L’AMÉRIQUE DRAGUE LE SÉNÉGAL
CONSÉQUENCE DE LA VISITE DE BARACK OBAMA
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Quelques mois seulement après la visite du Président américain Barack Obama à Dakar, les choses semblent commencer à bouger en ce qui concerne le partenariat économique entre le Sénégal et le pays de l’oncle Sam. La patronne de la Société américaine de promotion des investissements du secteur privé à l’étranger (Opic) a été hier, l’hôte de la Chambre américaine à Dakar (Amcham).
Elizabeth Littlefield a fait savoir que l’actuel portefeuille des investissements américains au Sénégal est très minime. Et pourtant, a assuré la Dg de l’Opic, «notre société est l’une des plus grandes sociétés étrangères financières en Afrique». «Nous avons mis l’Afrique comme priorité géographique et l’année dernière l’Afrique est montée de 5% à 25% de notre portefeuille d’investissements», rapporte-t-elle.
Et pour le Sénégal, elle dira : «Suite à sa visite au Sénégal, le Président Obama m’a demandé de
venir voir ce que je pouvais faire pour encourager les investisseurs des Etats unis vers le Sénégal», assure Mme Littlefield. Pour ce faire, le citoyen américain est tout d’abord mis en sécurité par la structure qu’elle dirige. «Nous avons comme mandat d’encourager les investissements internationaux vers les pays en voie de développement. Nous finançons à court et moyen terme, la garantie ainsi que l’assurance contre les risques politiques pour que les investisseurs soient à l’aise et s’intéressent à ce genre d’investissement», explique la Dg de l’Opic.
Ceci étant fait, l’Opic tient à encourager le secteur privé sénégalais à nouer des partenariats économiques avec des Américains sachant que l’Opic est prêt à mettre la main à la poche en assurant 60% du financement de l’activité.
«Si vous avez un investissement qui demande 5 milliards de francs Cfa, il suffit que vous apportiez l’équivalent de 40% en capital. Soit deux milliards de francs Cfa», explique Maha Racine Sy président de l’Amcham. Plus en détails, il précisera qu’un intérêt américain doit forcément figurer dans ce capital.
Trois possibilités peuvent exister selon M. Sy: «Sur cette somme, il faut que 25% soient détenus par un partenaire américain ou qu’il y ait une franchise avec une entreprise américaine ou un contrat dans lequel c’est une entreprise américaine qui vient construire un peu comme une usine clef en main». Et pour le reste, l’Opic est prêt à financer. Quid des taux d’intérêts ? «Les taux d’intérêt sont très intéressants. Il est composé du taux de base américain qui est très souvent à 0% plus une marge de 3 à 6 % même s’il y a un risque de change avec les variations du dollar», rassure M. Sy.