LE BASSISTE CHARLIE NDIAYE TIRE SA REVERENCE
Le mythique groupe de musique Orchestra Baobab a perdu un autre de ses membres. Charlie Ndiaye est décédé à l’âge de 75 ans, samedi matin à l’hôpital Fann de Dakar.
Le mythique groupe de musique Orchestra Baobab a perdu un autre de ses membres. Charlie Ndiaye est décédé à l’âge de 75 ans, samedi matin à l’hôpital Fann de Dakar.
L’Orchestra Baobab est encore secoué par une perte. Charlie Antoine Ndiaye, bassiste et membre depuis 1974, a rendu l’âme. « Grand Charlie nous a quittés ce matin » des suites d’une longue maladie, a regretté le manager du groupe, Badou Bèye, actuellement en tournée en Europe. Il ajoute dans la foulée. « La tournée se passe bien à part cette mauvaise nouvelle ». C’est la maladie qui avait éloigné Charlie Ndiaye des scènes. Natif de Karabane, Casamance, Mouhamed Charlie Ndiaye est un pan du groupe, avec Médoune Diallo (voix) et Ndiouga Dieng (voix), Issa Sissokho (sax ténor), Rudolph Clément «Rudy» Gomis (voix), Peter Udo (clarinette), Mountaga Koité, de la deuxième vague de musiciens qui a intégré l’Orchestra Baobab après la création de celui-ci en 1970 autour d’Oumar Barro Ndiaye, le premier chef d’orchestre et saxophoniste, Cheikh Sidath Ly (guitare basse), Balla Sidibé (chant et timbales), entre autres. Avant d’intégrer le groupe en 1974, Mouhamed Charlie Ndiaye venait remplacer de temps à autre Cheikh Sidath Ly, le premier bassiste de la bande qui prenait de l’âge.
Le groupe de musique tire son nom du club Baobab où il a joué pendant les huit premières années de son existence. L’orchestre s’est disloqué en 1987 avant de reprendre ses activités en 2001 avec le soutien d’un producteur anglais et de Youssou Ndour. Le mythique Orchestre qui a ainsi recouvert la scène, après un long silence, fête depuis quelques mois les cinquante ans de sa création. Apportant un témoignage empreint d’émotion, l’artiste chanteur Iba Guèye Massar se désole d’une perte inestimable pour la musique, même si le bassiste a arrêté de jouer. « Le Sénégal a perdu, le monde a perdu, et nous acteurs culturels mais surtout, au-delà de sa famille propre, ceux qui ont suivi le Baobab depuis ses débuts. Cet orchestre est une institution, les gens du Baobab ont formé des musiciens ». Il rassure, in fine, que la relève est déjà prise en charge par les fils des membres de l’orchestre. « Nous avons vu nombre des fils des fondateurs rejoindre le Baobab. Le fils de Mountaga chante. Malick Sy a remplacé feu Charlie Ndiaye. La section des vents est aussi renforcée par des fils et petit frères... Ce qui est sûr, c’est que leBaobab ne mourra jamais », souligne le secrétaire général de l’Ams.