LE GRAFFEUR JONONE A L’HONNEUR
Le vernissage de l’exposition solo à Dakar du graffeur JonOne, l’un des artistes les plus cotés dans le domaine du street art, marque la réouverture du Musée des civilisations noires fermé depuis mars dernier pour cause de pandémie du coronavirus.
Le vernissage de l’exposition solo à Dakar du graffeur JonOne, l’un des artistes les plus cotés dans le domaine du street art, marque la réouverture du Musée des civilisations noires fermé depuis mars dernier pour cause de pandémie du coronavirus.
L’exposition, intitulée ‘’Héritage’’ et prévue du 12 au 22 novembre prochains, est une initiative de la galerie ‘’Art time’’, basée à Abidjan.
Selon le graffeur, "Héritage" est un hommage rendu à l’Afrique là où tout a commencé. Elle est composée de 26 œuvres accrochées sur des cimaises, dans une salle du musée, de dix planches de surf taguées et disposées en cercle au milieu de la pièce, et d'une pirogue taguée également pour coller à l'actualité liée à l'émigration clandestine par la mer. "Je suis ici au Sénégal où il y a Gorée, cette île mémoire de l’esclavage, il y a un sens pour moi (…) d’être ici, pour me retrouver ", confie l'artiste lors du point de presse organisé au Musée. ‘’Je n’ai reçu aucune éducation artistique. Quand je taguais les trains à New York, je ne pouvais pas imaginer qu’un jour je m’exprimerais sur la toile. Ce qui m’a vraiment amené au tag a été de voir les autres peindre des graffitis dans toute la ville.
L’école à laquelle j’allais était très stricte. Et tellement ennuyeuse ! Je me souviens qu’à l’époque, ceux de la rue avaient la liberté", explique-t-il. Pionnier du mouvement graffiti à New-York dans les années 1980, JonOne vit aujourd’hui à Paris, ville dont il est tombé amoureux après son arrivée en 1987. Il collabore aujourd’hui avec des grandes marques et est devenu l’un artistes les plus «côtés» sur le marché de l’art urbain contemporain.