Pedro Pires pour une approche commune
TRAFIC ET CONSOMMATION DE STUPEFIANTS EN AFRIQUE
L’ancien président du Cap vert, Pedro Pires, a appelé hier, jeudi 11 avril, les pays de la sous-région Ouest-africaine, à mutualiser leurs efforts pour barrer la route aux narcotrafiquants. C’était en marge d’une conférence de presse de partage des impressions de la visite de la délégation de la commission sur l’impact du trafic de drogue sur la sécurité, la gouvernance et le développement en Afrique de l’Ouest.
Le problème du narcotrafic auquel la sous-région Ouest-africaine fait face aujourd’hui dépasse de loin la capacité de la plupart des pays de la sous-région.
L’affirmation est de l’ancien chef d’Etat du cap vert, Pédro Pires. Conduisant une délégation de la Commission Ouest africaine des drogues ou West africa commission on drugs (Wacd) dans notre pays, il a déclaré, en marge d’une conférence de presse, que la situation actuelle de la sous-région « nécessite une collaboration et une mutualisation des efforts de lutte contre ce fléau. » Dans la mesure où, dit-il, « en quelques années, la région ouest-africaine est passé d’une zone de transit à un lieu de consommation de cette drogue». Cette situation est, d’après lui, plus que « préoccupante ». L’autre aspect sur lequel l’ancien chef d’Etat Cap verdien a axé sa communication, est relatif au sort des victimes de ce commerce du trafic drogue.
Selon lui, les pays doivent prendre en compte, dans leurs politiques de lutte contre ce fléau qu’ils qualifient « d’adversaire de l’Etat de droit », la prise en charge des consommateurs de cette drogue.
Rappelons que la commission Ouest-africaine des drogues a été installée le 1er janvier dernier par l’ancien secrétaire générale des nations unies, Kofi Annan. Elle a été constituée, en réponse à la flambée dramatique du trafic et de la consommation de stupéfiants en Afrique de l’Ouest, au cours de la dernière décennie.