LES COLLECTIVITES LOCALES TOUJOURS SUR LEUR FAIM
SEDHIOU-MISE EN ŒUVRE DU PROJET POLE DE DEVELOPPEMENT CASAMANCE

Un comité régional de développement a réuni à la Chambre des métiers plusieurs chefs de service ainsi qu’un grand nombre d’élus locaux de Sédhiou autour des activités du Projet pôle de développement Casamance (PPDC). Le schéma d’exécution déjà en cours est loin de satisfaire l’écrasante majorité des élus, avec « un outil en déphasage avec la réalité du terrain », selon le chef de l’exécutif régional de Sédhiou. Cette première composante porte sur la réhabilitation des vallées et les points critiques, relève la mission du PPDC.
Cette rencontre visait à partager les informations relatives au Projet pôle de développement Casamance (PPDC), déjà en phase d’exécution dans les trois régions cibles du sud du Sénégal. Cette première composante porte ainsi sur la réhabilitation des vallées ainsi que des pistes de production. « Pour l’année 2015, il est prévu pour le projet dans sa composante 1 de réhabiliter 30.000 hectares de vallées au niveau de la Casamance naturelle , et dans cet objectif, la région de Sédhiou doit porter 7.500 ha de vallées. Cette année, trois vallées sont prévues dans la mise en œuvre. Il s’agit de la vallée de Bakoum près de Sédhiou commune, de N’diama et de Talto », a déclaré Ousseynou Konaté, le responsable chaîne de valeur du PPDC. Avant de poursuivre sur les pistes : « la région de Sédhiou est la moins desservie en terme de désenclavement, et c’est dans ce cadre que 350 points critiques avaient été prévus et les 205 reviennent à la région de Sédhiou ».
Interrogé sur la réhabilitation de l’axe Sédhiou/Marassoum en lieu et place du bitumage comme promis par le chef de l’Etat, à l’occasion du Conseil des ministres décentralisé à Sédhiou, Ousseynou Konaté du PPDC a répondu que ce chantier n’est pas de leur ressort. « Ce n’est pas de notre ressort de faire du bitumage, nous ne faisons que de la réhabilitation ». A la fin des travaux du comité régional de développement, le gouverneur de région Habib Léon Ndiaye est revenu sur les principales recommandations. « Il s’agit de travailler à ce que cette communication de proximité soit maintenue et renforcée jusque dans les zones d’intervention du projet, veiller à ce qu’il y ait un dispositif rapproché de suivi des interventions du PPDC parce qu’il y a un cadrage institutionnel qui existe mais pas encore au niveau déconcentré. Nous avons estimé de bon aloi qu’à l’avenir, ces différentes préoccupations soient prises en compte. Il faudrait aussi que les responsables de ce projet soient plus présents à Sédhiou au même titre que les autres régions comme Ziguinchor et Kolda. Les communes urbaines ne doivent pas être oubliées et cela dans la limite des clauses contractuelles qui lient le PPDC à son bailleur ».
Le gouverneur Habib Léon Ndiaye n’a pas manqué de relever aussi dans les discussions que la présentation est en déphasage avec les réalités du terrain dans la région de Sédhiou. « Il y a beaucoup d’insuffisance dans le schéma d’exécution des activités en rapport avec les attentes des populations, surtout pour ce qui est du traitement des points critiques et les réhabilitations de piste. Nous espérons que tout cela sera corrigé dans les prochaines occasions». Enfin, le directeur du développement rural de Sédhiou Amadou Baldé s’est réjoui de la valeur ajoutée que cette première composante va apporter à la production du riz dans la région de Sédhiou, depuis la mise en place des intrants jusqu’à la récolte.