EL HADJ IBRAHIMA SALL MET LA COMMISSION DE REGULATION AU BANC DES ACCUSES
Interpellé sur la hausse du prix de l’électricité dont le débat est loin de connaître son épilogue, El Hadj Ibrahima Sall, qui était l’invité de l’Entretien de E-Media, tous les jeudis à 21h, a répondu : «Tout est cher au Sénégal. C’est insupportable"
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Ancien ministre et économiste, El Hadj Ibrahima Sall était l’invité de l’Entretien spécial des rédactions du groupe E-Media, hier, dans son rendez-vous consacré aux candidats déclarés à la prochaine élection présidentielle de février 2024. L’économiste a abordé plusieurs questions dont l’électricité et l’endettement.
Interpellé sur la hausse du prix de l’électricité dont le débat est loin de connaître son épilogue, El Hadj Ibrahima Sall, qui était l’invité de l’Entretien de E-Media, tous les jeudis à 21h, a répondu : «Tout est cher au Sénégal. C’est insupportable ce qui se passe dans nos vies. En tant qu’économiste, on peut analyser les faits comme étant une inflation-monnaie. Mais au bout de six mois, cette surchauffe devrait baisser. Ce qui nous arrive sur le coût de la vie, ce n’est pas une inflation substantielle. C’est à cause de l’absence de la régulation de l’économie que le coût de la vie est élevé au Sénégal».
Pour répondre à la question sur la hausse des factures de l’électricité, le président du parti Demain la République et candidat à la Présidentielle, a expliqué : «Pour le cas de la Senelec, on doit suivre tous les jours les sociétés publiques qui ont le monopole. Il y’a une commission de régulation de l’électricité qui ne régule pas les prix. Maintenant, pourquoi on a abandonné la régulation ? C’est parce qu’on a tout cédé à la Cedeao. Et la première décision c’est que le Sénégal doit avoir ses instances de régulation, même s’il a donné ses attributs à cette instance internationale : la Cedeao. Deuxièmement, il faut une bonne organisation de notre production.»
«Notre endettement a dérapé»
S’agissant de l’injonction du Fmi demandant à l’Etat du Sénégal de retirer les 100 milliards de subvention qu’il allouait à la Senelec, El Hadj Ibrahima Sall, indique que c’est parce que «notre endettement a dérapé». «Si vous empruntez de l’argent partout à un moment donné, on est obligé de vous orienter. C’est ce que le Fmi fait avec le Sénégal», a-t-il soutenu. Sur la question de savoir qu’est-ce qu’il faut pour diminuer les prix de l’électricité ? Il a affirmé qu’il faut réduire le train de vie de l’Etat. «Ce n’est pas la subvention qui va régler la question. Il y’a aussi la question de la fraude fiscale et la question de la corruption qu’il faut régler dans notre pays. C’est vrai que Macky Sall et son gouvernement ont réussi à régler les contraintes liées à l’électricité. Mais, il faut une planification intégrée pour gérer la situation dans laquelle on se trouve», a-til rétorqué. Toutefois, il a affirmé avoir fait beaucoup de recommandations à l’Etat du Sénégal et il espère qu’elles seront appliquées pour le bienêtre des Sénégalais.