C’EST DIFFICILE D’INTERPRÈTER LES ŒUVRES CLASSIQUES EN AFRIQUE
Laddys Mbangu, maître de chœur de la chorale Saint Pierre Julien Eymard
Pour la chorale Saint Pierre Julien Eymard, s’attaquer au chant classique n’est pas le fruit du hasard. Cela relève d’un amour pour ce registre et une ambition bien née.
Laddys Mbangu, directeur de chœur qui joue le rôle du chef d’orchestre des voix, s’en explique : «Généralement ici en Afrique, c’est difficile d’interpréter des œuvres classiques, mais l’œuvre de Haendel est considérée comme un premier pas dans le monde de la musique classique. On ne va pas dire que c’est très facile, mais c’est quand même abordable. Cela permet de voca- liser, de faire de très belles voix en termes de nuances.
Dans son œuvre, c’est en même temps l’ancien et le nouveau testa- ment. Ce qui cadre parfaitement avec le thème du spectacle.» C’est le fruit d’un long travail en amont : «On a commencé à tra- vailler depuis novembre pour prendre bien le temps de s’adap- ter au registre classique.
C’est une évolution pour la chorale, car c’est la première fois qu’on exécute cinq chants classiques solo d’une traite dans un specta- cle.» L’étudiant en informatique de 25 ans a quelques années d’expérience au compteur avant d’en arriver là, bien avant d’arri- ver dans la chorale de la Médina en 2013.
«J’ai commencé depuis l’âge de 17 ans à m’interésser à l’univers de la chorale. Avant de m’attaquer à la direction, j’ai été ténor lyrique. Puis, j’ai eu une formation de 6 mois auprès de prêtres jésuites en Rdc», a-t-il confié en marge de ce concert- anniversaire.
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