LE FLEUVE SENEGAL INFRANCHISSABLE DEPUIS MARDI DERNIER
PREVENTION CONTRE L'EPIDEMIE EBOLA
L'apparition de l'épidémie de fièvre virale hémorragique dénommée Ebola qui sévit en République de Guinée Conakry voisine, a poussé la Mauritanie a fermé depuis mardi dernier ses frontières avec le Mali mais aussi le Sénégal, soit tout le long du fleuve Sénégal, exceptés Rosso et Diama.
Depuis mercredi matin, les autorités mauritaniennes ont fermé tous les points de passage situés le long du fleuve Sénégal sur 1 790 km, qui constitue la frontière naturelle entre la Mauritanie et le Sénégal, excepté les points d’entrée au niveau de Rosso et Diama. Cette décision survenue mardi dernier dès les premières heures de la matinée, a fait que la circulation au niveau des autres points de passage a été interdite aux populations riveraines du fleuve.
Du fait, le long de la vallée du fleuve, de Bakel à Rosso en passant par Matam et Podor, aucune traversée n'a jusque-là été acceptée sur les deux rives excepté les deux points cités. Même au niveau du poste de contrôle de Gourel Oumar Ly, village situé dans la communauté rurale de Dabia (département de Matam) qui fait face à Kaédi une ville du sud de la Mauritanie, l'un des plus gros centres urbains du pays, capital de la région du Gorgol, il est toujours interdit de traverser.
Une situation qui au fil des heures commencent non seulement à déboussoler les voyageurs pris de cours mais aussi à impacter négativement sur le vécu quotidien des populations de part et d'autre de la frontière. Au niveau du poste de Matam, toutes les activités sont arrêtées, l'ambiance habituelle qui caractérisait les lieux n'est plus de mise. Dans son ensemble, c’est le commerce de proximité particulièrement important entre les populations sédentaires fondé sur les produits de subsistance qui en pâtit.
Rappelons tout de même que la décision des autorités mauritaniennes de sécuriser leur frontière fait suite aux opérations de sécurisation déclenchées par le Sénégal au niveau de Ziguinchor, Oussouye et dernièrement, dans la région orientale de Tambacounda. Tout comme d’ailleurs plusieurs pays de la sous-région, on s’inscrit dans la dynamique de barrer la route au très mortel virus de Ebola. Sur le territoire guinéen, sur les 80 personnes qui ont contracté la maladie à ce jour, au moins 59 sont mortes. Durant les derniers jours, la maladie s'est propagée rapidement dans les communautés de Macenta, Guéckédou, et Kissidougou (sud) à la capitale, Conakry, renseigne-t-on.