FADILOU «BALAIE» MEME DES CDI
La volonté de Fadilou Keita de restructurer la CDC, selon des sources concordantes, semble cacher une volonté de se débarrasser de recrues des ex DG de la boite, Cheikh issa Sall et Cheikh Tidiane Ba.
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La volonté de Fadilou Keita de restructurer la CDC, selon des sources concordantes, semble cacher une volonté de se débarrasser de recrues des ex DG de la boite, Cheikh issa Sall et Cheikh Tidiane Ba. Interrogé sur la question, l’inspecteur du Travail Daouda Seck estime qu’en cas de licenciements économiques, l’employeur n’a pas le droit de faire le tri comme bon lui semble, mais il doit respecter les règles édictées par la loi.
Dans le cadre de ce qu’il appelle la «restructuration» de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), Fadilou Keita a laissé croire récemment à travers un communiqué que le redéploiement et le licenciement de travailleurs de la boite va se faire dans les règles de l’art.Il a même précisé que pour assurer la transparence un comité composé de cinq membres, dont trois personnalités indépendantes, a été mis en place. Mais au regard des derniers développements dans cette affaire qui retient l’attention des Sénégalais, ladite restructuration, selon nos sources, semblent visés les agents recrutés par les ex directeurs de la CDC, Cheikh Issa Sall et Cheikh Tidiane Ba. Ils sont au moins 30. D’après nos informations, parmi les recrues du maire de Mbour, il ne va en rester que deux à la CDC, après la «restructuration» de la CDC. Pourtant, souffle-t-on, les travailleurs concernés avaient jubilé lors de la nomination de l’actuel patron de la CDC.
Cette démarche de Fadilou Keita, qui semble remettre en cause la valeur d’un CDI au Sénégal, surtout dans les sociétés étatiques, a poussé le journal L’AS a interrogé un inspecteur du Travail. Il s’agit de Daouda Seck, en service à Tamba. «Pour restructurer l’entreprise on peut mettre en place un plan social, encadré strictement par la loi. Mais dans le cadre de cette procédure-là, l’employeur ne choisit pas qui va être licencié parce qu’il y a un ordre de licenciement qui est établi et qui est indexé à un certain nombre de critères prévus par la loi», a-t-il dit.
Poursuivant, il a ajouté : «C’est difficile pour une société étatique d’alléguer le motif économique, mais pour le cas de la CDC, il faut aller dans le fond pour voir les motivations de la direction. C’est-à-dire si l’entreprise traverse des difficultés économiques ou s’il s’agit d’un cas de réorganisation interne. Il y a un certain nombre de critères qui sont prévus par la loi, notamment il y a l’ancienneté, il y a les aptitudes professionnelles. Donc, c’est tous ces critères là qu’on met sur la table et on voit qui les remplit et qui ne les remplit pas. Et en fonction de ça, on établit un ordre des licenciements. Par exemple, si on fait le listing et qu’on se retrouve avec 100 travailleurs et qu’il faut en licencier 20, donc ce sont les 20 premiers qui vont partir. Mais ce n’est pas à l’employeur de faire le tri».
Selon Daouda Seck, «pour ce type de procédure, les droits doivent être payés». «Et en même temps également pendant deux ans, pour les mêmes postes, ceux qui avaient été licenciés ont la priorité d’embauche. Cela veut dire que si demain l’employeur veut recruter encore pour le même poste, la loi lui interdit de prendre quelqu’un d’autre que celui qui occupait le poste», a-t-il dit. Pourtant d’après nos sources, sur les 20 personnes devant être licenciés, plus de 15 disposent des Cdi. Ce qui pose même la problématique du respect des droits. Autrement dit, un Cdi n’a plus de valeur sous nos tropiques.