LES OFF DU POP DE CE LUNDI

Bureau M23
Parlons de l’Assemblée générale du Mouvement du 23 juin, le M23 pour faire plus court qui a renouvelé son bureau. Et sans surprise, le groupe de Mamadou Mbodji a été reconduit avec comme changement notable le remplacement de Mame Anta Ndour à la tête du Secrétariat général par Ousmane Ndiaye. Dans les nouvelles structurations, Ibrahima Diagne a pris les commandes de la Commission organisation, Mouhamed Dabo devient le président de la Commission stratégie et finance et Aïda Niang gère la Commission lutte et jeunes. Ce mouvement des forces vives de la Nations dont chacun peut se revendiquer membre a tenu son Ag en filtrant «nak» les entrées. Donc, ce sont les seuls sociétaires du M23 qui ont eu le privilège d’assister à cette Ag à huis clos au cours de laquelle d’ailleurs beaucoup d’infos ont été balancées.
Pas de récépissé
Mais nos capteurs ont pu glaner quelques détails croustillants dans le rapport du bureau sortant dont nous avons eu copie. Si vous ne le saviez pas, le M23 a essayé de se formaliser et d’obtenir son récépissé. Dans le rapport d’activités, il est noté que «la décision de formaliser le mouvement a été suivie par l’élaboration des statuts et du règlement intérieur et du dépôt de la demande de reconnaissance à la date du 13 avril 2013». Après ce qui est qualifié de longue attente avant l’enquête administrative, s’en est suivie «une notification de rejet». L’autorité administrative ne pouvant accorder un récépissé à «une association apolitique dont les membres sont aussi des partis politiques». Ce qui pousse les responsables actuels du M23 à aller dans le sens de «changer les statuts afin de les conformer aux normes administratives». Alors que fera le M23 ?
Quand SMS…
S’agissant de son positionnement institutionnel, le M23 souligne que ses «relations avec les autorités étatiques paraissent assez contrastées». Ses animateurs déplorent «la rupture du dialogue, l’absence de concertation et d’implications sur plusieurs questions». Le mouvement avoue que c’est «peut-être le devoir de critique publique assumé par le M23 (qui) a dérangé et irrité les autorités dont certaines n’ont jamais daigné répondre aux correspondances du M23». En tout cas, malgré cet état de fait, il faut noter que le M23 ne se prive pas de vanter «le soutien financier du président (SMS) constant et appréciable». Mais «nak» à ce niveau une question essentielle demeure à la lumière des révélations faites : Comment une sentinelle de vigilance qui assume «le devoir de critique publique» peut-elle être financée par le président de la République, fut-elle ancienne membre ? Visez la suite…
…Finance le M23
Ce qui est évident et que reconnaît le mouvement, en avouant que «les dons de la Présidence qui ont permis le fonctionnement de la structure les deux premières années (ont) été décriés sinon sur le fond du moins sur la forme». Raison pour laquelle d’ailleurs, le M23 juge qu’«il est devenu impératif de trouver une alternative durable». C’est dans ce cadre qu’entre «l’initiative de l’édition du livre du M23» qui, selon ses responsables, «a permis de trouver le financement des activités de cette année». Mais, reconnaissent-ils encore, «l’apport de la Présidence a été déterminant». Et s’ils en sont réduits à ça, c’est parce que les membres ne cotisent pas et que les requêtes de financements ne sont pas suivies d’effets à cause notamment de l’absence de récépissé.
Réforme constitutionnelle
Qu’à cela ne tienne, le M23 compte bien dérouler son plan d’actions 2015-2017. Et là ils font carrément fort. «Pour continuer à assumer un rôle historique dans le devenir de notre pays, le M23 doit résolument s’engager dans le combat pour une réforme constitutionnelle consolidante sur la base d’un consensus fort. Il est temps-tout le monde le concède - pour tourner la page d’un régime présidentiel où le chef de l’Exécutif, omnipotent, décide de tout et a la mainmise sur tout : point d’équilibre des pouvoirs, la magistrature est sous sa dépendance et l’Assemblée est une chambre d’enregistrement de ses décisions et volontés». Selon le bureau sortant, «il serait irresponsable d’attendre que les décisions prises par le camp présidentiel soient l’objet de contestations pour chercher à agir. Il ne faut surtout pas laisser le monopole du débat aux seuls partis politiques. Il faut prendre les devants (…)». Le M23 se dit «habilité à jouer la carte de la facilitation ou de la médiation avec ou sans le partenariat d’autres organisations». Par ailleurs, le M23 compte mener le combat de «la promotion du patriotisme économique».
Me Amadou Sall
C’est ce matin, lundi 27 avril 2015 à partir de 9 heures 30, que Me El Hadji Amadou Sall, avocat et ancien Garde des Sceaux sera devant le juge au palais de justice de Ndakaaru. Un procès qui risque d’être mouvementé puisque ce sont plus de 80 avocats qui se sont constitués pour défendre leur confrère. Pour rappel, le 17 mars dernier le responsable libéral avait été inculpé et placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction de la Cour d’appel de Ndakaaru qui avait invoqué les articles 80 et 139. Cela faisait suite à une convocation de la Section de recherches de la gendarmerie après qu’il avait tenu des propos jugés très graves lors d’un meeting dans la banlieue quelques jours auparavant.
6e Plan
Après la rencontre du vendredi 24 avril dernier avec le gouvernement amené par le Pm Momo Dionne, le Grand cadre des syndicats de l’enseignement (Gcse) s’est réuni avant-hier samedi pour en faire l’évaluation. Au terme de leurs discussions, le constat a été sans appel : «conscients que la question de l’indemnité de logement occupe aujourd’hui une place centrale dans nos revendications, on ne saurait suspendre un quelconque mot d’ordre sans que le gouvernement et au-delà, que (SMS) nous donne une réponse claire par rapport à cette question qui est l’un des points fédérateurs de tous les enseignants». Ainsi, le Gcse se dit «plus que jamais déterminé malgré les innombrables menaces, à poursuivre la dynamique de lutte» et déroule son 6è plan d’actions avec une rétention des notes et le boycott des conseils de classes et cellules d’animation pédagogique, un débrayage, mardi 28 avril suivi de panels ouverts et une grève totale les mercredi 29 et jeudi 30 avril.
10è Plan
Restons avec les problèmes des enseignants pour dire que ce n’est pas seulement le Grand cadre des syndicats de l’enseignement qui déroule un plan d’actions pour manifester sa mauvaise humeur. Le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen et du secondaire (Cusem) met en branle son 10è plan d’actions pour réclamer l’alignement de l’indemnité de logement, le respect des accords et dénoncer les lenteurs administratives. Au-delà de la rétention des notes du 2nd semestre, le Cusem annonce un débrayage suivi d’Ag le lundi 27 avril et une grève totale les mardi 28 et mercredi 29 avril 2015.
Gris/Tyson…
Les lutteurs Gris Bordeaux et Tyson n’ont rien à envier aux danseurs. Hormis leur talent de lutteur, ce sont aussi d’excellents danseurs et ceux qui étaient présents au Terrou-bi, samedi soir dernier, ne diront pas le contraire. En effet, avant leur combat du 3 mai prochain, ils se sont fait face pour la dernière fois, à l’occasion d’un dîner de gala, initié par le promoteur Aziz Ndiaye. Waly Seck, Aïda Samb et Salam Diallo ont enflammé la soirée. Et il a suffi que les chanteurs entonnent leur nom ou ceux de leurs marabouts pour que Tyson et Gris Bordeaux sortent de leur réserve et esquissent des pas de danse devant la scène.
…Et les Cfa
Mais ils ont aussi été des distributeurs automatiques de billets de banque. Ce qui a poussé Salam Diallo à lancer : «A partir de maintenant, j’ai arrêté de chanter». (Teuss !). Et pourtant, on dit qu'il y a la crise, il n’y a pas d’argent. Mais cela n'est pas ressenti par Aziz Ndiaye, son frère Baye Ndiaye,les griots et animateurs Bécaye Mbaye, Lamine Thiam Dogo, Pape Maël Thiam, car ils ont tous casqué fort en couvrant Waly Seck et Salam Diallo de billets de Cfa tout neufs.
Social
Restons à cette der entre Tyson et Gris Bordeaux. Et cette fois-ci pour parler du social. Car Aziz Ndiaye a montré, samedi, que son credo, c’est joindre l’utile à l’agréable, en faisant aussi dans le social. En effet, un de ses partenaires pour ce combat compte faire un geste en aidant les enfants du centre «Empire des enfants» de la Médina et ceux du centre Talibou Dabo de Grand-Yoff, mais aussi des «daaras»… Et ce sont des dons en nature, composés d’une tonne de riz et d’appuis financiers avec une somme allant jusqu’à plus d’un million de francs Cfa, par bénéficiaire, que ce sponsor entend mobiliser.
Jurisprudence
En marge de l'installation, jeudi dernier, des juges chargés du procès de l’ancien président tchadien, le ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba, a lâché une info qui a failli échapper à nos capteurs : Hissein Habré pourrait être forcé à comparaître. «Il est certain que le loi prévoit que lorsqu'un prévenu refuse de comparaître, il peut être amené de force devant les juges. Il appartiendra aux juges de constater lorsque le prévenu ne veut pas répondre aux questions», a dit le Garde des Sceaux. Qu’en est-il alors de la jurisprudence Rimka qui a refusé de comparaître et qui n’a pas été contraint de le faire ? Affaire à suivre…
«Car rapide» fou
Encore les «cars rapides». Un de ces cercueils roulants, véritables menaces pour la vie et la sécurité des gens a confirmé tout le mal qu’on pense d’eux. En effet, vendredi dernier, vers 17 heures, un investissement de 5 millions de francs Cfa a été réduit à néant par un «car rapide» fou. La scène surréaliste se passe chez la famille Sankara, demeurant à la villa 487 aux Hlm Grand Médine. Le car rapide a foncé droit dans la boutique de prêt à porter de cette famille, la détruisant totalement. Fort heureusement d’ailleurs, le «cercueil roulant» n’a trouvé personne dans la boutique. Mais si un drame a été évité, c’est bien par la seule grâce de Dieu. Car le «car rapide» était bondé de passagers, surchargé même jusqu’au marche pied. Et avec toute cette charge, il n’avait même pas de frein. Il est donc sorti de la route pour aller heurter le mur de protection de la maison, avant de s’encastrer dans le magasin, détruisant absolument tout sur son passage. Le père de famille, qui n’en revenait pas, n'avait même pas les mots pour exprimer son amertume.