VIDEODIOMAYE S'INSURGE CONTRE L'ORDRE MONDIAL À PARIS
Le président sénégalais a fustigé l’architecture de la gouvernance politique, économique et financière mondiale, héritée de la seconde guerre mondiale.
C’est à un sommet sur le Sport qu’il a été invité. Mais, dans son discours, le président Bassirou Diomaye Faye en a profité pour plaider pour un système international beaucoup plus juste.
«Notre rencontre devrait sonner le réveil des consciences sur l’iniquité constante d’un ordre mondial historiquement dépassé», a martelé le président de la République du Sénégal, lors du sommet axé sur le thème : «Sport et développement soutenable».
Lors de cette rencontre qui s’est tenue à Paris, le chef de l’exécutif sénégalais a souligné l’urgence de changer les règles du jeu.
Il faudra surtout, pour le Président Faye, régler les questions de l’évasion fiscale, des congés fiscaux abusifs et autres flux financiers illicites, «qui privent nos pays de ressources vitales au financement du développement».
À ces maux, il ajoute la question lancinante du traitement juste et équitable de la dette ainsi qu’au système de notation sur l’évaluation du risque concernant l’Afrique, qu’il juge «biaisé».
Le Président Bassirou Diomaye Faye a aussi dénoncé les Conditions inéquitables de la transition énergétique. Il a pointé du doigt le double-jeu des puissances occidentales.
«Certains interdisent les financements à l’étranger des sources d’énergie fossiles y compris le gaz, alors qu’ils continuent d’utiliser eux-mêmes des ressources plus polluantes comme le charbon», dénonce-t-il.
Le président Faye a aussi fustigé l’architecture de la gouvernance politique, économique et financière mondiale, héritée de la seconde guerre mondiale. Pour lui, «la composition des organes et le processus de décision ne reflètent plus les réalités de notre temps».
Le président sénégalais signale que le système actuel perpétue le statut quo et ignore les besoins légitimes de sa grande majorité. Il crée aussi les germes de sa remise en cause et la recherche de voies alternatives.
«La mutation du groupe des Brics en une suite globale plus large, montre à quel point le système international est contesté et combien. Il urge donc, de le réformer pour le rendre plus inclusif, plus juste, plus transparent dans l’intérêt de tous», plaide le successeur du Président Macky Sall.