LE SAMU SOCIAL MISE SUR L’ART
Prenant en charge des enfants en rupture familiale ou en situation difficile, l’ong Samu social Sénégal mise sur l’art pour aider ces enfants à se «refaire»
Prenant en charge des enfants en rupture familiale ou en situation difficile, l’ong Samu social Sénégal mise sur l’art pour aider ces enfants à se «refaire». C’est à travers une exposition que ces derniers ont réalisée dans le cadre de la clôture du projet «Renforcer la protection des enfants en danger dans la rue dans le contexte de crise sanitaire liée au Covid-19» qu’un des responsables de cette exposition, Pape Ngom, directeur des opérations de Samu social Sénégal, l’a fait savoir.
Le Samu social du Sénégal utilise l’art pour aider les enfants en situation difficile à pouvoir se «reconstruire». D’ailleurs, une exposition-vernissage des œuvres réalisées par ces enfants s’est tenue dans les locaux de cette Ong. Une façon de clôturer en beauté le projet «Renforcer la protection des enfants en danger dans la rue dans le contexte de crise sanitaire liée au Covid-19». «Dans le cadre de la prise en charge psychosociale des enfants, il y a une exposition qui forge l’imagination des enfants à travers des objets d’art que les enfants eux-mêmes sont en train de faire au niveau des centres d’accueil durant leur séjour. Main¬tenant, il y a un matériel qui est mis à leur disposition, des objets d’art qui leur permettent de confectionner des objets nés dans leur imagination. Nous exposons aujourd’hui ces objets. Il y a des portes clefs, des tableaux d’art, etc., il y a un moniteur qui est là pour orienter la fabrication et on met à leur disposition certains éléments comme de la laine. Les tableaux représentent un peu le parcours des enfants. Souvent en termes de thérapie, ce tableau même nous pousse à avoir une orientation par rapport à l’histoire de l’enfant», soutient Pape Ngom, directeur des opérations de Samu social Sénégal. «Tu peux demander à un enfant de faire une représentation de sa famille, il va dessiner la maman par exemple avec une grande ampleur et le père avec une petite ampleur. Ça veut dire que cet enfant a plus d’estime pour sa maman que pour son père. Ou bien le père est tout simplement à l’origine de sa situation de rue en quelque sorte. On utilise l’art comme thérapie», poursuit M. Ngom. Et ce dernier de souligner que «ça montre également leur degré de sociabilité au niveau du centre». «L’enfant qui arrive au centre n’est pas en mesure de confectionner de très beaux tableaux mais au moment où il s’est resocialisé, il commence à s’intégrer, à être beaucoup plus lisible et pourra confectionner des tableaux d’une manière beaucoup plus visible», argumente-t-il avant de dire que «ça nous aide dans la thérapie».
Thérapie par l’art
Parlant des œuvres dont des tableaux d’art, des portes clefs confectionnés par ces enfants, M. Ngom de soutenir qu’elles sont stockées au niveau du Samu social en attendant de voir ce qu’il y a lieu de faire avec en se projetant dans le futur. «On montre ça aux partenaires. Maintenant, nous sommes en train de réfléchir à comment valoriser ces expositions. Et peut-être que ça pourrait aider les partenaires ou bonnes volontés qui pourront soutenir cette initiative-là», déclare le directeur des opérations au niveau du Samu social Sénégal. Mis en œuvre depuis juin 2020 et ce, jusqu’au 31 décembre 2021, le pro¬jet «Renforcer la protection des enfants en danger dans la rue dans le contexte de crise sanitaire liée au Covid-19» permet une meilleure prise en charge des enfants en situation difficile, avec l’appui de l’Agence française de développement (Afd) qui a dégagé une enveloppe de 82 millions, permettant ainsi d’augmenter les capacités d’accueil des centres. L’un qui est situé à Ouakam, est passé d’une capacité de 30 à 60 places et l’autre, au sein du Samu social, passe de 30 à 110 places, selon la directrice, Mme Béatrice Seka