LE CREG NOTE DES AVANCEES EN TERMES DE CONCEPTUALISATION
Le Consortium régional de recherche en économie générationnelle (Creg), en collaboration avec ses partenaires, a clôturé hier ses Journées scientifiques sur le Dividende démographique
Le Consortium régional de recherche en économie générationnelle (Creg), en collaboration avec ses partenaires, a clôturé hier ses Journées scientifiques sur le Dividende démographique qui visent à offrir une meilleure compréhension du concept de «dividende démographique», de ses enjeux ainsi que des politiques pertinentes pour le Sénégal.
L’Agenda 2063 de l’Union africaine (Ua) place la capture du Dividende démographique au cœur de la stratégie de développement du continent. C’est dans cette perspective que le Consortium régional de recherche en économie générationnelle (Creg), en collaboration avec ses partenaires, a organisé des Journées scientifiques sur le Dividende démographique. L’objectif de ces journées est de sensibiliser davantage sur l’importance du dividende démographique pour le développement économique du Sénégal et sur les politiques à mettre en œuvre afin d’en tirer profit. Elles visent également à offrir une meilleure compréhension du concept, de ses enjeux, ainsi que des politiques pertinentes pour le Sénégal. Selon le coordonnateur du Creg, Latif Dramani, c’est l’occasion de présenter à des chercheurs, les résultats de ces dix dernières années au Sénégal en termes de dividende démographique et voir ensemble comment trouver les mécanismes. «Tous les pays africains ont des problèmes similaires, à savoir la dépendance économique des jeunes, l’aménagement des territoires, les questions de santé et d’infrastructures, etc. C’est à partir de ces questions qu’on doit orienter les politiques publiques pour améliorer les infrastructures et faire baisser la dépendance économique des jeunes en créant des politiques qui favorisent l’employabilité des jeunes», a soutenu Dr Dramani.
«Un saut qualitatif vers la capture de dividende démographique»
L’Indice de synthétique de suivi du dividende démographique (I2s2d) permet à un pays de pouvoir évaluer sa progression en ce qui concerne la capture du dividende démographique. Il porte sur cinq dimensions : la dépendance économique, la qualité du cadre de vie, les transitions dans la pauvreté, le capital humain élargi et les réseaux et territoires. D’après l’ingénieur statisticien démographe et chef de la Division population au ministère de l’Economie, du plan et de la coopération, le premier rapport élaboré en 2020 montrait que le Sénégal était à 41,5%. «Quand on l’a actualisé l’année dernière pour ce qui est de l’enquête harmonisée condition de vie des ménages, l’indicateur était à moins de 50%. Cela montre que le Sénégal est en train de faire un saut qualitatif vers la capture de dividende démographique. Mais il faut atteindre 50% pour commencer à exploiter son dividende démographique», a souligné Abou Ba. Il est ressorti qu’il existe une disparité entre les régions, d’où la nécessité de faire de la territorialisation des politiques publiques une réalité au Sénégal.