FETE DE LA MUSIQUE, UNE SCENE FEMININE A BLAISE SENGHOR
La Fête de la musique sera célébrée le 21 juin prochain par l’Association des femmes musiciennes du Sénégal (Asfemes). C
La Fête de la musique sera célébrée le 21 juin prochain par l’Association des femmes musiciennes du Sénégal (Asfemes). Ce sera à Blaise Senghor à partir de 17 heures. L’orchestre entend tenir en haleine le public qui viendra suivre ce spectacle avec une scène féminine.
Une occasion de montrer qu’elles n’ont rien à envier aux musiciens qui ont souvent l’habitude de jouer les instruments. Guigui, Daba Sèye, Kiné Lam et Fatou Guewel, entre autres chanteuses, monteront sur scène pour étaler leur talent en tant qu’invitées. C’est au cours d’une conférence de presse au centre culturel Blaise Senghor que l’information a été donnée par la présidente de l’Asfemes Fatou Diop, sociétaire de l’Orchestre national et du Raam-Daan.
Portant une attention «très particulière» à l’Asfemes, Alioune Kébé Badiane, directeur du centre culturel Blaise Senghor de Dakar, promet de ne ménager aucun effort pour apporter son appui à cette association. «C’est avec beaucoup de bonheur que nous découvrons aussi cette association constituée de femmes. La culture étant une compétence transférée, les associations sont nos premiers relais par rapport à notre diffusion et aux activités que nous menons. Mais pour une association féminine, je pense qu’elle peut tout attendre du centre culturel régional de Dakar Blaise Senghor parce qu’elle vient de naître et que sa constitution féminine fait que nous devons pouvoir faire le maximum pour l’accompagner», dit le directeur du centre culturel Blaise Senghor en conférence de presse.
Dans la foulée des préparatifs de la Fête de la musique, des ateliers de renforcement de capacités sont en train de se tenir en faveur des musiciennes. Sur la présence des hommes pour diriger les ateliers, Fatou Diop, présidente de l’Asfemes, parle «d’indisponibilité» de celles qui sont censées dispenser ces cours de renforcement. «C’est difficile de trouver une femme qui joue de la kora. C’est très difficile de trouver une percussionniste bien qu’il y en ait au Sénégal», a fait savoir Fatou Diop qui reconnaît qu’il n’y a rien de telle que la formation. «J’étudie toujours la musique. On ne cesse d’apprendre. On peut hériter de la musique, mais on a besoin de se renforcer», déclare la présidente de l’Asfemes en parlant de l’une des raisons de la création de l’association, à savoir la défense des intérêts des musiciens. «Je suis passée par plusieurs groupes. C’est à Raam-Daan que j’ai commencé à me rendre compte qu’un musicien et une musicienne doivent être traités à égale dignité», souligne celle qui a pu surmonter les difficultés pour arriver à se retrouver à la tête de cette association.
Selon M. Badiane, la formation devrait être au cœur du dispositif de cette association qui dit pouvoir faire des «actions de bienfaisance» en faveur des femmes. «Elles devraient pouvoir aussi activer des leviers, mobiliser des moyens, accompagner la gent féminine dans les régions pour que les violences faites aux femmes, tout ce qui tourne autour des grossesses précoces, puissent être prises à bras-le-corps et accompagner davantage les filles à aimer la culture, surtout la musique, parce que c’est dans ces actions que l’association va se développer», argumente le directeur du centre Blaise Senghor.