L’ANSD PRESENTE SON PROJET DE RENOVATION AUX PTF
COMPTES NATIONAUX DU SENEGAL

L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) a présenté, hier, son projet de rénovation des comptes nationaux du Sénégal aux Partenaires techniques et financiers (Ptf).
L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), sous la présidence du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, et du ministère du Budget, a présenté, hier, aux bailleurs de fonds et autres Partenaires techniques et financiers (Ptf), le projet de rénovation des Comptes nationaux du Sénégal. Le but du projet est de fournir aux utilisateurs des informations économiques plus actuelles et de meilleure qualité. Son objectif est d’élaborer une nouvelle année de base des Comptes nationaux, conforme au Système de comptabilité nationale des Nations unies (Scn) de 2008. Au terme de ce projet, il est attendu que les statistiques économiques et la comptabilité nationale reflètent davantage les structures actuelles de l’économie sénégalaise et couvrent de manière complète l’activité productive.
Les principales composantes du projet sont la réalisation du Recensement général des entreprises (Rge) incluant l’enquête de structure et l’élaboration de Comptes nationaux de l’année de base 2012 et de l’année courante 2015. Par rapport à la première composante, les résultats attendus visent «à étendre, de manière exhaustive, la couverture des activités des entreprises, notamment dans le secteur moderne. En conséquence, elle est composée d’un seul objectif stratégique, la prise en compte de toutes les unités de production». Toutefois, l’envergure des travaux à réaliser et la portée des résultats attendus, au-delà du changement d’année de base, confèrent à cette composante une importance particulière.
5054 millions pour financer l’opération des Comptes nationaux
S’agissant de la deuxième composante, l’objectif vise à réaliser les travaux de changement d’année de base de manière à refléter les structures actuelles de l’économie à travers la prise en compte des changements introduits par le Scn 2008. Le coût du projet est estimé à 5054 millions de francs Cfa avec un financement acquis de l’Etat du Sénégal qui est de 2000 millions de francs Cfa, un financement à rechercher auprès de partenaires de l’ordre de 3054 millions de francs Cfa. La durée du projet est de 24 mois.
Revenant sur le contexte et la justification du projet, le Directeur général de l’Ansd, Aboubacar Sedikh Bèye, qui faisait la présentation du rapport, de préciser que la production courante de statistiques macroéconomiques est assurée au bénéfice des utilisateurs. «Avec l’avènement du Pse, devenu l’unique cadre de référence en matière de politique économique et sociale, il est devenu impératif de produire des indicateurs macro-économiques reflétant au mieux les structures actuelles et la taille de l’économie. Ceci, aux fins d’assurer une bonne mise en œuvre et un suivi-évaluation adéquat». En outre, le Sénégal a adhéré au Système général de diffusion des données (Sgdd) du Fmi en 2001. La méthodologie est conforme aux recommandations du système de comptabilité nationale de 1993 et l’année de base est 1999.
Pour répondre aux besoins des utilisateurs, malgré les ressources limitées dont elle dispose, l’Ansd élabore les principaux tableaux de Synthèse du cadre central du Scn, à savoir les Tables entrée sortie (Tes) et le Tableau des comptes économiques intégrés (Tcei). Les principaux agrégats, notamment le Produit intérieur brut (Pib), sont calculés à prix courants et à prix constants selon les optiques de la production, de la dépense et du revenu. Les statistiques permettent, entre autres, d’évaluer les variables caractéristiques de l’activité économique (Pib, consommation, investissement, croissance économique, etc). Aussi, de constituer des séries de données économiques, de faire des prévisions et de la planification économique et de concevoir, mettre en œuvre et suivre des politiques.
Le projet se justifie également du fait des activités économiques émergentes non encore couvertes et de la non-exhaustivité de la couverture du secteur moderne et l'absence d’un recensement général des entreprises.