UNE NOUVELLE GENERATION DE REALISATEURS ET PRODUCTEURS EMERGE DANS LE 7EME ART
Les 67 diplômés de la 5ème promotion du programme de formation «Up courts métrages», Cinekap session 2021-2022, ont reçu hier, à la place du Souvenir africain, leurs diplômes de formation
Les 67 diplômés de la 5ème promotion du programme de formation «Up courts métrages», Cinekap session 2021-2022, ont reçu hier, à la place du Souvenir africain, leurs diplômes de formation aux métiers de la réalisation et de la production de l’écriture audiovisuelle. Occasion également pour Oumar Sall, directeur de Cinekap, de lancer la prochaine session du programme 2022-2023.
La cérémonie a été empreinte de joie et de témoignages. L’occasion était donc assez exceptionnelle pour que les diplômés de la 5ème édition du programme de formation «Up courts métrages», session 2021-2022, reçoivent leurs attestations devant plusieurs personnalités de monde de la culture, leurs encadreurs, leurs familles et proches.
Après plusieurs mois de formation aux métiers de la réalisation et de la production de l’écriture audiovisuelle et à d’autres techniques cinématographiques, le rêve de ces 67 jeunes talents sénégalais et panafricains de produire et de réaliser des courts métrages est désormais une réalité.
Et si l’on en croit le directeur de Cinekap, Oumar Sall, cette nouvelle cuvée peut intégrer rapidement le monde du travail. Et pour preuve, dit-il, les six films de la session 2019-2020 ont généré 693 emplois directs et indirects et 500 autres emplois sont prévus pour les productions en cours. «Notre programme Up courts métrages est d’utilité publique. Il fait émerger dans le septième art, de nouvelles générations de réalisateurs et de producteurs. Il contribue également au développement des potentialités cinématographiques de l’Afrique en général et du Sénégal en particulier en donnant à ces jeunes cinéastes, en quête de formation, des opportunités d’expression à faire des films dans les standards du cinéma», a témoigné le producteur Oumar Sall devant Youma Fall, ministre-conseiller du président de la République, le représentant du ministère de la Culture et de la communication et l’artiste musicien, Abdou Guité Seck.
Aujourd’hui, selon Oumar Sall, le dispositif de formation des Up courts métrages a fait ses preuves et ambitionne de prévoir, d’étendre son impact en particulier à destination des jeunes néo-professionnels du cinéma et de l’audiovisuel de la sous-région, notamment les femmes et les hommes qui n’habitent pas souvent Dakar. «Si Up courts métrages est ouvert à l’international, Up courts métrages pôles régionaux aide à décentraliser la formation cinématographi¬que», a précisé Oumar Sall, qui ajoute que le cinéma sénégalais est un cinéma très urbain.
Le dispositif porté par Cinékap occupe une place centrale dans la chaîne de valeurs et fait partie des tendances qui façonnent l’industrie cinématographique et audiovisuelle africaine.
S’agissant du Cinekap, il affirme qu’«il est le seul dispositif qui porte sur les métiers, les compétences du producteur, maillon essentiel et pivot pour le développement de l’industrie cinématographique et de son aspect créatif. Il est, de surcroît, le seul dispositif qui donne le statut de réalisateur et de producteur avec des films de sortie de promotion dans les standards du cinéma».
Up courts métrages, incubateur de talents, est un espace dédié aux auteurs nouveaux pour affiner leurs compétences, trouver leur style et dévoiler leur récit à travers le dynamisme et la recherche du court métrage. Un label qui permet de repérer en amont les nouveaux talents, auteurs de demain. «Nous allons même introduire une forme de production dont l’expertise va respecter les normes du développement durable», a-t-il promis.
Par ailleurs, le Cinekap, soumis à l’échelle de mesure des ambitions pour l’art et la culture de manière générale et du cinéma, en particulier, «nos succès sont encore mineurs au regard du chemin qui reste à parcourir pour le cinéma panafricain», a dit Oumar Sall.
Pour sa part, le directeur de la Cinématographie, Germain Coly, a magnifié cette initiative du chevronné producteur, Oumar Sall, qui, dit-il, est en train de faire un travail remarquable et remarqué. «Je salue votre talent, votre esprit d’entreprise mais aussi et surtout votre engagement. Et je vous réaffirme encore la volonté du ministère de la Culture et de la communication à pérenniser notre partenariat dans notre mission commune d’accompagner le perfectionnement des professionnels dans les métiers du septième art», s’est-il félicité.
Il a tenu à féliciter les récipiendaires et s’est réjoui de ce rituel qui permet, dit-il, de galvaniser les étudiants afin de susciter en eux, un esprit de saine émulation pétri dans les valeurs de travail acharné.
Pour rappel, la cérémonie de remise de diplômes de formation Up courts métrages et du lancement de la prochaine session du programme a été suivie d’une leçon inaugurale animée par le sociologue et philosophe, Djiby Diakhaté, sous le thème : «Identité culturelle et développement.»