L’ŒUVRE DE CHEIKH AHMADOU BAMBA ERIGEE EN REFERENCE
La 1ère édition de la Foire du livre de l’Association des écrivains de la Mouridiya (Aem) a été officiellement lancée ce jeudi, à la Grande mosquée Massalikoul Djinane et ce jusqu’à dimanche, avant de se poursuivre à Touba les 13 et 16 septembre prochain
La 1ère édition de la Foire du livre de l’Association des écrivains de la Mouridiya (Aem) se tient depuis ce jeudi, à l’esplanade de la Grande mosquée Massalikoul Djinane. L’évènement, qui se tient dans le cadre de la centième édition du Magal de Touba célébrée le 15 septembre prochain, est organisé à l’initiative de l’Association des écrivains de la Mouridiya (Aem) et va aussi se prolonger à Touba.
La 1ère édition de la Foire du livre de l’Association des écrivains de la Mouridiya (Aem) a été officiellement lancée ce jeudi, à la Grande mosquée Massalikoul Djinane et ce jusqu’à dimanche, avant de se poursuivre à Touba les 13 et 16 septembre prochain.
Organisant cette première foire du livre dans le cadre de la célébration de la centième édition du Magal de Touba, prévue le 15 septembre prochain, Babacar Khouma, président de l’Association des écrivains de la Mouridiya, revient sur la portée de la manifestation. «La foire est une manifestation culturelle qui met en valeur la production littéraire et scientifique du Mouride ou sur le Mouridisme. Des ouvrages produits dans différents milieux socio-culturels et socio-professionnels, qui abordent un grand nombre de sujets et d’objets qui paraissent relativement hétéroclites puisqu’allant de l’histoire à l’économie, en passant par la religion, l’ethnographie, l’anthropologie, etc.», souligne Babacar Khouma. Poursuivant son argumentaire, le président de l’Aem d’indiquer que d’autres ouvrages plus récents, produits par des sociologues et psychologues, décrivent les processus de commandement et de leadership, les représentations sociales, les sciences en cours, la communication au sein de la communauté mouride.
«Cependant, on peut considérer que tous ces sujets et objets contenus dans les ouvrages exposés ici, sont néanmoins reliés si on les analyse profondément : leur appartenance au monde social dont le socle est construit sur la voie mouride. Les ouvrages constituent une esquisse de l’histoire de la confrérie et du comportement des disciples mourides comme faisant partie d’une communauté religieuse de la société sénégalaise», renchérit M. Khouma, qui soutient que la communauté mouride est «caractérisée par l’action sociale collective». «D’ailleurs, comme certains auteurs l’ont confirmé, la conscience collective des Mourides est constituée par l’action sociale, la communication et l’intériorisation que doivent jouer les disciples au sein de la communauté. En définitif, les ouvrages exposés ici s’inscrivent dans une dynamique culturelle qui s’étend à tous les aspects de la vie sociale du Mouride, des musulmans sénégalais de façon générale.»
Des écrits puisés de la vie de Bamba
Sur l’esplanade de Massalikoul Djinane, des stands ont été érigés. A l’intérieur, des livres écrits par des intellectuels mourides qui ont puisé dans l’œuvre et la vie de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, sont exposés.
«L’objectif de la foire, c’est de rendre visibles toutes les écritures de Cheikh Ahmadou Bamba et de sa famille. Vous avez vu aujourd’hui beaucoup de livres que vous n’aviez jamais vus auparavant. Aujourd’hui, ils sont là, à notre portée», fait remarquer Babacar Khouma, qui compte sur cette manifestation pour inciter les jeunes et les femmes à écrire, dans la mesure où l’œuvre et la vie de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké sont inépuisables. «On ne cessera jamais de parler du Cheikh. On ne peut pas produire tout ce que le Cheikh a dit dans un livre. Il faut des milliers et des milliers de livres. L’on disait que ses écrits pèsent 7 tonnes 500. Donc, vous voyez que le livre est extrêmement important dans la vie du Cheikh», avance le président de l’Association des écrivains de la Mouridiya. Portée sur les fonts baptismaux avec la bénédiction de Serigne Mountakha Mbacké, Khalife général des Mourides, l’Aem vise, entre autres projets, à lancer une revue scientifique et à récompenser ce qui se fait de mieux dans la production littéraire à travers un grand prix. «On va essayer de les encourager et de les primer», déclare Babacar Khouma, président de cette association.
Pour le directeur du Livre et de la lecture, cette foire relève «d’un investissement important». «Si le Mouridisme est présent à travers les productions éditoriales au Québec, à Paris, à Djeddah, un peu partout dans le monde, on le doit à un homme dont on va célébrer l’appel dans quelques jours. C’est quelqu’un qui a compris très tôt que le meilleur moyen de se mettre au service de Dieu, c’est d’accepter de servir le Prophète (Psl). Le fait de choisir son départ en exil comme étant la référence suprême, me semble être un enseignement important pour les acteurs d’aujourd’hui et de demain. Il s’agit d’accepter les contraintes et de les transformer en facteurs positifs et en éléments moteurs pour le développement», déclare M. Ibrahima Lô. A rappeler que la première édition de la Foire du livre de l’Association des écrivains de la Mouridiya a pour thème : «La production littéraire et scientifique sur la Mouridiya, enjeux, portée et perspectives.» Des panels ont été aux menus des activités, animés par des experts en la matière.