SEPT SALLES OUVRIRONT EN MAI 2021
C’est à Mermoz que le groupe français Pathé a choisi d’installer son complexe cinématographique. Sur 5000 mètres carrés, 7 salles de 126 à 396 places avec projection 100% laser sont en construction pour un financement global de 8 milliards de francs Cfa
C’est à Mermoz que le groupe français Pathé a choisi d’installer son complexe cinématographique. Sur 5000 mètres carrés, 7 salles de 126 à 396 places avec projection 100% laser sont en construction pour un financement global de 8 milliards de francs Cfa.
5000 mètres carrés, 7 salles de 126 à 396 places, projection 100% laser, des écrans géants et un son Dolby surround 7.1, bienvenu dans le paradis cinématographique que le Groupe Pathé cinéma compte ouvrir à Dakar au deuxième semestre de 2021. Les travaux de cet espace entièrement dédié au 7e art sont déjà très avancés. Et la visite organisée sur le site ce jeudi pour des officiels et la presse a permis de s’en rendre compte. Pendant que des ouvriers sont occupés à l’installation des sièges dans les futures salles, d’autres s’activent à l’installation du matériel d’isolation.
Selon Moustapha Samba, directeur de Pathé Cinéma Dakar, ce projet est un investissement de 8 milliards de francs Cfa du groupe français. Dans cet univers où les dernières technologies ont été utilisées, le spectateur «sera dans les mêmes conditions techniques que la personne qui sera à New York», assure M. Samb. Déjà, le groupe table sur un retour des Sénégalais dans les salles de cinéma qui avaient pour ainsi dire, fini par disparaître du paysage. «On ne peut pas défendre un cinéma sénégalais ou africain sans avoir un écran. Et ce qui fait marcher les cinémas, ce sont les blockbusters. Avec 7 salles, je pense que toute la cinématographie sénégalaise, africaine, mondiale peut trouver sa place. C’est important pour les films d’avoir une force de diffusion», constate M. Samb. Mais, tempère le directeur des Opérations de Pathé Afrique, Fréderic Godefroid, il faut encore que ça soit des productions de qualité. «Il y aura une place spéciale pour cinéma sénégalais, africain puisqu’avec sept salles, c’est important d’avoir dans la mesure du possible toujours à l’affiche, un ou deux films sénégalais ou africains. Mais ce qu’on demande aussi, ce sont des films de qualité, bien montés, bien mixés et que techniquement, le spectateur s’y retrouve», souligne M. Godefroid.
Le nouveau complexe cinématographique est un multiplexe où les spectateurs pourront réserver directement leurs places et avoir des tickets électroniques directement dans leurs téléphones. Et souligne M. Samb, différentes formules seront proposées sur la tarification. «Ça ne coûtera pas la même chose de voir un film un samedi soir ou un mardi matin. Mais ce qui est sûr, c’est que l’objectif, les prix soient accessibles au plus grand nombre.»
HUGHES DIAZ, DIRECTEUR DE LA CINEMATOGRAPHIE : «IL FAUT DES MECANISMES INNOVANTS»
L’ouverture d’un complexe cinématographique à Mermoz par le groupe français Pathé est de bon augure pour le cinéma sénégalais. Selon le directeur de la Cinématographie, Hughes Diaz, le cinéma sénégalais fait face à un problème d’infrastructure de diffusion. «Ça reste une préoccupation des autorités», a indiqué M. Diaz au terme de la visite organisée ce jeudi sur le site du futur complexe cinématographique de Pathé à Mermoz. «Il faut mailler le pays et le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique (Fopica) a déjà financé la réhabilitation d’une salle à Ziguinchor, le cinéma Vox. Aujourd’hui, on se bat pour avoir le patrimoine que l’Etat avait légué à des privés. Certains n’ont pas changé de destination et on est en train de les recenser et travailler avec les détenteurs de ces salles pour que l’Etat accompagne l’investissement et qu’on ait des salles aux standards internationaux». Avec les avancées technologiques, les normes techniques sont devenues primordiales et M. Diaz souligne la nécessité de disposer de salles de cinéma aux standards internationaux qui permettent de sécuriser la projection, la distribution et l’exploitation mais aussi pour maîtriser la billetterie. «Il nous faut des salles normées et il faut des mécanismes innovants pour venir en appoint à l’effort de l’Etat. Et cela passe par le prélèvement sur les tickets, mais pas en mettant une trop forte pression fiscale sur les investisseurs», indique M. Diaz.