LES 376 ELEVES AGENTS DE POLICE DE LA 40E PROMOTION A L’ECOLE DES DROITS HUMAINS
RENFORCEMENT DE CAPACITES DES AGENTS D’EXECUTION
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Les 376 élèves agents la 40è promotion de l’Ecole nationale de police et de la formation permanente (Enpfp) ont démarré, hier, à Dakar, un séminaire de formation sur les droits humains. Cette session de 5 jours organisée, conjointement, entre l’Observatoire national des lieux de privations des libertés (Onlpl) et l’Enpfp en partenariat avec Amnesty international (Sénégal), sera axée sur 4 modules.
Ainsi, au terme de ces échanges avec des magistrats et des avocats à la cour, ces agents seront assez outillés pour «éviter le piège de la corruption et de la concussion». Une formation qui leur permettra d’être à l’abri de pratiques illégales dans les missions de maintien de l’ordre public et le bien-être général. Ils vont, également, apprendre comment «accueillir convenablement un témoin, une victime ou simplement un usager du service public de la police».
La connaissance des principes qui encadrent l’emploi de la force et l’usage des armes à feu font aussi partie des objectifs visés par la formation.
En présidant la cérémonie d’ouverture, Mme Anna Sémou Faye, Directeur général de la police nationale (Dgpn) s’est dit ravie de ce partenariat. Parce qu’elle trouve que ce séminaire entre en droite ligne avec la devise de l’école de police : «S’instruire pour mieux servir». «Le respect des droits humains devrait être votre crédo. Parce que les droits humains s’imposent à tout Etat et à tout agent», a-t-elle confié aux agents.
La Dgpn, saluant ce partenariat, a invité l’Onlpl et Amnesty à élargir ce genre de séminaires aux agents de police en fonction. De son avis, les agents d’exécution doivent connaître les contours du droit pour mieux le respecter et le faire respecter.
Abondant dans le même sens, Me Diène Ndiaye, Vice-président d’Amnesty international trouve lui que «le respect des droits humains doit être au centre des actions de la police».
De son côté, le président de l’Onlpl, le magistrat Boubou Diouf Tall renseigne que la structure qu’il pilote va aller au-delà d’une mission de suggestions et de recommandations. L’Onlpl compte offrir des sessions de formation, des campagnes de sensibilisation, mais surtout organiser, de temps en temps, des visites inopinées au niveau des 120 lieux de privation qu’elle supervise.