UN ESPACE DE PERFORMANCE EN ECRITURE ET DECLAMATION DE TEXTES
La Journée internationale de la Francophonie et du conte a été célébrée hier à la Place du Souvenir africain, dans une ambiance de CEM et lycées.

La Journée internationale de la Francophonie et du conte a été célébrée hier à la Place du Souvenir africain, dans une ambiance de CEM et lycées. Pour célébrer l’héritage colonial qu’est la langue officielle en partage avec 320 millions de locuteurs ainsi que le conte patrimoine national, un concours de rédaction et de déclamation a opposé des élèves de neufs collèges et lycées.
Les deux journées célébrées à l’instar des communautés internationales ont permis de confronter le niveau des potaches à l'écrit comme à l'oral. L’activité parascolaire réunissant neuf établissements a permis aux jeunes de rédiger une lettre à une figure marquante ou un poème à déclamer. Cet exercice a permis aux élèves de se familiariser avec les œuvres des résistants comme Aline Sitoé Diatta, Ndaté Yalla Mbodj... et des résistants et figures panafricains tels que Thomas Sankara, Ousmane Sembène, Malcom X...
La salle était remplie par des élèves du Cem de Thiaroye, de Seydou Nourou Tall, Birago Diop, Cours Sainte Marie de Hann... Et l’animation était assurée par El hadji Léebone avec ses contes plein d’enseignements. Il est relayé par la troupe de théâtre forum, «La voix des sans-voix de Thiaroye».
Le premier prix a été décerné à Amsatou Barry, élève en classe de 3e au collège privé Birago Diop. Hôte de la cérémonie, la directrice de la place du Souvenir africain Mme Diouf pense que «plume et voix...» a permis de revisiter l’œuvre des figures africaines et de la diaspora afin de les prendre comme modèle. Parmi les 34 participants ayant reçu des prix, six ont été classés, trois par section. L’activité vise à relever l’écriture et la récitation qui est en voie de disparition. C’est aussi un exercice de renforcement en milieu périscolaire.
Les jurés étaient les professeurs André Marie Diagne, Annie Coly et Racine Senghor. Abondant dans le sens de l’art du récit, l’administratrice de la place du Souvenir africain estime que le conte, c’est une valeur fondamentale qui véhicule beaucoup de philosophie. C’est pour elle, un art éducatif, un héritage, un legs qu’il faut promouvoir davantage. Venu présider la cérémonie, le Secrétaire d’État à la culture, aux industries culturelles créatives et du patrimoine, Dr Bacary Sarr estime que l’héritage coloniale qu’est le français, langue enseignée et d’enseignement, est inscrit dans la pratique quotidienne et confronté à nos réalités. Elle véhicule ainsi nos imaginaires. Ce qui permettrait d’agir sur les curricula, pour valoriser le patrimoine culturel et assurer un ancrage local. Il s’interrogé sur : comment est-ce que le français doit continuer à partager l’espace avec les langues locales ?
Avec l’évolution, le français doit faire corps avec la société, l’administration et les contenus des langues nationales. Le conte est, poursuit il, une dimension pédagogique qui doit aider la jeunesse à évoluer. Il doit permettre aussi, de par ses enseignements, de renforcer les curricula. Dans le référentiel, souligne le SE, il y a une orientation de valorisation du patrimoine et le conte fait partie de ce legs. Il faudra donc le valoriser, l’enseigner, aux enfants et aux adultes pour trouver un ancrage et profiter de cette sédimentation riche dans la diversité culturelle et s’ouvrir au monde.