LES BOUILLONS INONDENT LE MARCHE SÉNÉGALAIS
LA NORMALISATION PRÉOCCUPE LES AUTORITÉS

La commercialisation des bouillons au Sénégal inquiète à bien des égards. C’est pour cette raison que l’Agence sénégalaise de normalisation (Asn) tente de faire appliquer une norme concernant ce produit.
C’est un secret de polichinelle de parler du contingent de bouillons culinaires qui a envahi le marché sénégalais. D’où l’opportunité d’en débattre. Elle est partie de la question orale posée par le député Mamadou Lamine Diallo au ministre du Commerce, de l’entreprenariat et du secteur informel.
Le leader du mouvement Tekki avait exigé que la composition des bouillons culinaires figure sur l’emballage des produits alimentaires mis en vente sur le territoire national. Il ne s’en est pas arrêté à cela. Le parlementaire a rappelé que le ministre de la santé avait signalé que les bouillons participent à augmenter l’apport en sodium chez les consommateurs.
D’ailleurs, Eva Marie Colle Seck avait reconnu que la production devrait être réglementée et contrô- lée. Implication de l’assemblée nationale Les bouillons viennent du monde entier. Leur prolifération dans le marché sénégalais suscite l’attention des pouvoirs publics.
C’est ainsi que pour le député apériste Cheikh Diop Dione, il est nécessaire de normaliser la fabrication et la vente de bouillons au Sénégal. Non sans souligner que cela doit passer par des critères de qualité à définir et à imposer aux fabricants.
D’où selon lui, «la désignation par l’assemblée de l’association sénégalaise de la normalisation pour procéder à un projet de normalisation de la production et de la commercialisation du bouillon dans le pays».
C’est alors que l’association sénégalaise de normalisation a invité les ministères concernés, les fabricants, les associations de consommateurs et un certain nombre de spécialistes à y réfléchir.
Selon toujours le parlementaire, plusieurs sessions de ré- flexions et d’échanges se sont tenues sous la direction de l’Asn afin de dégager un projet de normalisation. C’est, d’ailleurs, dans ce cadre qu’une délégation parlementaire avait projeté d’effectuer des tournées dans les différentes usines intervenant dans la fabrication de bouillon au Sénégal.
Mais, une seule, l’industrie alimentaire Sénégal (Inasen), a répondu favorablement. Son directeur général, Ibrahim Athié, a laissé entendre que la normalisation des bouillons au Sénégal sera une belle avancée pour la définition des critères de qualité pour la production et la commercialisation. Ce qui donnera, pour lui, aux industries un label certifié qualité pour l’exportation.