L’IMAM MBAYE NIANG CÈDE SON FAUTEUIL AU DOCTEUR MOUHAMED SALL
LE MRDS CHANGE SON EXÉCUTIF

Le mouvement de la réforme pour le développement social (Mrds) change la tête de son exécutif. En effet, lors de son deuxième congrès ordinaire organisé à Rufisque, l’imam Mbaye Niang a quitté volontairement la tête de ce parti pour céder son fauteuil au docteur Mouhamed Sall.
L’imam Mbaye Niang cède son fauteuil président du mouvement de la réforme pour le développement social (Mrds). Son remplaçant, est le docteur en mathématiques, Mouhamed Sall.
C’était lors du deuxième congrès ordinaire de ce parti organisé à l’Efi de Rufisque du 27 au 29 Mars sous le thème : « éthique et développement social ».
Lors de la rencontre, l’imam Mbaye Niang a signalé qu’après 15 années à la tête de cette formation, les raisons qui l’ont poussé à céder sa place, « c’est principalement pour renforcer la démocratie interne dans le Mrds. Je suis à la tête de ce parti depuis sa création et je pense qu’une personne ne doit pas avoir une ambition démesurée consistant à vouloir rester à la tête d’une délégation éternellement».
C’est d’ailleurs, une façon pour le parlement de « permettre aux autres de prouver leurs compétences et réaliser leurs ambitions », explique-t-il. Sinon, continue-t-il, des conséquences peuvent survenir. «Si cela n’est pas fait, cela peut provoquer des perturbations, le désordre dans le parti. Si cela se produisait, toutes vos œuvres se détérioreront», fait-il savoir.
Avant de faire comprendre qu’au Mrds, « c’est la démocratie qui est de mise ». Cependant, le président dé- missionnaire du mouvement de la réforme pour le développement social (Mrds) a indiqué qu’il quittait la tête du parti mais n’abonne pas la politique.
« Même si je n’ai pas décidé de prendre ma retraite politique, même si j’ai décidé de rester au parlement jusqu’à la fin du mandat, j’ai estimé qu’il faut céder la place quand il est tant ». Pour le nouveau président du parti, les idéaux du parti vont continuer à régner.
Le docteur Mouhamed Sall signale aussi que par rapport au thème du congrès « éthique et développement social », « le développement social est notre crédo au Mrds. Cela signifie pour nous que le développement économique d’un pays, le Sénégal en l’occurrence, n’est pas une fin en soi. Il n’a de sens que quand il impulse un développement social ».
Avant cela, il a tenu à préciser que le choix porté sur lui pour la direction du Mrds lui ont fait prendre conscience le défi qui l’attend. Selon toujours lui, « ce défi est tout à fait à notre portée, on ne peut en douter. Il nous faut le relever, car nous avons encore une fois le devoir impératif de contribuer au développement social de notre pays, le Sénégal ».
PRESIDENTIELLES DE 2017 : LE MRDS SE DONNE LE TEMPS DE LA REFLEXION
Le nouveau président du mouvement de la réforme pour le développement social (Mrds) au nom de son parti, a signalé la position de son parti par rapport aux échéances de 2017. Mouhamed Sall, fait savoir que sa formation politique ne sait pas encore la conduite à tenir pour 2017.
En effet, révèle-t-il, « pour les échéances de 2017, le Mrds se donne le temps de réflexion pour dé- cider de la conduite à tenir ». Car, il est d’avis qu’il y a «au Sénégal, des priorités qui font que nous devons concentrer pour le moment nos efforts sur ça. Afin que les problèmes des sénégalais puissent trouver des solutions. Installer précocement le pays dans ce climat n’arrange rien et n’apporte rien de bon aux populations ».
Par rapport à la traque des biens mal acquis, le nouveau patron du Mrds précise que « c’est naturel que quand on vous confie des responsabilités, que vous puissiez en rendre compte. Mais la justice exige que ça se passe dans les normes».
Cependant, Mouhamed Sall est d’avis que personne ne doit être couvert du voile de l’impunité. « Nous ne devons pas écarter des gens pour tirer sur d’autres. Ça doit se passer de manière équitable. Ça doit peser sur tout le monde, il ne doit pas y avoir d’exception», conclut-il.