HOLLANDE PROPOSE UNE NOUVELLE RÉUNION DES PAYS CONCERNÉS
BOKO HARAM
Publication 15/05/2015
Paris, 14 mai 2015 (AFP) - François Hollande propose une nouvelle réunion des pays concernés par les violences perpétrées par le groupe islamiste Boko Haram, a affirmé jeudi le président tchadien Idriss Déby à l'issue d'une rencontre avec son homologue français à l'Élysée, qui n'a pas confirmé.
"Le président Hollande vient de proposer une réunion, encore, des pays qui sont concernés, pour voir ce que nous pouvons faire ensemble", a déclaré M. Déby à la presse dans la cour du palais présidentiel. L'Élysée n'a toutefois pas confirmé une telle proposition.
Dans un communiqué, la présidence française indique simplement que M. Hollande "a encouragé les pays de la région à continuer à travailler ensemble, avec le soutien de la France et de la communauté internationale".
"Le président de la République s'est félicité des premiers résultats du Tchad, du Nigeria, du Niger et du Cameroun dans la lutte contre Boko Haram, qui ont permis de réduire l'emprise territoriale de ce groupe et de libérer plusieurs centaines d'otages", indique encore l'Elysée.
Lors d'un déplacement au Nigeria lundi, M. Déby avait réclamé une meilleure coordination des armées de la région pour lutter contre Boko Haram, affaiblie par le début de l'offensive militaire régionale lancée en février au Nigeria, avec l'aide des pays voisins.
"Boko Haram est affaibli, mais n'est pas anéanti. Boko Haram existe sous une forme de guérilla et donc il reste encore un travail à faire", a déclaré M. Déby jeudi.
La France est principalement présente dans la région via l'opération militaire Barkhane, forte de quelque 3.000 hommes, mais le dispositif ne s'étend pas au Nigeria. M. Déby, qui a rencontré lundi le président élu du Nigeria, Muhammadu Buhari, a dit qu'il avait trouvé le futur président nigérian, dont la prise de fonctions est prévue le 29 mai, "déterminé à combattre Boko Haram".
Le président tchadien avait par le passé dénoncé la passivité du président nigérian Jonathan contre le groupe islamiste, dont l'emprise a menacé de s'étendre au Cameroun, au Tchad et au Niger voisins.
