SAINT-LOUIS JAZZ DE NOUVEAU
Pour la symbolique, il fallait le faire. Cette année, bien qu’étant présent et indésirable, le Covid-19 n’a pas empêché la tenue de la 29ème édition du Festival international de jazz de Saint-Louis qui avait été reportée l’année passée.
Après une pause forcée par le Covid-19 l’année passée, la 29ème édition du Festival de jazz de Saint-Louis a été lancée hier. Cette année, au lieu de la semaine habituelle, l’on aura droit à 3 jours de festivités. Awa Ly, Baba Maal, Vieux Farka Touré et Missal vont animer les concerts In à l’Institut français.
Pour la symbolique, il fallait le faire. Cette année, bien qu’étant présent et indésirable, le Covid-19 n’a pas empêché la tenue de la 29ème édition du Festival international de jazz de Saint-Louis qui avait été reportée l’année passée. Au contraire, il a contribué à fédérer. Ainsi pour 3 jours, la ville va perpétuer la tradition. Cette année, un vibrant hommage sera rendu à Golbert Diagne. Hier à la cérémonie d’ouverture, les femmes du Fanal de Saint-Louis lui ont rendu un hommage en présence de sa famille. Me Ibrahima Diop, président de l’Association Saint-Louis jazz, a salué la mémoire «d’un totem pour le festival». Parlant de Golbert Diagne, Me Diop a rappelé que l’homme «était le maître de cérémonie, conseiller et porte-parole de l’association auprès des autorités à chaque fois que de besoin».
Programme du festival
Le président n’a pas manqué de revenir sur la programmation de cette 29ème édition du festival. Habituellement c’est une semaine de festivités, mais cette année les amateurs de jazz devront se contenter de 3 jours. «L’association a voulu organiser pour éviter une deuxième année blanche qui serait fatale au festival. Sa programmation a été très allégée cette année, mais présentera au public des plateaux de haute facture. La manifestation n’a connu qu’une seule interruption l’année dernière à cause du Covid-19», a détaillé Me Diop à la cérémonie d’ouverture qui a enregistré la présence de l’adjointe au maire de la ville. Aïda Mbaye Dieng a, dans son allocution, salué les efforts fournis par les organisateurs qui ont ainsi montré, de son avis, que «nous pouvons être résilients au Covid-19».
Pour la Bicis, sponsor majeur du Saint-Louis jazz, le festival occupe une place de choix pour la banque. C’est pour cette raison que le nouveau directeur, récemment installé, a donné des instructions pour que le compagnonnage avec le Festival de jazz de Saint-Louis soit pérennisé. Pour Ousmane Ndione de l’Agence sénégalaise de promotion touristique (Aspt), cette 29ème édition, qui intervient dans un contexte de covid-19, va servir de base de relance pour le tourisme.
Selon M. Ndione, le festival participera à la relance de la destination Saint-Louis et devrait jouer pleinement ce rôle l’année prochaine à la fin des travaux de l’aéroport de Saint-Louis qui permettra à des sommités mondiales de descendre directement à Saint-Louis pour participer au festival.
Habituellement, les concerts In se faisaient à la place de la gouvernance, mais à cause des travaux de réaménagement, l’Institut français de la ville va les accueillir en plus des «Concerts autour de minuit» que Abdoulaye Cissokho va animer. En résumé, tout va se passer à l’Institut français. Awa Ly et Jamm Jazz du Sénégal ont animé à tour de rôle le concert d’ouverture hier. Ce samedi, Vieux Farka Touré du Mali fera 2 heures de temps sur la scène de l’Institut français avant de céder la place à Baba Maal. Dimanche, les fans auront en exclusivité le Missal qui s’est recomposé pour le concert de clôture.