LES INDUSTRIELS LOCAUX DANS L’ATTENTE DE L’EFFECTIVITÉ DE LA PRODUCTION DES TENUES SCOLAIRES
Ousmane Sonko a réactivé le programme des uniformes scolaires en confiant la production aux tailleurs locaux. Ce projet pourrait générer plus de 5000 emplois d’ici à la fin de l’année scolaire 2024-2025.
Le programme des uniformes scolaires démarré en 2022 par l’ancien régime est porté à nouveau par le premier ministre Ousmane Sonko qui, au mois d’août dernier, avait instruit le ministre de l’Education Nationale de revoir le dispositif sur les uniformes scolaires dont les commandes seront confiées aux tailleurs locaux. Cette promesse faite par le ministre Ousmane Sonko continue de faire rêver les industriels en l’occurrence le directeur général de Global Business Confection, M. El Hadji Mokhtar Mbaye. Ce dernier salut l’engagement des autorités et pense que le moment est venu pour « mettre les uniformes au niveau national quelque chose d’obligatoire ».
Le patron breveté à l’OAPI sur le programme de la subvention des tenues scolaires, regrette la négligence de la production industrielle dans le domaine scolaire. En effet, dit-il, « on ne peut pas avoir une manne productive de 4 millions d’élèves qui doivent porter des habits et que ces habits soient importés dans d’autres pays. Ce n’est pas normal. »
Avec plus 160 employés au sein de son entreprise, El Hadji Mokhtar Mbaye soutient également que si cette production est bien faite au niveau local cela peut booster la création d’emplois. Parce que, souligne-t-il, le pays dispose de 4 millions d’élèves qui doivent porter des tenues scolaires et des tenues d’éducation physique sportive. « Donc si la production est bien faite au niveau local forcément on pourra créer plus de 5000 emplois rien que pour cette année scolaire 2024 – 2025 », martèle-t-il.
Toujours dans l’attente de la matérialisation des promesses du chef du gouvernement, le patron de Global Business Confection estime que l’État est toujours dans le temps pour passer la commande aux industriels locaux car « il faudra juste démarrer le programme de manière à ce que les acteurs qui sont au niveau local puissent être regroupés au sein de ce programme et que les gens qui ont l’expérience et qui savent exactement où on peut mener ce programme soient au devant de la scène pour que d’ici décembre 2024 l’ensemble des élèves puissent porter les uniformes ». Cependant, il craint pour la lenteur du processus de la subvention de l’Etat sur les uniformes scolaires et propose de laisser aux parents de voir avec les administrations des écoles de manière à ce qu’ils aient des prix forfaitaires, dégagés afin que ces derniers puissent se procurer des uniformes pour leurs enfants.