VOULANT REDRESSER SES ENFANTS, LA MERE LES MARQUE AU FER
ADAMA SEYDI AVAIT BRULE SES DEUX FILS MINEURS

Le tribunal correctionnel de Rufisque a connu d'une affaire, hier, opposant Adama Seydi à ses deux enfants, tous des mineurs. Cette dernière, poursuivie pour tortures sur ses enfants de moins de 15 ans, sera fixée sur son sort le 18 mars prochain.
Méchanceté, frustration, désespoir… Les mots ne suffisent pas pour qualifier les agissements intolérables d’Adama Seydi à l’égard de ses deux enfants âgés de moins de 15 ans. Sous prétexte de les éduquer, elle les avait brûlés à l’aide d’une cuillère qu’elle avait chauffé elle-même.
Des accusations réitérées par A. Sow père d’un ami d’un des fils de la mère qui, dans sa déclaration, a révélé : «Un jour, A. Camara était en compagnie de mon fils, mais il avait du mal à marcher correctement. Lorsque ce dernier l’a interrogé sur les raisons de son comportement, il lui a montré des brûlures avant d’accuser sa maman d’en être l’auteure». Sur ce, ajoute A. Sow, son fils qui avait invité son ami à venir s’installer chez lui finit par tout lui raconter. Et pour éviter l’infection des brûlures, M. Sow l’avait amené à l’hôpital avant de se présenter chez A. Seydi qui, croyant que ce dernier est un agent de la police, a reconnu son forfait.
Des propos confortés par A. Camara qui raconte : «Souvent on passe la nuit à la belle étoile. J’ai fui car ma mère est toujours absente de la maison. Et à chaque fois qu’elle se présente, elle est de mauvaise humeur et nous violente régulièrement. Ce jour, nous n’avions rien fait. Elle nous a enfermés dans la chambre avant de nous frapper. Pire, elle a chauffé une cuillère jusqu’à ce qu’elle devienne rouge, elle a enlevé nos vêtements et tamponné chacun à trois reprises. Elle a brûlé nos dos et deux côtes. Et j’ai tout raconté à mon ami qui m’a beaucoup aidé avec son père».
Des allégations reconnues par la mise en cause, selon qui, ses enfants sont belliqueux. Elle remue ciel et terre pour leur offrir une bonne éducation en vain. Elle a agi de la sorte pour les éduquer. «Avec leur âge, ils veulent devenir des voleurs. La preuve, ils ont pris le portefeuille de leur maîtresse avant d’aller prendre 6 000 francs chez le boutiquier du quartier», dit-elle. Le plus âgé a 11 ans. Il est issu du mariage de son défunt époux et vivait avec sa grand-mère jusqu’en 2013. Elle vient de le récupérer afin de le redresser.
Pour le procureur, A. Seydi est une mère irresponsable, d’une méchanceté démesurée. Il a requis un mois ferme à son encontre.
L’affaire sera vidée le 18 mars prochain.