Les Jakartamen sèment la pagaille à Kaolack
POUR LIBERER LEURS COLLEGUES

Comme ils l'avaient planifié depuis l'arrestation de leurs camarades incarcérés après le meurtre par lynchage de Malick Ndiaye, les conducteurs de motos Jakarta ont fait vivre aux Kaolackois et surtout aux forces de l'ordre une matinée sans répit.
Les Jakartamen exigent la libération de leurs camarades El Hadji Kidiéra, Fallou Diop, Mamadou Keïta, Diécoura Ndiaye et Cheikh Kane placés sous mandat de dépôt depuis la semaine dernière pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort et non-assistance à une personne en danger.
Les mis en cause devaient être jugés hier au tribunal des flagrants délits de Kaolack. Ils ont ainsi envahi le centre-ville en brûlant des pneus, dressant des barrières sur la route nationale et sur les autres axes comme celui de Gossas, etc. Toutefois, ils ont été confrontés à la réaction des forces de l’ordre qui les ont délogés.
El Hadji Kidiera, Fallou Diop, Mamadou Keïta, Diécoura Ndiaye et Cheikh Kane ont été placés sous mandat de dépôt après avoir participé au lynchage de Malick Ndiaye qu’ils accusaient d’avoir agressé et volé des conducteurs de motos Jakarta. C’était dans la nuit du dimanche 14 au lundi 16 avril courant au quartier de Sara Ndiougary de Kaolack.
Vers 2h du matin, El hadji Kidiéra, conducteur de moto Jakarta, est tombé dans un hold-up organisé par un jeune homme qu'il conduisait comme client. Mais, le moto-taximan, invulnérable au couteau grâce à son talisman (toul), opposa une vive résistance. Il finit par prendre le dessus sur ses agresseurs, au nombre de trois, dont les deux réussiront à emporter sa moto. Mais, l'un des agresseurs qui, au cours de la bataille, avait perdu des effets personnels, est revenu, plus tard sur les lieux pour les récupérer.
C'est ainsi qu'il sera reconnu par le jeune Kidiéra qui criera au voleur. Ainsi, pour sauver sa peau, le voleur de moto s’enfuit, mais sera rattrapé par ses poursuivants qui le lyncheront à mort avant de déposer son corps au centre-ville vers le quartier de Léona.
Après enquête, les éléments du commissariat central ont réussi à mettre la main sur les présumés auteurs du meurtre. Quant au procès de leurs camarades, il a été renvoyé au 8 mai 2013.