MULTIPLE PHOTOSL’HISTOIRE DE MAK’BOURLA, LE COLLECTIONNEUR-GALERISTE DEVENU ARTISTE
Il est un plasticien autodidacte. Ibou Sène, plus connu sous le pseudo de Mak’Bourla, est un postier à la retraite. Il a eu comme école le Village des Arts de Dakar où il a rencontré de grands artistes de talent avec qui il a beaucoup échangé
Il est un plasticien autodidacte. Ibou Sène, plus connu sous le pseudo de Mak’Bourla, est un postier à la retraite. Il a eu comme école le Village des Arts de Dakar où il a rencontré de grands artistes de talent avec qui il a beaucoup échangé à partir de 2003. Passionné d’art, il est passé de collectionneur à galeriste, avant d’entrer dans la création à partir de 2006. Collectionneur, son bureau était toujours confondu à une galerie avec la présence d’œuvres d’art qui y occupaient une grande place. Galeriste également, il a ouvert dans les locaux de son service La galerie de La Poste où il a organisé l’exposition de plusieurs artistes rufisquois et plusieurs Biennales « Off ». D’ailleurs, celle de 2010 a été particulièrement couronnée de succès avec la présence effective de tout le staff de la Biennale « In », qui s’est déplacé de Dakar à Rufisque lors du vissage. Dans la création, il a commencé par le collage pour expérimenter par la suite la récupération où il a réalisé la « Grande Muraille verte », une installation faite avec des fruits de baobab, un arbre mythique et mystique qu’il a découvert à Rufisque et qui est devenu finalement sa source d’inspiration. Cramponné sur le noir et le blanc à ses débuts de peintre, il a fini par oser utiliser les couleurs, grâce aux encouragements d’un certain Fodé Camara, un artiste qui l’a fortement influencé par la découverte du papier mâché dans ses ateliers sis dans la banlieue de Rufisque.
Mak’Bourla a aussi participé à plusieurs expositions collectives au Centre culturel Maurice Gueye de Rufisque, ville où il était devenu un acteur culturel incontestable de 2004 à 2012. Généralement, il ne compte pas le temps lorsqu’il peint un tableau. « C’est une occupation pour moi, je fais petit à petit. Parfois, je me comporte comme un bébé qui suce son bonbon et il ne veut pas que ça soit fini. Du coup, un tableau peut durer un mois ou 6 mois. L’œuvre sur l’installation du Baobab a duré 10 ans. J’ai commencé en 2008 et je l’ai terminée en 2018 », précise-t-il. Avant de marteler : « La peinture, c’est une thérapie pour moi. Je ne peins pas pour l’aspect pécuniaire, mais pour le plaisir » Non sans préciser qu’il a piqué le virus grâce à son grand frère qui était musicien trompettiste. « C’était une idole », lâche l’artiste.