LE PARENT PAUVRE LE PLUS DYNAMIQUE DE L’AGRICULTURE
Horticulture sénégalaise
L’horticulture, ce sous-secteur et parent pauvre de l’agriculture sénégalaise bien que dynamique avec une hausse régulière par an de 10 à 15% pour un taux d’exportation comprise entre 15 à 20% de manière continue, peine à assurer les besoins de consommation en produits horticoles sur toute l’année. Cette contre-performance avec un gap de plus de 70 milliards est liée à la spoliation des terres, à la rareté de l’eau, à l’insuffisance des intrants, au manque de financements et surtout au manque de magasins de stockage et des chambres froides entre autres. Dans ce dossier, des acteurs de cette filière horticole invitent les décideurs politiques à sauver le ‘’grenier vert’’ qui contribue à l’équilibre de la balance commerciale du Sénégal, déficitaire de 1606 milliards.
MACOUMBA DIOUF, DIRECTEUR DE L’HORTICULTURE
D’années en années, la production du secteur horticole sénégalais ne cesse de croître. Ceci, à partir de 2012 soutient le directeur de l’horticulture Macoumba Diouf. «Aujourd’hui, l’horticulture est le sous-secteur le plus dynamique de notre agriculture. On note une augmentation de la production entre
10 à 15% tous les ans pour un taux d’exportation comprise entre 15 à 20% de manière continue». Et de préciser: «Ce n’est pas une évolution en dent de scie mais une augmentation régulière. Donc, un signe de dynamisme».
Un sous-secteur très compétitif
L’horticulture est très productive et compétitive. En horticulture, on a en moyenne 25 à 30% de tonne à l’hectare là ou vous avez moins d’une tonne pour les grandes cultures (cultures d’hivernage). Un kilogramme de légumes ou de fruits coute toujours plus cher qu’un kilogramme de céréale. C’est aussi, un sous-secteur créateur massif d’emplois, là où une personne trouve difficilement son compte sur un hectare en hivernage, en horticulture c’est 5 a 6 actifs (personnes) par hectare et gagnent assez plus pour décider de rester sur cette activité. Donc, c’est en cela que je parle de productivité et de compétitivité.
La production horticole riche en vitamine
Au-delà de la productivité et la compétitivité de ce secteur, les qualités nutritionnelles incontestables à l’équilibre alimentaire. «Les produits qui concourent à une bonne santé alimentaire et nutritionnelle de l’homme proviennent de l’horticulture. Les vitamines et les minéraux qui contrôlent la sante se trouvent dans les fruits et légumes», a argumenté Mr Diouf. Le docteur Macoumba Diouf d’étayer: «Quand on parle au Sénégal de sécurité alimentaire et nutritionnelle, c’est ce besoin d’équilibrer notre alimentation pour mieux gérer la santé humaine aussi bien pour les nourrissons, les femmes allaitantes, les personnes âgées que les adultes. C’est pratiquement les seuls produits exportés, à part l’arachide qui n’est pas un produit horticole».
La balance commerciale déficitaire de 1606 milliards
Donc, lorsqu’on parle d’agriculture et d’exportation c’est de l’horticulture qu’il s’agit. C’est, ce sous-secteur qui «contribue à équilibrer la balance commerciale de notre pays qui est aujourd’hui déficitaire de 1606 milliards. C’est-à-dire que nous importons 1606 milliards de plus que ce que les pays étrangers importent de chez nous», a-t-il expliqué.
Ce qui lui fera dire qu’ «aujourd’hui, on a besoin de combler ce gap et ça ne sera pas fait tant qu’on n’exporte pas assez. 106 200 T 2016-2017 soit environ 70 à 75 milliards de francs CFA».
Sur ce, développe-t-il: «J’aime dire que ce sous-secteur doit être l’or vert de notre pays, le levier de notre émergence agricole».
De 905.000 tonnes de fruits et légumes à 1. 320. 000 tonnes
Pour ce qui est des performances de notre horticulture sous le magistère du président Macky Sall de 2012 à nos jours, «on est passe à peu près de 905.000 tonnes fruits et légumes globalement à 1. 320. 000 tonnes.
Et pour les exportations, on est passe environs à plus 52.000 tonnes de produits a 106.200 tonnes en 2017. Donc, nous avons pratiquement doublé nos exportations».
Il poursuit: «Prenez les spéculations de grandes consommations (légumes de grandes consommations): oignon, pomme de terre, carotte».
400.000 tonnes d’oignons produites en 2017
Aujourd’hui concernant l’oignon on en produit puisqu’on a en besoin. «400000 tonnes ont été produites en 2017. Ce qui est largement supérieur aux besoins du Sénégal estimés 300.000 tonnes. Donc on a produit 100.000 tonnes de plus par rapport à nos besoins», s’est ainsi réjouit le directeur de l’horticulture.
Absence d’infrastructures de stockage et de chambres froides empêche la couverture des besoins du marché
Selon Macoumba Diouf: «C’est la conservation des produits qui pose problème. Vous savez on couvre huit mois sur douze. C’est à dire que durant les huit mois sur douze, les sénégalais consomment l’ognon locale. Donc on importe pendant seulement pendant les quatre mois restant (septembre, octobre, novembre, et décembre).
Aujourd’hui, poursuit-il: «On a de quoi être autosuffisant si on parvenait à gérer dans le temps notre production avec des magasins de stockage, des chambres froides etc.», a soutenu le directeur de l’horticulture.
«Même si c’est le rôle du secteur privé, l’Etat du Sénégal a décidé dans le cadre du programme en cours d’élaboration qui va être exécuté dans la phase 2 du Plan Sénégal Emergent (Pse) est en train de travailler à investir ou à encourager la réalisation de chambres froides et de magasin de stockage de grande capacité», a expliqué Mr Diouf.
136 000 tonnes de pomme de terre attendues cette année
Pour la pomme de terre, en 2012, on était totalement dépendant de l’étranger.
Cette année-ci, on a couvert huit mois. Et on est passé de 10.000 voire 15.000 à 118.000 tonnes en 2017 et 136.000 attendues cette année (2018). Donc, «des progrès qu’on ne trouve nulle part ailleurs dans le secteur de l’agriculture». Pour la carotte on produit cinq mois sur douze aujourd’hui et cela concerne juste quelques légumes à grande consommation.
Chou et tomate des produites en quantité suffisante
Pour le chou, on n’en importe presque pas, car on a en.
Et pour la tomate, dira le directeur de l’horticulture: «On produit aujourd’hui ce que les industries utilisent pour faire de la tomate industrielle. Pour le concentre, il y’a trois industriels: Agroline, Takamoul Food, et Socas.
Mais, précise-t-il: «Les industriels préfèrent importer la tomate concentrée pour en faire du double concentré afin de le commercialiser».
Mieux poursuit-il: «Il faut noter que les producteurs ont la possibilité de produire le double de ce qu’ils produisaient auparavant 5 358 000 tonnes cette année. Et c’est plus rentable pour nous de produire de la tomate fraiche, de la transformer pour le commercialiser».
Concernant les légumes de petite consommation, «on les importe pratiquement pas ou très peu». Et pour cause «elles ne constituent pas des besoins énormes. Du coup le peu que nous en produisons suffit pour le marché local».
En somme pour les légumes de grandes consommations «on peut être autosuffisant si toute fois on règle le problème de la conservation».
L’horticulture, un secteur productif et compétitif
De par l’augmentation du taux de production de manière progressive, «nous pouvons dire que ce secteur marche! Ça marche parce que c’est un secteur productif, compétitif, créateur d’emploi, nous sécurise sur le plan nutritionnel, impacte économiquement par ces exportations très élevées.
Sans compter que notre marche fait partie de ceux plus proche de l’Europe aussi bien par l’avion que le bateau», s’est réjoui Mr Diouf.
Le soutien de l’Etat est réel, mais peut mieux faire
Sur ce volet, le directeur de l’horticulture laisse entendre ceci: «L’horticulture n’a jamais été aussi soutenu que durant le régime de Macky Sall».
Pour s’en convaincre, il avance des chiffres. Pour l’engrais, «on est passe de 8000 à 10.000 tonnes qu’on subventionnait avant 2012 à 18000 tonnes».
Toutefois, il admet: «C’est vrai que les besoins en engrais sont hautement plus importants qu’en horticulture entre 35000 et 50000 de tonnes. Mais on a presque doublé la subvention vue que c’est un secteur hautement consommateur d’engrais». Et de préciser: «Avant 2012, presque aucune semence n’était subventionnée, excepté un peu la pomme de terre. Les besoins en légumes sont de 3 à 5 fois de plus que celui des cultures annuelles comme le mil, l’arachide, le sorgho, le maïs…»
Plus 5 milliards de subvention en 2018
Le soutien de l’Etat est remarquable: «Aujourd’hui, on est passe de 130.000.000 en 2013 de subvention à 5 milliards 192 millions de franc en 2018. C’est juste pour faciliter aux producteurs l’accès aux semences parce qu’elles coutent chères, soit 600 franc le kilogramme. Et c’est subventionner à 50% par l’Etat».
L’Etat facilite la commercialisation
Selon Macoumba Diouf: «En collaboration avec le ministère du commerce, à travers l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp), nous organisons le gel des importations pour l’écoulement de la production nationale. Ce qui permet aux producteurs sénégalais d’accéder au marché à un prix qui reste compétitif.
Toutefois, il n’a pas manqué d’orienté: «Certes, on a fait des résultats mais on pourrait beaucoup mieux faire. Car, l’horticulture regorge encore de potentialités énormes».
La pression foncière plombe la filière
Mr Diouf n’a pas manqué d’inviter les maires des communes à préserver ces zones. «La pression sur le foncier plus particulièrement sur la zone des Niayes risque de plomber tous les efforts fournis sur ce secteur. Cette pression sur le foncier est due aux promoteurs immobiliers qui affectionnent cette zone du Sénégal où ça fait bon à vivre. Dans la zone des Niayes, 60% de la production nationale en légumes et produits y sort soit 80% des exportations. C’est un véritable poumon économique pour notre pays».
Mr Diouf de préciser : «Il faut sauvegarder cette zone vue que d’autres veulent l’utiliser à des fins d’habitation immobilier.
Le chef de l’Etat a demandé l’audit du foncier des Niayes et a donné des instructions fermes quand a la valorisation du foncier au détriment de l’horticulture.
La progression du front de l’immobilier au détriment de l’horticulture constitue une menace qui pèse lourdement».
Perspectives horticole
En collaboration avec le ministère de l’agriculture dans le cadre les agropoles «3 agropoles ont étaient prévus : au nord, au centre et dans la zone sud. Ils seront des maillons allant de la production jusqu’à la transformation. Et au-delà des agropoles, il est prévu des groupements féminins, mouvements de jeunes, que des unités a hauteurs d’hommes, des plateformes multifonctionnelles soient mises à la disposition des populations pour favoriser une transformation de la production agricole au niveau local».
En fin, le financement qui est un problème pour tout le monde particulièrement le sous-secteur de l’horticulture
Je lance un appel aux bailleurs pour qu’ils financent ce secteur car ils seront sur d’être remboursés par ce c’est un secteur qui marche.
CHEIKH NGANE, PRESIDENT DE LA COOPERATIVE FEDERATIVE DES ACTEURS DE L’HORTICULTURE DU SENEGAL : «Nous pêchons encore en infrastructures de stockage, en étalement de production»
«Globalement, il faut admettre que la production horticole a augmenté ces dernières années, particulièrement pour les produits de grande consommation comme l’oignon, la pomme de terre, la carotte. Donc, nous notons une tendance à la hausse en termes de volume», s’est réjouis Cheikh Ngane président de la coopérative fédérative des acteurs de l’horticulture du Sénégal.
«Aujourd’hui, sur l’ensemble de ces produits précités une quantité importante est importée pendant près de 5 mois dans l’année, singulièrement entre Août et décembre. Et ceci s’explique par un déficit d’infrastructure de stockage, d’étalement de production», renseigne-t-il.
Près de 100 tonnes d’oignons importés par an
Malgré le dynamisme avéré du sous-secteur de l’agriculture, force est de constater que celui-ci (l’horticulture) est loin de résorber le gap notamment pour la production d’oignons. «Chaque année, le Sénégal importe près de 100 tonnes d’ognons. Alors que nous produisons entre 350 000 t et 400 000 t chaque année. Cette production est largement suffisante pour couvrir nos besoins de consommation. Et donc, le vrai problème demeure celui d’infrastructures de stockage, d’étalement de production et surtout d’organisation de la filière», a-t-il pointé.
De zéro tonne de pomme de terre en 2000 à 100 tonnes en 2018.
Sur la pomme de terre, c’est la même tendance qui est notée, «même si nous sommes passés de zéro tonne en 2000 à 100 tonnes en 2018, de réels défis à relever encore».
Cette insuffisance de production locale de pomme de terre se matérialise par la levée de gel d’importation à partir du mois d’août. «Du mois d’août jusqu’en début de janvier, nous importons de la pomme de terre. Ceci, s’explique bien par le manque d’infrastructure de stockage, et d’absence d’organisation pour assurer l’étalement de la production.
S’agissant de l’étalement de la production, des contraintes de climat se posent. D’où, l’impératif de résoudre la question de variété. Et ça, il faut une synergie d’actions entre les techniciens de l’agriculture et le secteur privé».
La production de carotte est insuffisante, bien que la tendance soit à la hausse
Pour la carotte, une bonne quantité est importée. Nous sommes loin de résorber le gap. Si nous voulons arriver à l’autosuffisance dans le temps, il faut organiser la production dans le temps et avoir des infrastructures de conservation. Aujourd’hui, du point de vue de la qualité et de la quantité, il faut noter une bonne amélioration de la production de la carotte. L’autre défi, c’est l’amélioration de la présentation de ces produits à destination des marchés.
Aujourd’hui, il nous faut améliorer la présentation de ces produits selon les normes des standards internationaux.
L’eau et l’habitation les freins à l’horticulture
Présentement l’eau est un véritable défi et un enjeu réel pour développer l’horticulture. «Aujourd’hui, l’eau est en train d’être analysé pour les besoins de consommation de Dakar. Et certainement dans un avenir pas très loin, on aura d’énormes difficultés d’approvisionnement en eau pour l’horticulture dans la zone des Niayes. Et je pense comme beaucoup de gens qui soutiennent que 80% de la production exportée vient des Niayes. Mais, nous craignons pour ce grenier horticole qui depuis des années déjà commence à perdre sa dimension en termes de volume de production pour les produits destinés à l’export», a-t-il alerté. A ceci, l’urbanisation galopante qui a pris beaucoup d’espace entrainant une perte d’espace considérable pour la production horticole. Pour s’en convaincre: «En l’espace de quelques années, des hectares à vocation horticole ont disparus. Les promoteurs se sont accaparés de toute cette bande de terre propice à l’horticulture mais également pour l’habitation», a-t-il regretté.
La production horticole se ‘’démocratise’’
Jadis, grenier de l’horticulture sénégalaise, pour sa proximité à l’aéroport, au port et surtout pour le climat largement favorable à l’horticulture, force est de constater que «la zone de Niayes est aujourd’hui de plus en plus concurrencée à l’échelle nationale par des zones émergentes comme dans la vallée, dans le delta, à Sandiara, à Diass, sur la Petite Côte, à Kaolack,…».
Autres défis, à relever note Mr Ngane, «l’accès aux financements adaptés pour les investissements constitue un véritable problème, et le manque de schéma de contractualisation entre les producteurs et les commerçants».
MOHAMED DIA, ASSOCIATION DES UNIONS MARAICHERES DES NIAYES : «Nous regrettons l’absence de politique d’encadrement technique et financier de l’Etat»
«Le dynamisme de la zone des Niayes n’est plus à démontrer. Quelques 17 500 personnes vivent directement de cette zone des Niayes. Ils sont entre autres, propriétaires, gestionnaires, exploitants, commerçants… L’activité horticole dans la région des Niayes contribue grandement dans le développement du pays. Car, sur les 100% des produits exportés, les 80% viennent directement de la zone des Niayes», a souligné Mohamed Dia, président des Unions maraichères des Niayes. Cette vitalité horticole dans cette zone est portée par des cultivateurs qui n’ont autre activité que la culture horticole. Fort de tout ce dynamisme, l’Etat est absent: «Nous regrettons l’absence de politique d’encadrement de l’Etat dans la zone des Niayes très productif. L’Etat doit penser à nous aider à aménager les sur faces, mais hélas aucun effort n’est fait dans ce sens», a-t-il déploré. Aujourd’hui, l’Etat doit penser à la modernisation de la pratique culturale de l’horticulture sénégalaise pour plus de durabilité et surtout de productivité et de compétitivité. C’est sur ces questions que nous attendions l’accompagnement de l’Etat. La place dudit secteur dans l’agriculture sénégalaise et surtout dans le tissu économique n’est plus à démonter. A ces difficultés, s’ajoute la question de l’eau. Car, il est impensable de parler de maraichage sans eau. Dans les Niayes des quantités d’eau sont utilisées irrationnellement. Donc, il nous faut une véritable politique du goutte à goutte pour ainsi utiliser moins d’eau pour plus de résultats. La problématique des entrants est aussi un problème pour les cultivateurs.
Les promoteurs immobiliers s’accaparent des terres favorables à l’horticole
Sur la spoliation des terres, Mr Dia dira: «Certes, la zone autant favorable à l’horticulture qu’à l’habitation. Mais, en définitive tout cela doit faire l’objet d’une réglementation en parfaite intelligence avec les maires des collectivités territoriales respectives. Toutes les autorités déconcentrées dans leur rapport de fonctionnalité doivent travailler en parfaite osmose pour régulier les zones favorables à l’horticulture».
Aujourd’hui, c’est la région de Dakar qui connait ces problèmes fonciers. Par exemple sur tout le long de la zone de Mboro, vous ne trouverez aucune habitation. Notre association couvre quatre régions, Dakar, Thiès, Louga, et Saint-Louis. Et dans toutes ces localités l’horticulture s’y développe bien, sauf qu’il s’impose de mieux organiser, structurer ces zones aux fins d’éviter aux populations d’habiter les zones exclusives à la filière horticole». Poursuivant sa logique Mr Dia nourrit l’espoir de voir s’appliquer de protection des Niayes. «Le chef de l’Etat a demandé qu’un audit soit fait sur le foncier littoral. Nous attendons impatiemment cet audit pour une meilleure prise de décision aux fins de protéger le poumon vert».
Le manque d’infrastructures de stockage et de conservation plombe tous les efforts
Mr Dia d’inviter les décideurs politiques à être plus ambitieux en mettant des infrastructures de stockage et de conservation adéquates pour assurer l’autosuffisance en couvrant les besoins horticole sur toute l’année. «Depuis la saison 2015 2016 nous avons produit plus des besoins du marché national, soit 10 000 tonnes de plus. Aujourd’hui, nous sommes à 400 000 tonnes contre 350 000 tonnes évalués en besoins du marché national. Donc, c’est dire que nous pouvons assurer les besoins si les conditions sont réunies», a-t-il lancé.