LES ARTISTES RUFISQUOIS MONTRENT LEUR «KADDU»
La ville vit au rythme de la Biennale depuis vendredi dernier. Le centre culturel Maurice Gueye accueille une exposition intitulée «Kaddu» dans le cadre des rencontres Off de laBiennaleDak’art 2022.
Le centre culturel Maurice Guèye de Rufisque abrite une exposition Off, dans le cadre de la 14e édition de la Biennale de Dakar. Le vernissage des œuvres de huit artistes, pour la plupart venus du département, sous le thème «Kaddu» a été une occasion pour ces artistes de se révéler au grand public. L’exposition a été ouverte vendredi dernier, en présence des autorités et des artistes de la ville.
L a ville de Rufisque vit au rythme de la Biennale depuis vendredi dernier. Le centre culturel Maurice Gueye accueille une exposition intitulée «Kaddu» dans le cadre des rencontres Off de laBiennaleDak’art 2022. Elle présente les œuvres d’artistes rufisquois invités à l’initiative de la Fondation Sococim. Les œuvres de huit artistes plasticiens sont offertes aux visiteurs, notamment aux férus des arts. Une exposition qui s’inscrit dans le cadre général et du thème choisi cette année, «INdaffa» qui signifie forger. Afin de rester dans le sujet de la Biennale, les organisateurs ont choisi le thème de «Kaddu» pour cette rencontre Off. «Kaddu» pour dire que la parole qui revêt une dimension importante dans la culture africaine avec sa puissance fondatrice ou sa dimension ontologique. A l’origine de la création, il y a la parole.
Ainsi, l’expo de Rufisque est en phase avec l’idée exprimée par le Président de la République dans son discours à l’ouverture de la 14ème édition de la Biennale. «Forger nous plonge dans la création, c’est-à-dire la capacité d’un individu ou d’un groupe à imaginer ou à construire et donner forme à un concept neuf, un objet nouveau ou à découvrir une solution originelle à un problème».
Expliquant le choix du thème, l’administratrice de la Fondation Sococim, notera que le «Kaddu» ou la parole tient un rôle important dans la dynamique de la refondation et de la réinvention d’un développement centré sur les valeurs culturelles africaines. «Kaddu, s’inscrit dans le thème général de cette Biennale pour dire que nous avons, les africains en général, besoin d’un travail de recréation, de réflexions pour aboutir à une autre forme de développement. Donc, tout cela s’inscrit dans cette perspective là et Kaddu, ça correspond aussi, puisqu’on dit aussi qu’au début de la création, il y a la parole, le verbe», a expliqué Patricia Diagne. Ainsi, diverses expressions artistiques ont été soumises à l’appréciation d’un public de connaisseurs et de profanes, avec les œuvres.
Des œuvres telles que la peinture acrylique sur toile de l’artiste Fatou Mandoye Mbengue ou encore les sculptures en bois de Ndimb de Maïmouna Ndoye et de Balla Niang. Pour sa part, l’artiste Kadidiatou Kanté originaire de Bakel a séduit avec ses œuvres en céramiques. Marie Ndione Cissé, Ibrahima Cissé Debs, Séverine Costes, et Samba Ndoye Ndiour, ont également marqué de leurs empreintes l’exposition avec leurs œuvres en technique mixte sur toile. Une belle mosaïque pour colorer la ville, le temps d’une exposition qui se poursuit jusqu’au 20 juin prochain. L’orchestra Baobab a joué également une belle partition avec un concert offert au public qui s’est poursuivi jusque tard dans la soirée du vendredi dernier.