LA FIARA DÉMARRE TIMIDEMENT
ABSENCE DE CLIENTS, CHERTE DES STANDS…

La 16e édition de la Foire internationale de l’agriculture et des ressources animales (Fiara) n’a pas encore refusé du monde comme lors des précédent rendez-vous. Toutefois, elle continue de susciter la curiosité des populations qui viennent visiter à compte goutte. Des accessoires féminins comme les aphrodisiaques, en passant par les produits locaux tels que le riz de la vallée, les mangues séchées, l’encens, bref… on y trouve toutes sortes de produits à des prix uniques.
A la Foire internationale de l’agriculture et des ressources animales (Fiara), les exposants viennent de divers pays pour montrer et vendre en même temps leurs produits.
Avec une ambiance moins tumultueuse que d’habitude, des visiteurs font des va-et-vient. Trouvé dans son stand, bien à l’aise, un peu isolée, Madame Sylla attend l’arrivée d’un potentiel client.
Cette Sénégalaise n’hésite pas à rallier les pays voisins, comme le Nigeria, pour aller chercher sa marchandise. Elle expose des nattes, des éventails, des sortes de vans… à base des feuilles de rônier.
Cette matière, qui dorénavant est moins utilisée par les Sénégalais, meuble son secteur et attire les passants à première vue. De plus près, sa marchandise est étalée de façon à attirer la clientèle.
Interrogée sur son activité, sourire aux lèvres, elle explique avoir choisi de telles accessoires dans le but d’en faire sa spécialité.
Elle veut ainsi, dit-elle, «rappeler aux Sénégalais que nous pouvons toujours user des matières locales et les transformer à bon escient avec un aspect nouveau pour ensuite les proposer à la vente».
D’ailleurs, la paille de rônier est souvent utilisée par les spécialistes pour les fabrications de meubles traditionnels de plus en plus rares sur le marché.
«Malgré la rareté, les nattes de rôniers sont toujours utilisées par les Sénégalais dans le domaine de la décoration. Il faut savoir innover en utilisant les produits locaux», soutient Madame Sylla. En sus, elle déclare que malgré la cherté du dédouanement, elle s’en sort tant bien que mal.
Et c’est ce qui explique en quelque sorte le prix de sa marchandise qui varie, selon les préférences. «Je vais jusqu’au Nigéria pour chercher ma marchandise. Malgré la douane qui nous déplume jusqu’à notre dernier centime. Nous tenons le coup et arrivons à nous débrouiller un peu », s’apitoie-t-elle.
Si cette commer çante se contente du peu qu’elle gagne malgré les difficultés rencontrées, c’est tout le contraire de sa voisine. Toute voilée, de teint clair, avec est petite de taille.
Elle crie pour dénoncer la cherté des stands qui oblige certains exposants à mutualiser leurs moyens pour amortir leurs charges. Les prix de la location varient entre 150 000 F Cfa à 1,5 million F Cfa.
Elle espère d’ailleurs une réduction progressive des prix afin qu’une de ses amies puisse trouver de la place et exposer ses produits. Dans tous les cas, cette 16e édition de la Fiara attend encore de recevoir beaucoup plus du monde qu’elle en a déjà reçu.