CELEBRER LA CREATION AFRICAINE ET DECONSTRUIRE LES STEREOTYPES
La troisième édition du festival «Africamía» est prévue du 27 au 29 septembre 2024 à Tenerife dans les îles Canaries (Espagne).
La troisième édition du festival «Africamía» est prévue du 27 au 29 septembre 2024 à Tenerife dans les îles Canaries (Espagne). Cet événement, dirigé par la Franco-Sénégalaise Sara Maurin Kane, filleule de l’artiste Joe Ouakam, a pour but de bâtir un pont culturel entre l’Afrique et les Canaries. A l’occasion de cet événement qui vise également à surmonter les inégalités sociales et culturelles, le rappeur sénégalais Nix et son groupe, ainsi que le film «L’Appel à la danse» de Diane Fardoun, tourné au Sénégal avec notamment Germaine Acogny, seront à l’affiche.
Après un franc succès des deux premières éditions, Tenerife, dans les îles Canaries, s’apprête à accueillir la troisième édition du festival Africamía. Ainsi, pendant 3 jours (27, 28 et 29 septembre 2024), cette édition va mettre en lumière des artistes africains, mais aussi renforcer les liens culturels entre l’Afrique et les îles Canaries, une région où les populations migrantes sont de plus en plus nombreuses. Dirigé par la Franco-Sénégalaise Sara Maurin Kane, filleule de l’artiste Joe Ouakam, le festival ambitionne de bâtir un pont culturel entre l’Afrique et les îles Canaries. «Bien qu’elles fassent partie de l’Union européenne, les îles Canaries sont situées dans l’archipel de Macaronésie, qui appartient géographiquement au continent africain. Tenerife a toujours accueilli des migrants du monde entier. Mais ces dernières années, elle a également accueilli une nouvelle catégorie de migrants originaires d’Afrique qui fuient une vie économique et/ou sociale difficile», explique dans un document, Sara Maurin Kane, la directrice artistique du festival. Alors, par ce festival, les organisateurs veulent également déconstruire les stéréotypes et préjugés qui perdurent à propos de la création africaine. «Nous souhaitons créer un moment d’échanges entre les différentes populations de l’île, migrants et locaux, en invitant des artistes de grande qualité, déconstruisant les stéréotypes et préjugés qui perdurent à propos de la création africaine. L’événement Africamía vise aussi à surmonter les inégalités sociales et culturelles, à promouvoir la diversité et à traiter spécifiquement du rôle des femmes dans le monde artistique», précise Sara Maurin Kane.
Avec cette édition 2024, Africamía propose une programmation pluridisciplinaire avec des expositions, des projections de films en Vo, de la gastronomie, des spectacles de danse, des concerts, des Dj set et des ateliers pour le jeune public, a fait savoir la Directrice artistique de l’événement. Evidemment, les activités prévues lors de ce festival de 3 jours vont mettre en valeur le métissage culturel qui existe sur l’île de Tenerife grâce à sa position géographique sur l’axe Afrique-Europe et de dépasser les frontières géographiques et artistiques. Cependant, l’édition précédente, rappelle la médiatrice culturelle Sara Maurin Kane, avait déjà accueilli des artistes tels que la chanteuse congolaise Fanie Fayar, le photographe sénégalais Antoine Tempé, l’artiste Audrey d’Erneville, le commissaire d’exposition Mohamed Cissé, la styliste Adama Paris ou encore la styliste Khadija Ba de l’Artisane. «Cette année, nous programmons le rappeur Nix et son groupe pour une résidence artistique, des ateliers scolaires et un concert, la danseuse Nshoma Nkwabi de la Tanzanie pour un spectacle de danse et des ateliers scolaires, le film L’Appel à la danse de Diane Fardoun tourné au Sénégal avec notamment Germaine Acogny et la Dj Tysha Cee du Congo pour un Dj set», a annoncé Sara Maurin Kane. «En plus du public de Tenerife, il est très important pour nous d’inviter des immigrants d’Afrique à participer à cet événement», a-t-elle précisé, soulignant l’absence notable de racisme dans cette zone cosmopolite. Outre la célébration des arts, Africamía vise également à ouvrir un dialogue sur la situation des migrants. «Nous voulons créer un moment de convivialité et d’échanges autour des cultures du continent africain si proche et pourtant si lointain en connectant les îles Canaries à d’autres territoires», fait-elle savoir.