OUSMANE TALL SUCCEDE A ISSA DAMAN SARR
La 3e édition d’un Prix «Parlons poésie Ibrahima Sall» a vécu ce week-end à l’Institut français de Dakar. Pour cette fête des lettres et des mots, c’est le jeune Ousmane Tall qui a remporté ce concours grâce à son recueil de poèmes «L’encre des étoiles»
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La 3e édition d’un Prix «Parlons poésie Ibrahima Sall» a vécu ce week-end à l’Institut français de Dakar. Pour cette fête des lettres et des mots, c’est le jeune Ousmane Tall qui a remporté haut la main ce concours grâce à son recueil de poèmes «L’encre des étoiles». Il succède ainsi à Issa Daman Sarr.
Après «Peuple de l’eau» de Issa Daman Sarr, «L’encre des étoiles» a remporté la 3e édition du Prix «Parlons poésie Ibrahima Sall». Le thème retenu cette année est «La poésie comme chant de combat». Et, sur 30 candidatures, le jury est séduit par le recueil de poèmes de Ousmane Tall. Son manuscrit sera publié par les éditions Al Faruq, dirigées par le poète Fara Ndiaye. Le deuxième prix revient à Ndèye Sokhna Diop pour son manuscrit «Du Nadir au Zénith». Cheikh Khouma ferme la marche du podium pour son poème «Du berceau au tombeau». Le jury a décerné également un prix spécial à Mouhamed Seck pour le recueil «Et d’Œil et d’Oreille». Lauréat de cette 3e édition du prix Ibrahima Sall, Ousmane Tall, très ému, livre son sentiment. «Je ne pensais pas que le fait d’écrire des poèmes dans sa chambre irait très loin. J’avais déjà participé à la première édition mais je n’avais pas mis en valeur mes poèmes. Et pour ma deuxième participation, j’ai pris mes meilleurs poèmes pour le concours. Je suis extrêmement heureux d’avoir remporté le Prix Ibrahima Sall», fait-il savoir. Avant de noter qu’il ne compte pas rester en si bon chemin.
Le consensus des jurés
Pour départager les différents protagonistes, la lourde tâche pour le faire est confié au professeur Wally Ba. Le président du jury a fait savoir que c’est une activité très exaltante. «On était en train de faire des évaluations sur les textes qui sont poétiques. Et la poésie relève du domaine de l’inspiration, de l’enthousiaste. Et tout ceci fait que c’est très compliqué souvent de déterminer les véritables perles qu’on était censé choisir», a-t-il déclaré. Mais, ce qui est sûr, selon lui, c’est que c’est un travail qui est prenant. «Nous avons eu du plaisir une fois à présider ce jury. Nous avons travaillé à distance pour la plupart mais c’est toujours avec beaucoup de sérieux qu’on épluchait les textes qui sont proposés. Et donc, in fine, on n’en est arrivé à choisir M. Ousmane Tall. J’avoue que je me demandais à un certain moment s’il est possible d’écrire quelque chose d’aussi impressionnant que ‘’Peuple de l’eau’’», s’interroge-t-il. Mais, pour Wally Ba, cette année aussi, «L’encre des étoiles» est un «très beau recueil». «C’était une mission exaltante, un très grand moment de débat parce que, parfois, il y a des points de désaccord mais on discute toujours pour trouver un point commun. Mais comme ‘’Peuple de l’eau’’, avec ‘’L’encre des étoiles’’ aussi, il y a eu consensus. On était d’accord que ce recueil-là est le meilleur», a-t-il ajouté.
Mour Sèye succède Fara Ndiaye
La note finale de cette journée du savoir qui avait pour thème central «La poésie comme chant de combat» a été la leçon inaugurale lue par le professeur Mamadou Ba. Par ailleurs, après avoir passé 5 ans à la tête du collectif «Parlons poésie», Fara Ndiaye a passé le témoin à l’écrivain poète Mour Sèye. Ce dernier souhaite remplir cette mission, sinon faire plus que son prédécesseur dont le bilan est jugé positif, l’objectif étant de promouvoir la poésie.