"J’AI TIRÉ UN SEUL COUP DE FEU"
MASSATA DIACK, ACCUSÉ D'AVOIR BLESSÉ DEUX JEUNES PAR BALLES
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Au coeur d’une affaire de blessure par balle, Papa Massata Diack a livré sa version des faits en apportant des précisons de taille. Il informe notamment avoir tiré un seul coup de sommation qui a ricoché et blessé deux des cinq jeunes qui l’avaient assailli devant son domicile. Aussi, aucun des deux n’est dans le coma, encore moins gravement blessé.
L’affaire a fait l’objet de beaucoup de commentaires. Elle concerne Papa Massata Diack, le président directeur général de l’agence de marketing sportif Pamodzi. M. Diack a, en effet, été entendu par la gendarmerie, plus précisément la Brigade Frêt de l’aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar. Les faits se sont déroulés jeudi en fin de journée, devant son domicile de la cité Biagui. Il avait alors tiré un coup de sommation pour dissuader cinq jeunes qui l’avait assailli et en avait blessé deux.
Papa Massata Diack, avec qui nous nous sommes entretenus alors qu’il était dans les locaux de la gendarmerie à la Brigade Frêt de l’Aéroport, hier, reconnaît avoir effectivement tiré sur les deux jeunes Guinéens. Il précise avoir fait un seul et unique tir de sommation au sol, mais que la balle a ricoché, devant la porte de sa maison. Et c’est suite à cela qu’elle a atteint les deux jeunes.
«L’un a été touché au mollet et l’autre au tibia par les éclats. Mais j’ai bien tiré un seul coup de feu de sommation qui, malheureusement, a ricoché et les éclats ont touché les deux jeunes», confie-t-il en soulignant qu’il n’avait pas «l’intention de blesser personne». En fait, dit-il, il voulait juste leur faire peur et les pousser à quitter les lieux.
L’un des blessés touché au mollet, l’autre au tibia
Son proche entourage renseigne d’ailleurs que les deux jeunes n’ont jamais été dans le coma, car ayant été légèrement atteints par la balle au niveau des jambes. «Ils ont été soignés à l’Hôpital Général de Grand- Yoff et ont regagné leur domicile le jour même des faits, jeudi, dans la soirée. Ils ne vont au Cto que pour faire des pansements et rien de plus. Ils se portent bien. Pour l’un des blessés, la plaie qui est très légère commence d’ailleurs à se refermer. Il a été plâtré parce qu’il s’agit d’une fêlure du tibia», confirme un proche de Papa Massata Diack qui informe que le second jeune qui a été touché au mollet n’a, non plus, «jamais été interné à Cto. A moins qu’il y ait intention de nuire, je me demande où est-ce que les gens sont allés chercher toutes ces informations jusqu’à avancer qu’ils sont dans le coma. Il n’en a, je le répète, jamais été rien. Ils vaquent à leurs occupations et n’ont jamais été dans le coma».
Les deux blessés n’ont «jamais été dans le coma»
Ces Guinéens habitent à Yoff et contrairement à ce qui a été dit, ils étaient au nombre de cinq, confie-t-on. En fait, indique-t-on dans l’entourage du fils de Lamine Diack, il y avait une cérémonie familiale chez lui. Et sur place, se trouvaient beaucoup de femmes. C’est en sortant de chez lui pour se rendre à un décès dont on venait de l’informer que Papa Massata Diack a constaté qu’un groupe de jeunes était devant sa porte à faire le guet. Dès qu’il a mis le pied dehors, les cinq jeunes se sont dirigés vers lui. Ayant été victime d’un cambriolage, alors même qu’il était chez lui, le samedi 27 septembre dernier - une enquête a été ouverte par la gendarmerie suite à sa plainte – Papa Massata Diack a vu les jeunes l’assaillir.
Ses proches indiquent que, préoccupés par sa sécurité et celle de ses visiteuses, vu qu’il faisait déjà nuit, il a alors sorti l’arme qu’il avait par devers lui et a tiré un coup de feu de sommation.
Les deux blessés ont été ensuite évacués vers l’Hôpital Général de Grand-Yoff et la gendarmerie qui a été avisé a acheminé Papa Massata Diack à la Brigade Fret l’aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar pour audition. Il y est resté jusqu’au vendredi après-midi, avant d’être libéré sur convocation pour ce mardi 7 octobre.
En effet, les certificats médicaux n’étaient pas encore disponibles le vendredi. Et surtout, le procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye et son second, Amadou Seydi, étaient indisponibles, car absents pour la Tabaski. Aussi, il est à noter que les deux victimes n’ont pas déposé plainte et ont même désisté. Ce mardi, Massata Diack a passé toute la journée à la Brigade Fret de l’Aéroport. Il devrait faire face au Procureur ce mercredi pour être édifié sur son sort. Toutefois, jusqu’en fin de soirée hier, il était toujours dans les locaux de la gendarmerie.