LE SAVIEZ-VOUS, MACKY ?
LES RAVAGES DE LA CORRUPTION - Votre gouvernement a perçu 52.5 euros pour une demande de visa. Arrivé de Taipei le 24 mars 2015 à Dakar, j’ai été informé que les titulaires du passeport taïwanais n’étaient pas les bienvenus…

Monsieur le président de la République,
J’espère que cette lettre vous parviendra bien. Je m’appelle Philip Hsiaopong Liu, chercheur d’histoire spécialisé dans l’étude du racisme et celle des relations sino-africaines. Permettez-moi de partager avec vous mon expérience au Sénégal, à travers votre boîte aux lettres électronique Votre gouvernement a perçu de moi le 1er février, un frais de 52.5 euros pour une demande de visa.
Cependant, étant arrivé de Taipei le 24 mars 2015 à Dakar, afin de rendre visite à mes amis sénégalais, j’ai clairement été informé à la douane sénégalaise, que les titulaires du passeport taïwanais n’étaient pas les bienvenus et que ma demande de visa n’avait pas été approuvée. J’ai été par la suite expulsé le 25 mars.
Je respecte votre décision d’exclure les Taïwanais dont le passeport bénéficie du régime de déplacement sans obligation de visa dans 124 pays, tel que l’Ue, le Canada, l’Australie, les États Unis, etc. Or, si votre gouvernement n’accueille pas les Taïwanais, pourquoi n‘avez-vous pas refusé plus tôt ma demande de visa ?
Pourquoi m’avez vous débité de 52.5 euros dans votre site internet et m’avez donné un papier officiel indiquant : «présenter ce document au poste d’enregistrement à l’aéroport de Dakar» ?
Malgré tous les dommages financiers et de temps que votre gouvernement m’a fait subir, j’ai appris une bonne leçon par Bossie Ame, l’agent de police qui m’avait escorté. Lorsque j’étais sur le point de quitter votre pays à 16h ce 25 mars, cet officier en uniforme demandait publiquement des «pourboires» de 3000-4000 Cfa à trois touristes chinois (2 hommes et 1 femme de Rpc. Vous pouvez vérifier mon témoignage grâce aux caméras de surveillance à l’aéroport).
Techniquement, la malversation signifie que les fonctionnaires gouvernementaux demandent subrepticement de l’argent au public. Néanmoins, mon expérience dans votre pays indique plus que cela.
Les officiers en uniforme prennent au grand jour de l’argent devant tous les civils, les étrangers et les autres fonctionnaires : cela signifie que dans votre pays, la corruption sans pudeur fait partie de la vie publique.
Toutes ces victimes de la Rpc étaient fortement impressionnées par ces policiers sénégalais, dont les images contribuent à mes recherches académiques du racisme et de la relation sino-africaine. Sincèrement,