant à Balla Gaye 2, Ama nous a appris qu’il était plutôt passé le mardi dans la nuit. De son côté, Eumeu Sène a été jusqu’aux cimetières alors que Modou Lô était attendu dans l’après-midi pour venir présenter ses condoléances.
Ama Baldé inconsolable
C’est très dur de perdre son parent. Et ce n’est pas Ama Baldé qui va dire le contraire. Le prochain adversaire de Malick Niang a tellement versé des larmes que ses yeux en étaient devenus trop rouges. Il a fallu qu’il soit consolé ici et là pour retrouver le calme.
REACTIONS ... REACTIONS ...
PAPIS GÉNÉRAL, LUTTEUR - «Trop dur de voir son ami perdre son parent»
«Quand j’ai appris la mauvaise nouvelle, j’ai eu trop mal. C’est trop dur de voir son ami perdre son parent. Ama est un vrai ami pour moi. Je ne pouvais ne pas venir aujourd’hui. J’ai un engagement à respecter cet après-midi à Ndayane mais ma présence était indispensable à ses côtés. Je prie afin que Dieu accueille notre père dans son paradis.»
TOUBABOU DIOR, PRÉSIDENT MBEURI DEMB - «Nous devons nous en rendre à Dieu»
«C’est Ama Baldé qui m’a appelé pour me le dire. Dans le coran, il est dit que «de Dieu nous venons et vers Lui nous retournerons». Plus loin, on dit encore que la mort surprend toujours. Mais, venant de Dieu, nous ne pouvons qu’accepter ces décisions. C’est la volonté divine et quelle que soit la difficulté, nous devons nous en rendre à Dieu.»
MANGA 2, PRÉSIDENT DES ANCIENS LUTTEURS - «Quelqu’un de très bien et de très ouvert»
«J’ai senti des choses étranges quand on m’a appris la nouvelle. Falaye Baldé était un grand champion qui a fait ce que je pense qu’aucun autre lutteur ne fera plus. Il faisait partie de mon association. Il a laissé une vraie poésie, le Guine té, thiéré ak ndawal Il faisait du social. C’est grâce à lui, en grande partie, que la maison du parti socialiste a été construite. Il était quelqu’un de très bien et de très ouvert.»
AZIZ NDIAYE, PROMOTEUR DE LUTTE - «Falaye Baldé était un père pour nous tous»
«Falaye Baldé était un père pour nous tous. S’il est rappelé à Dieu, ça ne peut que nous toucher profondément. Nous souhaitons qu’il accède aux paradis les plus célestes. Quand j’ai appris la triste nouvelle, j’ai eu vraiment trop mal, certainement comme tout le monde.»