RENDRE HOMMAGE A SEMBENE, C’EST AUSSI EVOQUER LA LIBRAIRIE SANKORE
Dans son discours, l’artiste Abdoulaye Diallo s’est réjoui de cet «honneur exceptionnel» d’accepter cette donation d’une œuvre d’art : «Sembène Ousmane : le Baobab».
Dans son discours, l’artiste Abdoulaye Diallo s’est réjoui de cet «honneur exceptionnel» d’accepter cette donation d’une œuvre d’art : «Sembène Ousmane : le Baobab». «C’est un devoir de gratitude et de persévérance dans l’accomplissement de mon art. Mais je manquerai gravement au premier si je n’associais dans un hommage public, comme au fond de mon cœur les noms, Pr Alioune Badara Kandji, doyen de la Faculté des lettres et sciences humaines, Pr Maguèye Kassé, commissaire permanent de l’artist e LebergerdelîledenGor… Nous nous sommes réunis pour rendre hommage à Sembène Ousmane, un homme purifié de l’intérieur, capable d’entrer en communion totale avec la sphère infinie de l’univers, et y effectuer une randonnée spirituelle», déclare-til.
A l’en croire, tout dans ses pensées, films et écrits, traduisent une aspiration et une conviction profondes qui forgent une manière d’être. «Rendre hommage à Sembène Ousmane, c’est aussi évoquer la librairie Sankoré, pour la promotion du livre, et son combat pour la promotion des langues nationales avec le professeur Cheikh Anta Diop, Pathé Diagne, Cheikh Aliou Ndaw, Maguette Thiam, le professeur Sakhir Thiam, Maître Babacar Niang, etc.», souligne-t-il.
Sembène Ousmane se sert de son œuvre pour épouser, embrasser et traiter une multitude de formes d’expression artistiques qui mettent en valeur la culture africaine dans ses différentes composantes, aux plans diachronique et synchronique. «Un fait marquant est l’importance et la place de la musique, de la danse, de la sculpture, des instruments traditionnels, de la photographie. Il partage en offrant des espaces d’expression à toutes les formes d’art», a-t-il ajouté.
Dans l’œuvre de Sembène Ousmane, explique le peintre, ingénieur de formation, l’art peut être considéré comme un lien social, un métalangage à travers lequel le photographe, le sculpteur, le musicien, l’architecte... chacun a sa place. «Rendre hommage à Sembène Ousmane doit être une occasion de faire un plaidoyer pour l’art cinématographique, en tenant compte de la révolution numérique qui déplace le champ du visuel sur le petit écran, alors que le cinéma est aussi un espace de socialisation», souhaite Abdoulaye Diallo.