UN PETIT-FILS DE MANDELA FAIT REPORTER UN PROCÈS
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JOHANNESBURG, 05 déc 2013 (AFP) - L'aîné des petits-fils de Nelson Mandela, Mandla, accusé d'avoir menacé un automobiliste avec une arme, ne comparaîtra pas devant un juge comme prévu vendredi, sur fond de rumeurs d'une réunion de la famille de l'ancien président à Johannesburg.
"Il ne comparaîtra pas demain" vendredi, a indiqué à l'AFP Luxolo Tyali, porte-parole du parquet. "Ses avocats ont pris des dispositions pour qu'il se présente au tribunal le 12 décembre", a-t-il ajouté, précisant que c'était une procédure normale quand un prévenu est en déplacement.
Jeudi, de nombreux véhicules étaient garés devant le domicile de Nelson Mandela à Johannesburg, où il a été ramené dans un état critique début septembre après trois mois d'hôpital pour une infection pulmonaire récidivante qui a failli lui être fatale.
Agé de 95 ans, il a frôlé la mort fin juin et se trouve dans un état critique depuis plus de cinq mois, selon la présidence sud-africaine, qui dans son dernier bulletin du 18 novembre notait qu'il réagissait toujours aux traitements.
Interrogé jeudi par l'AFP, le porte-parole de la présidence Mac Maharaj a répété que "la dernière mise à jour (du bulletin sur l'état de santé de M. Mandela) tient toujours".
Makaziwe, l'aînée des enfants de Nelson Mandela encore en vie, avait pour la première fois indiqué mardi que son père était "sur son lit de mort". "Tata (Père) est toujours avec nous, très fort, (...) très courageux, même -- faute d'une meilleure expression -- sur son lit de mort. Je crois qu'il nous donne toujours des leçons: des leçons de patience, des leçons d'amour, des leçons de tolérance", a-t-elle déclaré à la télévision publique SABC mardi. Mandla Mandela est accusé d'avoir pointé son arme pour menacer un conducteur lors d'une dispute entre automobilistes durant un embouteillage à Mthatha (sud-est) en octobre. Mandla, qui est aussi député ANC --le parti au pouvoir--, est le chef coutumier de Mvezo, le village natal de son grand-père. Cheville ouvrière de l'ANC dans la campagne pour les élections de 2014, Mandla a accumulé les Unes négatives ces derniers mois en Afrique du Sud. Il a notamment été accusé de violation de sépultures par le reste de la famille pour avoir déplacé les tombes de trois enfants de Nelson Mandela dans son village, avant que les poursuites ne soient récemment abandonnées.